« L’été extrêmement sec de 2018 a laissé des traces. Après des années d’exportations d’oignons en forte croissance, les rendements extrêmement bas par hectare d’exportation cette année ont fortement pesé. La récolte de d'oignons de 2018 a soudain été une véritable « édition limitée ». La Holland Onion n'a jamais été aussi bien payée que lors de la dernière saison, ce qui signifie que le chiffre d'affaires collectif du secteur bat sans aucun doute un record : certains producteurs hollandais ont fait de très bonnes affaires alors que d'autres, qui ont dû labourer leurs maigres récoltes, ont eu les poches vides », selon la Holland Onion Association.
« Mais l'offre limitée et les prix élevés ont aussi un mauvais côté. L'intérêt porté à Holland Onion a diminué dans le monde et les acheteurs fidèles ont dû chercher des solutions de remplacement. Cela devrait permettre aux exportations de rester à plus de 800 000 tonnes, contre 1,2 millions de tonnes au cours de la saison d'exportation précédente. Il reste beaucoup de travail à faire pour prouver que nous sommes un fournisseur fiable d'oignons de qualité en tant qu'association Holland Onion au cours des prochaines saisons. Notre défi est de travailler ensemble comme les maillons de la chaîne agroalimentaire, ou comme disent les néerlandais : « Il va falloir bien pédaler pour rester en tête », poursuit l'organisation.
Uireka
L'objectif principal de la Holland Onion Association est d'améliorer encore la qualité. Et tout ne concerne pas uniquement le rendement. « Maintenant plus que jamais, nous devons développer une base saine et durable pour notre culture, en termes de rotation, en termes de variétés et aussi en termes d'irrigation - programme de recherche de qualité Uireka (https://uireka.nl/). Les premiers résultats des pistes publiées en 2017 sont prometteurs et nécessitent d'être approfondis. Nous en savons déjà beaucoup plus sur l'influence de l'azote et du potassium sur la dureté de nos oignons. Avec les tests génétiques mis au point, nous pouvons également détecter la pourriture latente. Nos premiers résultats de recherche indiquent que les flux résiduels organiques ne provoquent pas de maladies sur les terres. »
Top 20 de 2018/2019
Le Top 20 n'a pas beaucoup changé, mis à part des volumes d'exportation nettement plus faibles. Encore une fois cette saison, le Sénégal est en tête du classement, bien que suivi de près par la Grande-Bretagne, la Côte d'Ivoire occupant la troisième position. Israël, avec ses 17 000 tonnes, passe de la 36e à la 10e place cette saison, soit quatre fois plus que la saison précédente.
« Ce qui est frappant, c’est que les exportations vers les pays européens qui nous entourent sont à la hausse. Il est clair que l’ensemble de l’Europe du Nord était confrontée à un temps sec. Les exportations vers la Tchéquie, par exemple, ont considérablement augmenté et ont même doublé pour atteindre les 6 500 tonnes. Il en va de même pour des pays comme la Hongrie, la Norvège, la Grèce, le Danemark et la Slovénie, et nous avons même pu accueillir deux nouveaux arrivants : l’Azerbaïdjan et l’Albanie. L'importance d'eau douce en quantité suffisante pour l’agriculture est mise en exergue par ces statistiques. C'est la raison pour laquelle ce sujet est le fer de lance du nouveau programme de recherche Uireka 2.0 », conclut la Holland Onion Association.
Source : Holland Onions