Anne-Laure Cattelot, députée de la 12e circonscription du Nord, a rencontré les agriculteurs de l’Avesnois le 19 août 2020. « Le Nord vit des records de sécheresse depuis trois ans », a-t-elle indiqué.
Suite à cette visite, elle a écrit au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie afin de l’avertir de la situation : « Les systèmes herbagers si appréciés pour leur résilience et leur capacité à capter le carbone se retrouvent particulièrement fragilisés par la situation ». Elle souhaite ainsi obtenir le « statut de calamité agricole au titre de la perte de fonds ». Cela permettrait d’accompagner financièrement les éleveurs pour leur permettre de ressemer leurs prairies.
Sur ce sujet, elle estime d’ailleurs que le système en place n’est pas suffisant car il omet les dépenses supplémentaires effectuées pour nourrir le bétail. « Que ce soit en bio ou en conventionnel, les éleveurs de l’Avesnois sont nombreux à avoir fait le choix de l’autonomie fourragère, rappelle Anne-Laure Cattelot. Beaucoup n’ont pas suffisamment de cultures céréalières à côté pour compenser. Ils vont donc être contraints d’acheter de l’aliment pour nourrir leurs animaux cet hiver ».
Elle demande le soutien des agriculteurs touchés car ils vont devoir s’orienter vers les co-produits de l’industrie agroalimentaire qui « connaissent une très forte augmentation de leur prix du fait de la crise sanitaire de la Covid-19 mais également de la concurrence avec les méthaniseurs ».
Plusieurs agriculteurs ont mis en avant qu’aujourd’hui la luzerne n’est pas considérée comme une prairie permanente, même si elle s’adapte au changement climatique connu par la région. Ils souhaiteraient donc adapter la réglementation sur ce point.
Source : terres-et-territoires.com