« L’asperge bio landaise de nos fermes démarre sa campagne cette semaine dans les Landes de Gascogne ». Une asperge dont la réputation n’est plus à faire grâce notamment au sol sur lequel elle est produite : des terres sableuses qui s’étendent sur tout le bassin ouest aquitain et qui lui donnent des caractéristiques bien différentes de sa cousine cultivée en terre. Une différence visuelle mais également gustative comme « une peau plus fine et un taux de sucre plus élevé ». Des qualités qui lui ont même valu d’être primée « Gourmets de France » (MOF, Chefs étoilés) avec une note de 4,6 sur 5 pour la blanche et 4,2 sur 5 pour la verte.
Les Fermes Larrère cultivent 50 % d’asperges blanches et 50 % d’asperges vertes
Le Criocère : un enjeu de taille
« Notre principal défi est de maintenir la culture en état car la pression des ravageurs se fait de plus en plus forte à cause de la chaleur ». Une pression qui devrait avoir un « impact certain sur les rendements », comme l’explique Elouann, technicien de culture asperge et Côme Fortin, responsable culture. Le Criocère, un insecte ravageur spécifique de l’asperge « plus difficile à contrôler en bio car nous ne disposons que d’une seule matière active homologuée pour le combattre ». Une problématique récurrente qui concerne l’ensemble du territoire mais particulièrement le Sud-Ouest et qui peut occasionner jusqu’à 30 % de pertes. Un enjeu de taille pour la filière, d’autant que si la recherche avance, elle se révèle « encore insuffisante ».
Et pour faire face au besoin d’eau qui devrait s’intensifier au fil des ans, Fermes Larrère a mis en place un modèle de goutte à goutte, un système d’irrigation qui permet également une économie d’eau importante.
La récolte de l’asperge : « un savoir-faire qu’il faut valoriser » 
Si le prix de l’asperge bio des Landes peut paraitre élevé, c’est parce qu’elle est récoltée manuellement mais pas seulement, puisque le désherbage l’est aussi. Or, depuis plusieurs années maintenant, la filière asperge, comme beaucoup d’autres secteurs, est confrontée à une main-d’œuvre de plus en plus difficile à trouver. Des travailleurs qui possèdent un « savoir-faire qu’il faut valoriser », car la récolte nécessite une certaine condition physique et jusqu’à 3 semaines de formation pour « développer un geste précis permettant de protéger le produit et d’avoir une cadence suffisante. Et pour réduire la pénibilité et les coûts, la société a investi dans des spins photovoltaïques d’aide à la récolte.
Les Fermes Larrère ont fait le pari du photovoltaïque. En 2022, 100 % du parc de spins étaient concernés. Un pas de plus vers la sobriété énergétique et l’amélioration des conditions de travail en protégeant les travailleurs du soleil et en leur évitant d’avoir à recharger régulièrement les batteries.
Une culture « difficile » mais qui fait la fierté de l’entreprise car si les rendements sont moindres par rapport aux cultures traditionnelles, « les asperges vertes bio cultivées dans le Sud-ouest sont d’autant plus rares. Donc nous sommes très contents de pouvoir dire que nous en produisons car c’est une culture exigeante ».
Pour plus d’informations :
Patrick Larrère
Fermes Larrère
2430 Route Douc, 40410 Liposthey
contact@fermes-larrere.com
fermes-larrere.fr