Ces derniers jours, les températures moyennes ont augmenté dans le sud-est de l'Espagne, où sont cultivés la plupart des légumes d'Europe et où le froid et le manque de lumière ont provoqué une chute drastique de la production depuis la dernière semaine de janvier, entraînant des pénuries sur les marchés.
Aujourd'hui, donc, la production de légumes de serre commence à se rétablir timidement et les prix - qui restent très élevés pour presque tous les produits - ont tendance à baisser légèrement pour certaines références comme la courgette, l'aubergine et le concombre.
« Je n'ai jamais vu de ma vie une situation comme celle-ci, avec un manque d'approvisionnement aussi continu, car en général, nous avons eu une pénurie de 35 à 40 % de notre récolte », explique Ginés González, directeur d'Hortisol. « Il y a d'abord eu la chaleur excessive de l'été et de l'automne, qui a affecté la nouaison, puis, à la mi-janvier, la baisse des températures a fait que les rendements au mètre carré ont chuté pour presque toutes les références. »
« Pour donner un exemple, pour cette saison, nous avons planté environ 20 % de tomates en grappe en plus par rapport à l'année dernière et jusqu'à cette semaine, nous n'avons pas augmenté les volumes produits, à peine 3 % de plus que la saison dernière jusqu'à présent. Néanmoins, nous espérons que l'offre se rétablira dans les semaines à venir car il y a beaucoup de plantations ».
« Pour le poivron, en revanche, je ne pense pas que les volumes vont se redresser complètement. Il y aura un peu plus de disponibilité au fur et à mesure que le temps s'améliore, mais nous n'atteindrons pas les chiffres habituels à cette période de l'année car la plupart des cultures ont déjà été récoltées, les prix resteront donc élevés », ajoute-t-il. Un bon départ est donc prévu pour les poivrons de Murcie au printemps et pour les Pays-Bas, qui commenceront également plus tard car une moindre partie de la récolte a été plantée avec de la lumière artificielle en raison des coûts énergétiques élevés.
Selon le directeur d'Hortisol, les prix des tomates, des poivrons et des concombres ont été exagérément élevés. Les prix de la courgette sont restés plus bas et plus stables par rapport au reste des références, peut-être aussi parce que la production est plus importante cette année.
« Malgré les prix élevés, les clients ont continué à nous demander des produits car ce sont des produits de base dans leur panier. Ce n'est pas une question de prix mais de disponibilité. La quasi-totalité de la production est destinée aux chaînes de supermarchés pour couvrir les programmes et les marchés de gros ont été plus touchés. Il n'y a pratiquement pas eu de produits disponibles pour la vente libre ces dernières semaines. »
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Ginés González
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