La saison des oignons rouges néerlandais a été très différente des précédentes. « Ces dernières années, nous avons été gâtés par le fait que la saison a démarré tôt en raison de mauvaises récoltes dans d'autres pays. Cette saison a été calme pendant longtemps et nous voyons davantage le modèle d'avant la pandémie. Aujourd'hui, la saison commence tout de même à se mettre en place », déclare Carl van de Wiel, de l'Agro Centre Holland.
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Moins de semences et plus de semis
« Cette année, nous assistons à une expansion significative des surfaces cultivées en oignons rouges. Bien qu'il y ait eu 25 % de semences en moins disponibles, on en a semé 35 % de plus. Des quatre coins de l'Europe, on est venu à la recherche de semences d'oignons rouges, avec plus ou moins de succès. Les premiers oignons chargés n'ont généralement pas déçu, mais la capacité de stockage pose problème. Par exemple, de nombreux oignons ont un col épais. À mon avis, c'est un peu trop souvent le cas. Et pour l'année prochaine, les problèmes liés à la pénurie de semences n'ont pas encore été résolus. »
« La demande d'oignons provient principalement d'Europe. A l'exportation, les oignons rouges sont partis vers les Philippines, mais l'Inde nous fait une forte concurrence en Extrême-Orient. Ce pays fournit des oignons rouges pour 300 $/tonne. Nous ne pouvons pas nous aligner sur ce prix si on ajoute les frais de transport. Mais tout peut encore se produire, la saison n'est pas encore terminée et durera encore au moins six mois. »
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Davantage d'oignons rouges pour l'Afrique
« L'Afrique achète de plus en plus d'oignons rouges. Ils cultivent aussi davantage d'oignons roses, qu'ils importent également d'Inde et du Pakistan, mais ils acceptent aussi de plus en plus nos oignons rouges violets. La condition est que ces oignons ne soient pas trop chers par rapport aux jaunes. Si les prix sont au même niveau, certains oignons rouges peuvent prendre cette direction, mais si la différence de prix est trop importante, rien du tout. »
Quoi qu'il en soit, les prix élevés ne sont pas un problème cette année. « Depuis l'agriculteur, nous payons 12 à 16 centimes, en fonction du calibre et de la qualité. Quand on voit que nous avions des prix à terre autour de 20 centimes, ça fait une belle différence. Les prix de gros des oignons rouges se situent approximativement entre 22 centimes pour les petits et 31 centimes pour les gros. » Le négociant ne considère pas que la baisse des prix soit uniquement négative. « Chaque année est différente. Nous avons eu de très bonnes années et là, c'est autre chose. Ça ne me dérange pas, au contraire, il est parfois bénéfique de secouer le marché. »
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Export d'échalotes au ralenti
« Dans l'ensemble, la qualité des oignons rouges est légèrement supérieure à celle des jaunes. Autour de moi, j'entends parler de problèmes de fusarium avec les oignons rouges, mais heureusement, nous n'en avons pas encore souffert nous-mêmes dans les entrepôts. » A propos du marché de l'échalote, il est bref : « Ça ne va pas du tout pour l'instant. Il n'y a pratiquement pas de marchandise qui part, nous devrons donc attendre de voir si la demande d'échalotes se développe au printemps. »
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Carl van de Wiel
Agro Centre Holland
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