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Charles Cattoir, de Primalof :

« La nouvelle récolte de racines d'endives se fait attendre, et n'aidera pas à contrer la pénurie »

Le marché de l'endive est encore un peu dans l'attente de la nouvelle récolte des enclos. Cependant, en raison des semis tardifs, il faudra attendre encore un peu, ce qui met le marché sous tension en ce moment. « Tout le monde doit gérer son stock de manière très intelligente pour maintenir une offre suffisante », explique Charles Cattoir de Primalof.

« Cet été, il y a eu beaucoup moins de production », poursuit l'agriculteur-négociant. « L'été est traditionnellement un peu plus calme sur le marché de l'endive, de sorte que l'offre et la demande se sont équilibrées et qu'il y a peut-être même eu un peu plus d'offre que de demande. Cela s'est traduit par une baisse de la production au cours de la seconde moitié de juillet et au début du mois d'août. Cependant, quelques pluies ont soudainement provoqué une forte pénurie. Il a s'agit de ne pas réagir trop vite à l'augmentation de la demande, car les nouvelles racines n'étaient pas encore arrivés. »

La raison en est que les semis en Belgique ont eu lieu 4 à 6 semaines plus tard que l'année dernière. « Cela signifie également que l'on a semé 10 à 20 % de moins que l'année dernière pour que les racines aient le temps d'atteindre leur taille. En fait, si l'on avait opté pour une densité de semis normale, on aurait obtenu de petites racines, car dans cette situation, on perd jusqu'à six semaines de croissance que l'on ne peut pas récupérer. On peut attendre quelques semaines de plus pour récolter, mais un jour de novembre n'est de toutes façons comparable à un jour de juin en termes de croissance. Par ailleurs, cela ne signifie pas qu'on récoltera moins de racines dans les champs. S'ils atteignent tous la bonne taille, nous aurons une récolte similaire à celle de l'année dernière. »

Sagesse de mise pour assurer une offre suffisante
Selon Cattoir, les premières racines devraient être disponibles en grande quantité à partir de la mi-novembre. « La pluie récente leur a fait du bien, mais je pense que nous ne pourrons récolter qu'à partir du 25 octobre, après quoi les racines devront reposer pendant au moins 2 à 3 semaines. »

« D'ici là, la sagesse est donc de mise. Ceux qui ont encore des racines et qui veulent les vendre peuvent obtenir un prix de 20 à 30 % supérieur à celui de l'année dernière. Seulement, l'offre sera très limitée. La nouvelle récolte ne compensera pas la pénurie. C'est la raison pour laquelle la plupart des entreprises y sont aller tranquillement cet été afin de pouvoir passer l'hiver. Je m'attends à un équilibre entre l'offre et la demande hivernales. Il y aura suffisamment de produit, mais certainement pas de surplus. Cela signifiera un marché plus cher que d'habitude, mais pas suffisant toutefois pour ramener les coûts à un niveau plus bas. »

Défis
Il s'agit d'une des difficultés auxquelles le secteur de l'endive doit encore faire face. « Bien sûr, nous envisageons déjà la saison 2024 et on y verra de la concurrence. D'abord entre cultures pour les terres en fermage. Et puis surtout du fait de la législation européenne qui rend les choses difficiles. L'érosion est un problème majeur dans la culture de l'endive. Avec la nouvelle législation, les cultures sur billons seront moins autorisées sur les parcelles sujettes à l'érosion. Notre champ de prospection pour trouver des terres à louer s'en trouvera donc encore réduit. »

« D'autre part, la disponibilité de l'eau et la forte augmentation des prix de revient resteront toujours un défi. La crise de l'énergie semble être en grande partie derrière nous, mais les prix sont toujours 2 à 3 fois plus élevés qu'auparavant. En outre, les dépenses liées à la culture continuent d'augmenter, ce qui signifie que les producteurs auront des coûts supplémentaire l'année prochaine, de sorte qu'une hausse des prix est également à prévoir. Nous n'avons pas le choix. »

Une offre estivale limitée
Enfin, les produits phytosanitaires restent un sujet brûlant. « Des produits de protection des cultures très importants pour l'endive seront bientôt interdits, l'un d'entre eux dès la saison prochaine. S'il n'y a pas d'alternatives pour ces produits, ce sera très difficile. Mais comme l'endive est un marché plutôt petit et spécifique, les chances qu'un nouveau produit à la fois efficace et responsable soit développé et commercialisé, sont faibles. De nombreux producteurs doivent alors passer au travail manuel pour rester dans les clous. On parle alors de 2.000 à 2.500 € de coûts supplémentaires par hectare. Cela pourrait être fatal pour beaucoup d'entre eux. »

« Les difficultés sont très nombreuse, ce qui rend notre filière incertaine. Faire face à ces défis n'est pas souvent un choix rentable. Par conséquent, les producteurs optent pour des cultures plus sûres que l'endive. Cela pourrait facilement conduire à un scénario dans lequel nous aurions une offre suffisante à des prix corrects pendant la saison traditionnelle du chicon, mais où nous aurions structurellement moins de produits disponibles pendant les mois d'été », explique Cattoir.

Primalof participera également à la Journée de l'agriculture. « Cette journée sera l'occasion de présenter quelques exploitations agricoles. C'est un excellent moyen de montrer aux gens ce qu'implique la culture de l'endive et à quel point c'est un produit merveilleux. Il est important d'en expliquer l'histoire au grand public, c'est un bon moyen de rapprocher les consommateurs du produit. »


Pour plus d'informations :
Charles Cattoir
Primalof
Tél. : +32 483 48 47 17
[email protected]
www.primalof.be

Date de publication: