Dans la région de culture de Dithmarschen, dans le nord de l'Allemagne, la commercialisation des carottes stockées progresse lentement pour le moment. « La matière première est relativement chère avec des prix plutôt stables. Dans l'ensemble, les ventes sont légèrement en baisse, ce qui pourrait être dû en partie à l'abondance de l'offre. Les carottes domestiques sont actuellement toujours proposées dans un large éventail de variétés, qu'il s'agisse de carottes en bottes, pour collation, mélangées ou biologiques. Le marché est donc un peu saturé, à mon avis. Nous observons cette tendance depuis plusieurs années », déclare Ralf Gerths, grossiste en légumes et directeur de l'entreprise éponyme basée à Oesterwurth.
Une exception notable pour les carottes est le sac de 2 kg, qui est généralement proposé à un prix un peu plus bas, suscitant ainsi l'intérêt des consommateurs sensibles au prix. À partir de mars, les premières chaînes de magasins d'alimentation se tournent progressivement vers les produits importés. « Cette année, nos rendements ont été un peu plus faibles que les années passées, mais la qualité des produits stockés s'est bien maintenue. Ainsi, nous pensons être en mesure de commercialiser nos produits stockés à la mi-avril », prévoit Gerths.
Demande constante de choux blanc et rouge dans le commerce de détail
Située dans la région de culture la plus septentrionale d'Allemagne, Dithmarschen est connue pour ses choux de qualité supérieure, notamment les choux blanc et rouge. « Les ventes de ces produits aux détaillants sont satisfaisantes. Les prix se stabilisent maintenant pour le chou blanc. Du côté des marchés de gros, que nous approvisionnons également, la demande de choux régionaux en sacs est en revanche très faible », ajoute Gerths.
Habituellement, les exportations vers les pays d'Europe centrale et orientale reprennent progressivement à cette époque de l'année. « Contrairement à l'année précédente, où le marché de l'exportation était particulièrement dynamique, la demande à l'exportation est extrêmement faible en ce moment », explique Gerths, en rappelant les conséquences de l'embargo russe en 2014. « Cette année-là a été un tournant décisif. Avant, nous pouvions envoyer beaucoup de marchandises vers l'est chaque année. À mon avis, on ne retrouvera plus jamais pareille époque. »
Problèmes de qualité avec les rutabagas
En plus des carottes, la gamme hivernale de Gerths est complétée par les choux blanc et rouge, les choux de Milan, les poireaux, les céleris-raves et les navets. « Le chou de Milan de Dithmarsch n'est pas adapté au stockage à long terme et à une commercialisation tardive. Par conséquent, l'approvisionnement en produits régionaux a déjà cessé dès la mi-décembre. Après quoi, nous avons acheté des produits de l'île de Fehmarn durant quelques semaines supplémentaires. Pour nous, le poireau est également un produit plus petit en termes de surface. Nous l'achetons principalement auprès de fournisseurs externes. »
En revanche, les céleris-raves ainsi que les navets font l'objet d'un approvisionnement continu au niveau national, poursuit Gerths. « En ce qui concerne ces derniers, nous devons malheureusement toujours faire face à des décolorations et à des taches internes au cours de la seconde moitié de la saison. Bien que cette décoloration n'affecte en rien la qualité du produit et disparaisse généralement à la cuisson, elle donne malheureusement lieu à des plaintes. Le céleri-rave, quant à lui, fait l'objet d'une demande constante avec des prix stables et relativement bas. »
Maintien des ventes de produits biologiques à un niveau élevé
Ces dernières années, les surfaces biologiques de l'entreprise ont été développées rapidement, si bien que les choux rouge et blanc biologiques poussent et prospèrent désormais sur plus de 100 hectares, exclusivement destinés aux détaillants alimentaires. « Nous constatons que, d'année en année, de plus en plus de producteurs sont prêts à convertir leurs exploitations à la production biologique. Heureusement, la réticence à acheter des légumes biologiques, dont on parle souvent dans les médias, n'est pas encore perceptible cette année. Je pense également que cette tendance négative n'affectera pas vraiment les ventes de produits bio dans le secteur du discount, mais plutôt dans le commerce spécialisé bio », indique Gerths.
Images : D. Gerths Gemüsegroßhandel GmbH
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Ralf Gerths
D. Gerths Gemüsegroßhandel GmbH
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