Les bananes équatoriennes restent l'un des principaux produits d'exportation du pays, mais son marché est marqué par des défis complexes et des opportunités clés pour l'avenir. La variété Cavendish, cultivée 52 semaines par an, représente la majeure partie des exportations vers des destinations telles que les États-Unis, l'Europe, le Moyen-Orient et le cône Sud.
Les deux dernières années ont été particulièrement compliquées pour les producteurs-exportateurs équatoriens, qui doivent faire face à des coûts d'intrants élevés et à des prix au comptant qui dépassent les valeurs convenues dans les contrats internationaux. Selon Lorena Quisilema, directrice des opérations d'Andradecomex, « l'Équateur n'a pas sa propre monnaie, ce qui en fait un pays peu attrayant par rapport aux autres pays producteurs de bananes, et les coûts opérationnels, de production et logistiques élevés rendent difficile la conclusion des négociations avec les clients potentiels. »
De plus, les ravageurs TR4 et MOKO représentent des menaces persistantes. Pour les combattre, les producteurs ont mis en place des protocoles stricts de biosécurité dans les exploitations, une mesure cruciale pour garantir la qualité et la sécurité des produits.
Malgré les difficultés, le secteur montre des signes de résilience et d'ambition. Andradecomex, qui a commencé à exporter en 2024, expédie actuellement entre 10 000 et 20 000 boîtes de bananes par semaine, et prévoit d'augmenter ce volume à 30 000 ou 40 000 boîtes dans les années à venir. Cette croissance de l'entreprise vise à positionner les bananes équatoriennes sur les marchés mondiaux, en mettant en avant leur traçabilité et leurs normes de qualité élevées grâce à des certifications internationales.
Le changement climatique a également affecté la productivité des exploitations, réduisant les récoltes prévues. Toutefois, des investissements constants et l'utilisation adéquate de bonnes pratiques agricoles visent à atténuer ces effets, à garantir la durabilité et à augmenter la production.
Dans un effort de diversification, l'entreprise mise également sur des produits exotiques tels que l'ananas et le pitaya. Bien que le marché de ce dernier soit confronté à une surproduction et à des prix déprimés, son potentiel de croissance suscite l'optimisme.
Les bananes, cependant, continuent d'être le protagoniste. Selon Quisilema, « notre objectif est de positionner notre marque dans le monde entier, en étant reconnu pour sa qualité et ses bonnes pratiques agricoles. » Cette approche vise non seulement à assurer la croissance du secteur, mais aussi à avoir un impact positif sur l'économie des communautés agricoles du pays.
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Lorena Quisilema, directrice des opérations
Andradecomex S.A
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