« Selon les dernières estimations, la production 2023-2024 de carottes pour le marché du frais (337 700 tonnes) augmenterait de 2 % par rapport à la campagne précédente. Les surfaces (9 980 ha) augmenteraient de 1 % sur un an. Au début de la campagne 2023-2024 (mai et juin), les prix étaient encore très élevés, dans la continuité de la campagne précédente. Les prix tendent à se normaliser ensuite, mais restent supérieurs à ceux de l’an dernier et aux niveaux moyens historiques », indique Agreste dans sa note de conjoncture publiée le 16 février.
Une augmentation des surfaces de 1 %
« Pour la campagne 2023-2024, les surfaces nationales implantées en carottes pour le marché du frais sont estimées à 9 980 hectares. Elles augmenteraient légèrement sur un an, de 1 % dans les deux principaux bassins de production. La production nationale de carottes commercialisée pour le marché du frais de la campagne 2023-2024 a débuté dans de bonnes conditions avec une météorologie favorable au développement des racines. Elle est attendue à 337 700 tonnes sur la campagne, soit une hausse de 2 % par rapport à 2022-2023. La production recule toutefois de 2 % dans le bassin Sud-Ouest, principal bassin de production. »
« Une offre pénalisée par les conditions climatiques »
En début de campagne, les exportations de carottes sont « actives » du fait d'une offre européenne « déficitaire » mais sur le marché français l'activité est, elle, « moins dynamique ». La campagne débute avec des prix élevés à la production en lien avec la tendance de la fin de campagne précédente. « Un commerce estival régulier mais sans grand dynamisme se met en place, les volumes et la qualité sont satisfaisants au niveau de la production, et les cours s’ajustent à la baisse au fur et à mesure de l’entrée en production des différents bassins ».
En septembre, l'offre est plus abondante « mais les températures élevées détournent la demande et induisent quelques réajustements des prix à la baisse. Mi-octobre, l’activité manque toujours de dynamisme compte tenu des températures douces et les cours se stabilisent difficilement.
En novembre c'est la tempête Ciaran qui « perturbe le marché » : problèmes logistiques et d’électricité ainsi que des difficultés d’arrachages. « Après cette tempête, la pluviométrie ne cesse de croitre, ce qui complique l’accès aux parcelles et génère des problèmes sanitaires, et les rendements chutent ».
En décembre, « les cours sont fermes avec une offre réduite par des pertes aux champs : les prix de la carotte restent supérieurs de 12 % à ceux de la campagne 2022-2023 et de 43 % à ceux de la moyenne 2018-2022. Les prix de l’ensemble des légumes frais sont toutefois plus dynamiques. Sur la période de mai à novembre 2023, le déficit du commerce extérieur de carottes pour le marché du frais (20 600 tonnes) se réduit de 35 % sur un an, principalement sous l’effet de la hausse de 63 % des exportations (44 500 tonnes contre 27 300 tonnes sur la même période en 2022-2023). »
Source : Agreste
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