Jeudi dernier, l'Association Valencienne des Producteurs Agricoles (AVA-Asaja) a distribué gratuitement quatre tonnes d'oranges dans le centre de Valence pour dénoncer le « manque d'initiative politique » face à la crise des agrumes, ainsi que pour rendre la « pénurie » du secteur plus visible. Cette situation a été causée par un « déséquilibre entre le prix reçu par le producteur et le prix payé par le consommateur. »
C'est ce qu'a expliqué Bernardo Ferrer, deuxième vice-président de l'organisation agraire, lors de l'acte de protestation, dans lequel le président de l'AVA-Asaja, Cristóbal Aguado, était également impliqué. Les membres de l'association ont distribué environ 4 000 kilos d'oranges aux alentours de la Plaza de Toros, ainsi que des dépliants afin que les gens puissent connaître leurs demandes.
Dans ces documents, ils expliquent que les producteurs vendent leurs oranges à 0,10 € le kilo, alors que « leur production coûte 0,20 €. Il y a plus de 30 000 hectares d'agrumes abandonnés dans la région de Valence, et selon toute vraisemblance, des milliers d'autres seront abandonnés cette campagne », disent les tracts distribués par AVA.
S'adressant aux médias, Aguado a demandé « des changements, des implications » et a déclaré aux gouvernements de la Région, de l'Espagne et de l'Union européenne qu'« ils devraient accepter le fait que les accords internationaux sont extrêmement dommageables pour le secteur. La chaîne alimentaire permet des abus sur les consommateurs et les producteurs, et cela doit changer. Par conséquent, nous demandons le dialogue et la négociation, et bien sûr, des initiatives bien financées pour apporter la stabilité au marché », a-t-il ajouté.
AVA et toute l'« équipe nationale » d'Asaja distribueront également des oranges et des tracts mardi prochain à Madrid, devant le bureau de l'Union européenne dans la capitale.