Ce début d’année reste une période difficile pour beaucoup de professionnels de la filière. En cause, une consommation toujours timide dont la baisse du pouvoir d’achat serait à l’origine. Si le consommable « basique » arrive tout de même à tirer son épingle du jeu, les produits plus haut de gamme peinent à être vendus. « Les Français vont à l’essentiel, il n’y a plus de consommation « plaisir ». Par exemple, nous arrivons à vendre de la tomate-cerise de moyenne gamme, mais la gamme premium se vend très peu cette année. Alors même si nous cherchons toujours à proposer des produits qui sortent de l’ordinaire à nos clients, pour cette campagne nous nous sommes concentrés sur des références plus classiques. D’habitude, les gens s’autorisent des produits de luxe pour les fêtes de Noël, mais cette année cela n’a pas été le cas », rapporte Cédric Leite de l’entreprise Mighirian Frères.
Pourtant, l’offre est elle aussi impactée par l’augmentation des coûts de production : « Il y a deux-trois références que l’on vendait les années précédentes et que nous n’avons pas pu proposer pour cette campagne parce que certains de nos fournisseurs partenaires n’ont pas voulu chauffer leurs serres face à l’explosion des coûts de l’énergie. Mais avec ce manque de consommation, même si nous avons moins d’offre, nous finissons par vendre certaines de nos références à des niveaux de prix plus bas que l’année dernière. Pour que la consommation reprenne un peu de couleurs, il faudrait aussi que les températures redescendent. C’est lorsqu’il fait froid que les gens prennent le temps de cuisiner et de se mettre à table. Une consommation dynamique ne va pas sans une météo cohérente avec la saison ».
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Mighirian Frères
Cédric Leite
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