La semaine dernière, Luc Vanoirbeek a été élu président de l'organisation faîtière européenne Copa-Cogeca pour un troisième mandat. Le président fraîchement élu connaît peut-être son mandat le plus difficile depuis ses débuts. « Tout d'abord, bien sûr, en raison des défis toujours plus épineux du secteur, mais aussi de nouvelles élections européennes qui approchent, ce qui signifie que j'aurai certainement de quoi faire dans un avenir proche », déclare Vanoirbeek.
Le secrétaire général du VBT a été élu pour la première fois président du groupe de travail du Copa-Cogeca en 2019 et y voyait à l'époque une suite logique. « Chez VBT, nous sommes étroitement impliqués dans les filières fruits et légumes, c'est pourquoi nous avons toujours été très actifs dans ce groupe de travail. De plus, ça fait complètement partie de notre approche de rechercher des partenariats. Je suis heureux de m'engager à trouver des solutions aux défis auxquels le secteur est confronté actuellement. »
Défis du côté des ventes et de la production
Car il s'ait bien de la tâche principale du Copa-Cogeca. « La première chose que nous faisons est de rassembler toutes les organisations impliquées dans les différents États membres », poursuit Vanoirbeek. « Chaque réunion commence par un aperçu de la situation dans les différents pays (culture, conditions climatiques, prévisions de récolte). Qu'il s'agisse de l'Italie, des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Grèce ou de l'Allemagne. Chacun a ses propres défis et cela vous donne un bon aperçu avant d'examiner de plus près les différents thèmes. La semaine dernière, par exemple, une grande attention a été accordée aux réglementations concernant l'utilisation durable des produits phytosanitaires, mais les solutions d'emballage durables et les déchets ont également été discutés. »
« Cela concerne les ventes, mais bien sûr aussi la production », explique Vanoirbeek. « Ensuite, effectivement, d'autres défis surgissent, on les connaît que trop bien aujourd'hui. Par exemple, plusieurs membres ont exprimé leur grande inquiétude face aux évolutions sociales. L'inflation, la hausse des salaires, la disponibilité de la main-d'œuvre et la hausse des coûts des matières premières. En outre, un autre thème a également été discuté : la pression sur la consommation de fruits et légumes dans différents pays. C'est particulier, car tout le monde suppose que nous avons adopté un mode d'alimentation beaucoup plus sain depuis la pandémie. Cependant, l'inflation a considérablement réduit le pouvoir d'achat, ce qui a entraîné dans la baisse de la consommation après le corona. »
La normalité n'existe plus
Il donne un aperçu des problématiques auxquelles tous les pays semblent être confrontés. Par ailleurs, selon Vanoirbeek, il existe aussi des sujets qui causent plus de désagréments à certains pays que d’autres. « Pensez aux conséquences du changement climatique. Cela commence vraiment à devenir tangible. Nous avons beaucoup entendu des mots comme « extrême » et « anormal ». « Normal » n'existe plus en fait. Nous l'avons entendu de la part de nos membres néerlandais et belges, mais l'Espagne et l'Italie en subissent certainement des conséquences majeures. »
« Si vous considérez les inondations en Émilie-Romagne, vous ne pouvez plus dire que le climat est une chose à laquelle nous devrons prêter attention à l'avenir. C'est un problème indéniable d'aujourd'hui, qui rend la production de plus en plus complexe dans plusieurs pays. Tout en devient incertain, ce qui signifie que nous devons constamment marcher sur la pointe des pieds pour trouver des réponses. Ce sont les points que nous entendons fréquemment en tant que groupe de travail. »
Le rôle du Copa-Cogeca, et donc de Vanoirbeek, est d'y trouver des réponses adaptées. Aussi difficile que cela puisse être dans certaines situations. « C'est un sujet dont nous discutons constamment. Regardez, par exemple, les nouvelles réglementations sur l'utilisation durable des produits phytosanitaires. Ils parlent arbitrairement d'une réduction de 50 %, mais dans la pratique, nous constatons que la pression des maladies augmente et que l'imprévisibilité est grande. La combinaison des deux garantit presque que les gens seront confrontés à des problèmes majeurs. C'est à nous de traduire et rapporter ces problèmes au monde politique. Nous sommes un groupe de travail largement soutenu, ce qui signifie que lorsque le Copa-Cogeca prend position, les gens écoutent. Nous nous devons d'être le porte-parole efficace de l'ensemble du secteur agricole et horticole et espérons avoir de l'impact pour défendre les besoins du secteur. »
Nouvelles élections européennes
L'homme qui respire les fruits et légumes de bout en bout entame désormais son troisième mandat de président. Un mandat qui est sans doute l'un des plus chargés depuis la nomination de Vanoirbeek. « Au moins la première année. Beaucoup de travail législatif devra être achevé au cours des six prochains mois. En février/mars prochains, nous entrerons dans une nouvelle période d'élections européennes, qui mettra beaucoup de choses en suspens jusqu'à ce qu'une nouvelle Commission européenne et un nouveau Parlement soient formés. Tout ce qui n'a pas été traité devra l'être. »
« En outre, à partir de septembre de l'année prochaine, il sera important de reconstruire le réseau. Comme nous l'avons mentionné, la Commission et le Parlement vont changer, après quoi l'idée est que nous apprenions à les connaître à nouveau pour pouvoir expliquer à quoi nous servons, à la Copa-Cogeca. Construire de nouvelles relations afin que nous puissions à nouveau affronter les problèmes ensemble. C'est une période donc très chargée et passionnante qui se profile, mais j'aborde les années à venir avec un courage neuf. » Reste à savoir si le passionné Vanoirbeek briguera également un quatrième mandat. « Pour l'instant, je regarde seulement le prochain mandat. Tant que ma santé le permet, je continuerai, donc vous n'en avez certainement pas encore fini avec moi. »
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Luc Vanoirbeek
Copa Cogeca
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