Dans une lettre ouverte à ses partenaires de la Grande Distribution, l'ANIAIL a souhaité saluer les distributeurs qui ont fait le choix de maintenir leur engagement en faveur de l'ail bio français, quand d'autres ont décidé d'arrêter de référencer l'origine nationale. Un arrêt qui intervient plus précocement cette année que l'an passé où la saison avait été impactée par des quantités limitées et beaucoup de petits calibres. Un choix donc d'autant plus surprenant selon Christiane Pieters – Présidente de l'ANIAIL –, que la consommation de produits bio repart et que la production 2025 d'ail bio français, en termes de quantité, de calibre comme de qualité, est bonne.
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« Nous avons la possibilité d'alimenter le marché français en ail bio 12 mois sur 12, et certaines enseignes ont décidé de réduire, voire d'arrêter le référencement de ce produit national alors que l'on se situe encore à 7 mois de la nouvelle récolte. Or, le commerce est aussi affaire de biodiversité dans les rayons. La diversité des produits proposés n'est pas un simple levier marketing, c'est un engagement concret en faveur de la souveraineté alimentaire, de la durabilité des territoires ruraux, et du pouvoir de choix laissé au consommateur.
L'ail bio français, aujourd'hui fragilisé, fait pourtant partie intégrante de cette diversité. Un arrêt brutal dans certains linéaires entraîne des déséquilibres économiques majeurs pour les exploitations agricoles engagées dans cette filière exigeante, avec des conséquences durables sur la viabilité de nos fermes et la motivation des producteurs à maintenir une agriculture biologique de proximité.
En tant que partenaires de la grande distribution, nous appelons à une prise de conscience collective : soutenir l'ail bio français, c'est soutenir un modèle agricole résilient, ancré localement, porteur d'emploi et garant de qualité. Nous espérons que l'exemple des enseignes engagées permettra d'ouvrir le dialogue avec celles qui ont fait d'autres choix. Nous restons disponibles pour construire ensemble des solutions durables, responsables et équilibrées ».
L'ANIAIL précise que cette année de production positive et la reprise du marché bio a eu pour effet de stopper l'érosion des surfaces engagée en 2022/2023 (soit environ 580 hectares plantés pour la récolte 2026, même niveau que l'an dernier), la filière a inéluctablement besoin du soutien de la grande distribution pour perdurer.
