« Pour un début de printemps, il y a eu lors de la première semaine de confinement une demande soutenue en poireaux bio et en carottes », raconte Patrick Larrere, directeur général de Fermes Larrere. « En ce qui concerne les carottes, nous arrivions en fin de saison landaise. Face à la forte baisse de production, nous n’avons pas pu répondre à cette augmentation de la demande ».
« Nous n’avons pas souffert d’un manque de main-d’œuvre »
Pour ce qui est des asperges, bien que la situation fût compliquée sur deux semaines, tout semble aujourd’hui être rentré dans l’ordre : « Nous avons eu la chance de démarrer très tôt les asperges des Landes, pour la Saint Valentin le 14 février. Nous n’avons donc pas eu de problématique de personnel car nous avons pu accueillir les saisonniers avant la crise ».
« Nos équipes se sont ensuite rapidement mobilisées pour mettre en place des mesures de protection et encadrer le personnel dans ce contexte de crise sanitaire. Nous avons d’ailleurs créé un partenariat avec la Mutuelle Sociale Agricole (MSA) sur les gestes de prévention à adopter dans ce contexte. Mon neveux Julien Larrere a fait, à cette occasion, une vidéo disponible sur notre page facebook. Mais en termes de vente, les deux premières semaines de confinement ont été très compliquées. La demande était particulièrement faible et nous avons offert nos asperges à des banques alimentaires. Mais la situation s’est complètement retournée depuis la semaine dernière. Nous avons par ailleurs eu de la chance, car les températures s’étant rafraîchies il y a une dizaine de jours, la production a été freinée ».
Avec l’arrivée de Pâques, Patrick s’attend à une augmentation de la demande : « Dans ce contexte particulier, les gens ont maintenant envie de se faire plaisir. Avec Pâques, les ventes vont certainement augmenter ».
« On tire notre chapeau à notre équipe et à nos collaborateur »
Patrick souligne que si l’entreprise arrive à traverser cette situation de crise aussi bien, c’est avant tout grâce à la mobilisation des salariés : « Malgré le risque, nos équipes sont là, ils travaillent avec la banane et sont fiers de ce qu’ils font. Alors je tiens à le dire, nous leur tirons notre chapeau ! ».
Malgré les lourdes conséquences qu’engendre la crise sanitaire, la situation aura eu le mérite, selon Patrick, de mettre en lumière le monde agricole : « Ce qui est très positif dans tout cela, c’est que nos métiers sont mis en avant. Le consommateur a l’image du producteur avec sa fourche et son chapeau qui cultive seul ses légumes. Or, la crise a montré que derrière le producteur, c’est toute une équipe qui est mobilisée et qui permet d’acheminer le produit jusqu’à eux ».
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Patrick Larrere
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