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Les producteurs révèlent le sort des résidus de plastique à Almería, en Espagne

« Des images dramatiques résultant d'une inondation et non d'une mauvaise gestion du plastique »

La semaine dernière, France 24 diffusait un reportage sur l'horticulture écologique à Almería, en Espagne, qui laisse apparaître une horticulture de serre loin d'être durable, puisque les résidus de plastique générés par le secteur se retrouvent bien souvent dans l'environnement. L'organisation des entreprises de produits agricoles, l'APROA, a protesté contre cette image négative, faisant valoir que le recyclage du plastique était beaucoup mieux organisé à Almería que dans la plupart des autres secteurs.

Le plastique des couvertures de serre est 100 % recyclé (Photo : Jan van der Blom)

Images dramatiques
Canal 24 a dévoilé des images désolantes d'un paysage rempli de débris de plastique, affirmant que les résidus des serres en plastique n'étaient pas voire mal traités. L'APROA affirme que ces images sont totalement trompeuses. Son directeur, Luis Fernández Sierra a d'ailleurs déclaré à ce sujet « Ces images ont été enregistrées à Rambla Morales, près de Cabo de Gata, le 27 septembre. Deux semaines plus tôt, plusieurs dizaines d'hectares de serres, ainsi qu'un camping entier, avaient été détruits et emportés par une crue exceptionnelle à cet endroit précis. Présenter cet évènement comme une mauvaise gestion du plastique, c'est comme filmer une île des Caraïbes sur laquelle toutes les maisons ont été détruites juste après le passage d'un ouragan et conclure que les gens sont très négligents avec leurs ordures... »


(Photo : Jan van der Blom)

70 à 80 % des déchets plastiques recyclés
Récemment, l'APROA a réalisé une étude qui quantifie le volume de résidus de plastique générés chaque année à Almería. La majeure partie provient des couvertures de serres qui sont remplacées, en moyenne, tous les quatre ans.

« Les producteurs reçoivent 10 centimes par kg pour ce vieux plastique, car il est très précieux pour le recyclage, étant donné qu'il s'agit d'un résidu à volume élevé et homogène. D'autres catégories de résidus de plastique, comme les canettes et autres emballages, sont également bien recyclés. Au total, on estime qu'entre 70 et 80 % du plastique est recyclé, c'est-à-dire transformé en granulés pouvant être utilisés pour la production de nouveaux produits en plastique. C'est beaucoup plus élevé que le pourcentage de recyclage des résidus urbains et domestiques ».

« Certains plastiques issus de l'agriculture sont plus difficiles à recycler, comme les films fins utilisés pour le paillage. Ceux-ci sont généralement traités avec les résidus municipaux, c'est-à-dire les ordures ménagères, dans des usines où l'énergie est produite par incinération. »

Déversement illégal...
« Le secteur d'Almería est tout à fait conscient de la nécessité absolue de recycler pour pouvoir survivre à long terme. Un énorme progrès a été accompli au cours des dernières décennies, même si la situation doit encore s'améliorer ».

L'APROA est en contact étroit avec l'administration pour éviter et pénaliser le déversement des déchets. Depuis l'année dernière, ils disposent d'un numéro de téléphone spécial (+34 687 500 400) avec lequel les gens peuvent signaler les décharges illégales dans la province.

Selon Fernández : « Avec la concentration des serres à Almería, nous sommes en parfaite position pour créer la logistique nécessaire pour atteindre un recyclage à 100 %. Néanmoins, tant qu'une infime fraction seulement des déchets plastiques sera emportée par le vent ou emportée par une rivière, tout le secteur sera accusé de causer une catastrophe environnementale... »


Tant qu'une infime partie seulement du plastique se retrouvera dans la nature, il y aura un problème de durabilité et un grave problème d'image. (Photo : Jan van der Blom)

Date de publication: