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Astrid Etèvenaux, AOP Carottes de France :

« La filière carotte fait face à deux grosses incertitudes »

La saison de la carotte d’hiver a débuté en août. Selon Astrid Etèvenaux de l’AOP Carottes de France, la qualité est très bonne cette année. « Cela donne une bonne base pour cette campagne. Cependant, nous ne sommes pas euphoriques, car la filière carotte fait actuellement face à deux défis majeurs. »

Astrid explique : « Tout d’abord, il y a la pandémie de Covid-19 qui nous donne de grosses incertitudes autour de la fermeture des restaurants. D’habitude la carotte est beaucoup consommée dans la restauration hors domicile et nous ne sommes pas sûrs que les enseignes GMS compensent ces volumes. Deuxièmement, il y a la question de la maîtrise de l’enherbement compte tenu du retrait progressif de toutes les solutions de désherbage. Il ne reste plus grand-chose. C’est une préoccupation majoritaire et grandissante dans la filière. Certains investissent dans de nouvelles parcelles, pour voir si elles seront moins sujettes aux adventices. »


Photo prise dans le bassin Normand. Crédit photo : A. Vacheron / AOP Carottes de France

Trois temps forts
La carotte est disponible toute l’année, avec trois temps forts. D’abord il y a la carotte primeur qui est disponible de mai à fin juillet. Elle est produite exclusivement dans les bassins du Sud-Ouest et du Sud-Est. Puis, il y a la carotte que l’on a pour habitude de nommer « d’hiver », qui regroupe la carotte de saison (disponible d’août à novembre) et la carotte de conservation, qui est disponible de novembre à avril. En Normandie la saison de la carotte d’hiver commence un peu plut tôt, sur la baie du Mont Saint-Michel notamment, et se termine un peu plus tard que dans les autres bassins de production représentés au sein de l’AOP.

Contrairement à la carotte primeur, qui est un peu plus exportée, les exportations de la carotte d’hiver sont très faibles. « Pour la campagne précédente, les exportations de nos adhérents n’ont représenté que 5 % des ventes. La carotte reste le deuxième légume le plus consommé en France (hors pomme de terre). Le marché français peut absorber quasiment tous les volumes », explique Astrid.

Photo prise dans le Bassin aquitain. Crédit photo : A. Vacheron / AOP Carottes de France

Carottes de France en chiffres
Les adhérents de l’AOP Carottes de France représentent près de 65 % du volume national des carottes destinées au marché du frais. Ce qui correspond à un volume de 180 000 à 200 000 tonnes par an. La grande majorité de la production des adhérents provient d’Aquitaine (55 %), puis de Normandie (40 %) et enfin du Sud-Est (5 %)

L’AOP Carottes de France a été créée en 2009 et a été reconnue AOP nationale en 2010. Elle est pilotée par un conseil d’administration présidé par Bernard Guillard (Agrial). Actuellement elle concentre 9 adhérents, dont 5 organisations de producteurs et 4 organisations de non-producteurs. L’association travaille activement sur la mise à jour de sa charte de qualité, qui a été créée en 2017. « Il n’existe pas encore de charte de qualité spécifique à la carotte. Nous avons pour ambition de combler ce vide », conclut Astrid.

Pour plus d’informations :
Astrid Etèvenaux
AOP nationale Carottes de France
astrid.etevenaux@carottes-de-france.fr  
www.carottes-de-france.fr