Selon un rapport commandé par la Commission nationale du climat, la production de deux des produits emblématiques de la Belgique, la bière et les frites, pourrait être gravement affectée par le changement climatique.
La Commission a publié un rapport intitulé « Évaluation de l'impact socio-économique du changement climatique en Belgique ». Il présente des prévisions sur les effets du changement climatique, et sur l'impact sur divers secteurs économiques.
Le Brussels Times cite ce rapport : « Ces dernières années, la Belgique a connu des hivers toujours doux, des épisodes de sécheresse récurrents et une succession d'étés chauds, qui ont culminé avec les températures extrêmes sans précédent enregistrées pendant l'été 2019. Ces phénomènes ont déjà affecté, entre autres, le rendement agricole, les chiffres de la mortalité et la perte de productivité du travail ».
L'augmentation des températures, associée à des températures extrêmes, a un effet sur la productivité du travail, en particulier dans les travaux extérieurs comme la construction. Les vagues de chaleur ont un effet négatif sur la santé, en particulier chez les populations vulnérables, bien que les hivers plus doux aient un effet inverse.
La combinaison de la sécheresse et de la canicule en 2018 a entraîné la perte de 31 % de la récolte de pommes de terre en Flandre (qui représente la grande majorité de la production du pays), ainsi que de 13 % des betteraves sucrières et de 10 % des céréales. Et la situation pourrait s'aggraver.
La Belgique est l'un des plus grands exportateurs mondiaux de produits à base de pommes de terre, précuits et surgelés, avec des exportations vers 150 pays. La sécheresse est la principale préoccupation - la sécheresse de 2018 ayant entraîné une hausse des prix de 23 %.