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Marché mondial : fruits à noyau

La saison 2025 des fruits à noyau dans les principales régions de production mondiale se caractérise par des tendances contrastées en matière de volumes, de prix et de dynamique commerciale. Les conditions météorologiques, l'évolution des surfaces cultivées et la demande accrue continuent d'influencer les résultats des producteurs et des exportateurs.

En Italie, la production globale reste stable, mais les rendements sont en baisse tandis que les prix sont orientés à la hausse, notamment dans le nord du pays. L'arrachage progressif des vergers et les aléas climatiques stimulent la demande et contribuent à la hausse des prix pour les volumes disponibles. En Espagne, le marché reste tendu, avec des températures élevées qui favorisent la consommation. Certaines catégories affichent des hausses de prix allant jusqu'à 60 %. Malgré les pertes causées par la grêle, la production en Catalogne dépasse constamment la moyenne des cinq dernières années.

En France, une hausse des volumes est attendue pour les abricots, tandis que la production de pêches est en recul. Bien que les prix des pêches soient en hausse, le marché reste fluide grâce à une demande soutenue par les températures estivales. Aux Pays-Bas, une pénurie marquée de pêches se fait sentir, conséquence des violents orages de grêle survenus en Espagne. Les prunes dominent actuellement l'offre, mais leurs prix ont chuté d'environ 30 % en raison de l'évolution défavorable des marchés régionaux.

© Viola van den Hoven-Katsman | FreshPlaza.fr

En Allemagne, la demande reste massive, mais les prix baissent sous l'effet d'une offre abondante, principalement en provenance d'Espagne. Les produits italiens et turcs sont présents en quantités plus limitées, la Turquie ayant été touchée par le gel. En Ukraine, les pertes de fruits à noyau sont considérables en raison des épisodes de gel et des conflits régionaux, notamment dans les zones de production de cerises et d'abricots. Les importations augmentent pour satisfaire la demande intérieure.

En Turquie, la baisse de production est compensée par une demande stable en provenance d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord. La variabilité régionale des rendements et les défis logistiques définissent une saison éprouvante, mais globalement résiliente. En Amérique du Nord, les premiers retours font état de fruits de haute qualité et de récoltes précoces en Californie. Toutefois, les petits calibres limitent les possibilités d'exportation. Les marchés domestiques restent dynamiques, et la production débute également en Géorgie et au Canada.

En Afrique du Sud, la saison d'importation n'a pas encore commencé : les premières cargaisons espagnoles sont toujours en transit. Les prix de gros reflètent actuellement une faible demande et des volumes particulièrement restreints. Au Maroc, les conditions de froid ont été favorables, et les variétés à faible besoin en froid s'adaptent bien. La superficie reste stable, mais la production s'est déplacée vers le nord. Des fruits fermes et aromatiques sont principalement expédiés vers le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Au Liban, la campagne des cerises est brève et fortement perturbée par les conditions climatiques. Les volumes destinés à l'export sont en baisse, tandis que les prix ont doublé sur le marché local. Les exportateurs concentrent leurs efforts sur la réouverture du marché saoudien et sur l'expansion vers l'Europe et l'Afrique du Nord.

Italie : production stable et prix en hausse dans un contexte de faibles rendements
Selon les estimations de juin du CSO Italie, la production italienne de pêches destinées à la consommation fraîche devrait atteindre 416 000 tonnes (+4 % par rapport à 2024), celle des pavies environ 50 000 tonnes (-15 %), et celle des nectarines 464 000 tonnes, un volume équivalent à celui de l'an dernier. La production nationale totale avoisine ainsi les 930 000 tonnes, en hausse de 1 % sur un an. Ce niveau est jugé raisonnable et gérable par les professionnels. La réduction des surfaces cultivées, amorcée depuis plusieurs années, se poursuit : elle est davantage marquée dans les régions du centre et du nord, tandis que le sud de l'Italie reste relativement stable, avec des dynamiques variables selon les zones. Pour 2025, la superficie totale est estimée à 41 700 hectares, soit une baisse de 3 % par rapport à 2024. Les nectarines couvrent plus de 21 400 hectares (-2 %), les pêches près de 18 000 hectares (-4 %) et les pavies moins de 2 400 hectares (-5 %).

Un négociant du nord de l'Italie fait état d'une demande accrue pour les pêches et nectarines début juillet, avec des prix fermes et une offre généralement insuffisante pour répondre à la demande. Les entrepôts sont peu approvisionnés. En Émilie-Romagne, les rendements atteignent actuellement 17 tonnes par hectare, contre 25 à 30 tonnes espérées.

Dans la région de Basilicate, un opérateur indique que la saison touche à sa fin pour les fruits à noyau, notamment les pêches et nectarines, dont seules quelques variétés tardives restent disponibles. La baisse de la production a entraîné une hausse des prix de 20 à 30 % par rapport à l'année précédente. Les variétés actuellement récoltées sont Big Top et Luciana, et la commercialisation devrait se poursuivre encore dix jours environ.

Dans les Pouilles, le directeur commercial d'une coopérative spécialisée dans le bio confirme également la fin imminente de la campagne. Si les volumes de pêches et nectarines sont réduits, les pavies suscitent un regain d'intérêt : « Cette culture est devenue plus rare, ce qui semble avoir stimulé la demande. »

En Calabre, une organisation de producteurs note une demande massive, que l'offre ne parvient pas à satisfaire. « La phase des variétés précoces est terminée. Elles ont souffert de conditions météorologiques défavorables, entraînant des calibres réduits et des volumes limités. Aujourd'hui, les calibres s'améliorent, mais les quantités restent insuffisantes, en particulier pour les pêches. » La pénurie actuelle résulte également de l'arrachage de vergers ces dernières années. « Les prix sont nettement supérieurs à ceux de 2024. Le problème n'est plus de vendre, mais de trouver des produits. » L'offre en nectarines devrait s'améliorer à partir de la mi-juillet. Quant aux pêches plates, les résultats sont extrêmement positifs : « La qualité est excellente, le marché est dynamique, et la demande massive. Ce fruit séduit par sa praticité et sa saveur constante de juin à fin juillet. »

Espagne : des températures élevées soutiennent la fermeté du marché
La campagne des fruits à noyau s'est déroulée sans encombre dans le sud et en Estrémadure, avec de bonnes ventes et des prix élevés. La transition vers le nord-est du pays (Catalogne et Aragon), où se concentre l'essentiel de la production, s'est opérée de manière fluide. La demande excède légèrement l'offre, soutenue par des températures élevées en Espagne et ailleurs en Europe. Les prix sont nettement supérieurs à la moyenne des cinq dernières campagnes : les hausses vont de +19 % pour les cerises à plus de +60 % pour les abricots. Les stations de conditionnement enregistrent également de bons rendements.

La campagne bat désormais son plein en Catalogne, avec des prix corrects supérieurs de 25 % à ceux de l'année dernière à la même période. Cette dynamique s'explique par une demande soutenue en Europe et une offre modérée des pays méditerranéens. Selon l'Afrucat, les prévisions de récolte en Catalogne sont inférieures de 4 % à celles de 2024, et en recul de 2 % par rapport aux premières estimations, du fait de huit épisodes de grêle localisés. La récolte 2025 reste toutefois supérieure de 13 % à la moyenne des cinq dernières années, après plusieurs campagnes déficitaires dues au gel et à la grêle (notamment en 2022).

« Les perturbations climatiques de cette année sont survenues tôt, entre avril et mai. Certains producteurs ont été touchés directement, d'autres avant l'éclaircissage, ce qui a permis une récupération partielle de la production », précise Manel Simon, directeur de l'Afrucat. « Les températures élevées en Europe favorisent la consommation de fruits à noyau. Et même si la situation s'est améliorée ailleurs, l'offre reste modérée. La Turquie a également vu sa production fortement réduite. »

Depuis le début de la saison, les prix restent supérieurs à ceux de 2024, avec une tendance haussière pour certaines catégories, comme les petites nectarines en panier. « Il n'y a quasi pas d'excédents. Dans certains segments, l'offre est insuffisante, ce qui nous pousse à privilégier nos clients les plus réguliers », souligne Simon. « Nous anticipons une poursuite de cette situation favorable dans les prochaines semaines. »

France : hausse des volumes d'abricots, recul de la production de pêches
Au 1er juillet, les dernières prévisions confirment une progression de la production d'abricots, estimée en hausse de 24 % par rapport à 2024 et de 7 % au-dessus de la moyenne 2020-2024. Malgré une floraison abondante et une alternance naturelle favorable, la nouaison a été contrariée par des conditions climatiques défavorables. Ainsi, la récolte 2025 restera inférieure à celles de 2022 et 2023. Fin juin, la hausse des températures a accéléré les récoltes dans toutes les régions, générant un afflux de volumes sur le marché. Les prix en juin 2025 étaient inférieurs de 2 % à ceux de 2024, et de 4 % à la moyenne quinquennale.

Pour les pêches, nectarines, plates et pavies, la production nationale est estimée à 217 200 tonnes, soit une baisse de 8 % sur un an, tout en restant proche de la moyenne sur cinq ans. Toutes les régions de production sont concernées par ce recul.

Malgré cela, les prix sont orientés à la hausse sur un marché fluide. En juin 2025, les prix des pêches ont augmenté de 11 % par rapport à 2024 et de 4 % par rapport à la moyenne 2020-2024. Le marché reste soutenu par des températures estivales qui favorisent la consommation.
(source : Agreste)

Pays-Bas : une pénurie causée par les tempêtes et la transition régionale
« Des régions comme Murcie ont presque terminé leur saison, ayant été gravement touchées par l'épisode de grêle du début mai », explique un importateur néerlandais. « Des millions de kilos ont été perdus lors de cet événement. La région d'Estrémadure souffre également d'un manque de volumes. Les prunes y constituent le produit dominant, mieux maîtrisé en termes de qualité et de quantité. »

La région de Lérida a entamé sa saison avec une stratégie de prix agressive pour conquérir des parts de marché. Cela s'est traduit par une baisse marquée des prix à la vente, d'environ 30 % par rapport aux semaines précédentes. Les prunes ont été les plus durement touchées par cette chute tarifaire.

Globalement, un déficit colossal de volumes est observé cette saison pour les pêches. Les derniers lots de paraguayos disponibles sont principalement de gros calibres, adaptés aux formats en vrac. Les nectarines restent présentes sur le marché, principalement en provenance de Lérida, tout comme les abricots, encore disponibles en quantités limitées. La campagne des prunes pourrait se prolonger jusqu'à la fin septembre, sous réserve de conditions favorables.

Allemagne : des prix en repli malgré une demande soutenue
Le marché allemand a été largement dominé par les expéditions espagnoles. Des pêches et nectarines supplémentaires sont arrivées d'Italie, bien que les volumes soient restés limités dans l'ensemble. Les fruits français, en légère progression, se sont distingués par leurs qualités organoleptiques, mais leurs prix nettement supérieurs à ceux de la concurrence ont parfois freiné leur écoulement. La disponibilité globale s'est accrue. Toutefois, bien que la demande ait progressé, elle n'a pas toujours suffi à absorber l'ensemble de l'offre, entraînant une pression à la baisse sur les prix.

Les produits italiens ont également vu leurs prix reculer. Les importations turques sont venues compléter l'offre, mais les volumes restent extrêmement faibles cette année, en raison des épisodes de gel qui ont affecté la production. Concernant les paraguayos, les envois espagnols ont été légèrement concurrencés par quelques lots portugais, sans impact notable sur les prix. Globalement, les prix des nectarines, pêches et paraguayos restent supérieurs, parfois nettement, à ceux de 2024. Seules les platerinas affichent des prix comparables à ceux de l'an dernier à la même période.

Ukraine : les importations en hausse pour compenser les pertes de récolte
La région de Transcarpatie a été la plus durement touchée, car elle connaît habituellement la floraison la plus précoce du pays. Des gelées survenues pendant cette période critique ont provoqué d'importantes pertes, notamment pour les cerises et les abricots. Ces dommages sont désormais visibles, la récolte étant en cours. D'autres zones fruitières ukrainiennes ont également été affectées.

Aucune donnée n'est disponible concernant le sud de la région de Zaporijjia ou la rive gauche de celle de Kherson, ces territoires étant toujours sous occupation russe. Les produits issus de ces régions n'accèdent donc plus au marché ukrainien. Ces zones étaient auparavant des pôles majeurs de production de cerises, notamment la marque régionale emblématique « Melitopol Cherry », aujourd'hui absente des rayons.

Ces différents facteurs ont fortement impacté la récolte nationale de fruits à noyau. En conséquence, l'Ukraine a intensifié ses importations de cerises, principalement en provenance d'Espagne, de Grèce et de Moldavie, ainsi que d'abricots turcs, arméniens, azerbaïdjanais et grecs.

Turquie : une demande accrue malgré une production en baisse
Selon les premières estimations pour la saison 2025, marquée par des récoltes tardives et une hausse des prix, les volumes de production de fruits à noyau diminuent dans plusieurs grands pays producteurs de l'UE, sous l'effet combiné de la grêle, des précipitations prolongées et des gels de fin d'hiver. La Turquie traverse elle aussi une saison difficile. Malgré une baisse globale de la production, variable selon les régions, les entreprises exportatrices turques parviennent à rester compétitives sur les marchés internationaux. Les zones de production de l'Est du pays, notamment pour les cerises, affichent de meilleurs résultats et renforcent la position concurrentielle turque.

La campagne reste toutefois complexe à gérer en raison de défis persistants : logistique, positionnement commercial, alignement calendaire avec les marchés cibles, normalisation de la qualité et pression liée à une demande excédentaire. La production se déplace progressivement vers les régions de l'ouest et du nord-ouest pour la majorité des variétés de fruits à noyau.

Les pays d'Europe de l'Est et la Russie continuent de représenter des débouchés dynamiques pour les fruits à noyau turcs, malgré la contraction de l'offre. Par ailleurs, la demande reste stable en Asie, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord, ce qui soutient les prix à l'export. Sur le marché intérieur également, la demande demeure forte, portée par les habitudes de consommation saisonnières.

Amérique du Nord : des calibres réduits limitent le potentiel à l'export
La Californie a connu une saison favorable de croissance, avec des fruits à noyau de qualité remarquable, favorisée par un climat doux pendant la période végétative. La campagne a débuté en avance, avec jusqu'à dix jours d'anticipation selon les variétés. Les dégustations sont jugées excellentes pour les premières variétés, ce qui constitue un signal positif pour la suite.

Cependant, le calibre des fruits s'avère plus petit qu'à l'accoutumée, notamment pour les pêches et nectarines à chair blanche — deux catégories clés pour l'exportation. Cette situation entraîne une réduction des volumes disponibles pour les marchés extérieurs.

La demande intérieure reste soutenue, bien qu'un léger fléchissement ait été observé après les festivités du 4 juillet. Les prix ont diminué cette semaine, en partie à cause des faibles expéditions du début de saison, alors que le marché entre dans une phase où les volumes augmentent.

Dans les autres régions nord-américaines, la Géorgie prévoit de poursuivre les expéditions jusqu'au début du mois d'août. Sur la côte ouest, la Colombie-Britannique a commencé à produire des abricots, tandis que la récolte dans l'État de Washington devrait démarrer dans le courant du mois.

Afrique du Sud : la campagne d'importation n'a pas encore débuté
Les vergers sud-africains de fruits à noyau sont encore en repos hivernal. Le principal importateur du pays, qui approvisionne les grandes enseignes de distribution, indique que le premier lot en provenance d'Espagne est toujours en transit. Par conséquent, la saison officielle d'importation n'a pas encore commencé.

Le prix moyen de gros pour les nectarines atteint actuellement 30 rands par kilo, soit environ 1,70 €. Ce tarif reflète une demande faible et une disponibilité quasi-inexistante sur les marchés sud-africains.

Maroc : une saison favorisée par les heures froides et l'adaptation variétale
Au Maroc, la campagne des fruits à noyau a débuté progressivement à partir du mois de mars. La récolte commence en semaine 13 dans la région de Taroudant, se poursuit de la semaine 15 à la 21 à Marrakech, puis culmine à Meknès (cœur de la production nationale) de la semaine 18 pour les variétés particulièrement précoces jusqu'à la semaine 40 pour les plus tardives. Cette saison, les conditions de production à Meknès se sont nettement améliorées, notamment grâce à plus de 900 heures de froid hivernal, particulièrement bénéfiques pour les vergers. L'introduction de variétés à faible besoin en froid a permis aux producteurs de s'adapter au réchauffement climatique tout en améliorant la qualité des fruits. Le portefeuille variétal régional compte plus de 130 références en prunes, nectarines, pêches, ainsi qu'en cerises.

Si la superficie consacrée aux fruits à noyau reste globalement stable, la production a tendance à se déplacer vers le nord et les zones d'altitude, en réponse à la sécheresse persistante et à la hausse des températures dans les régions centrales du pays.

Un producteur-exportateur témoigne : « Cette saison, nous avons obtenu des fruits fermes, bien colorés, avec un parfum prononcé et une belle intensité aromatique. Le BRIX varie entre 10 et 18 selon les variétés. Grâce à un éclaircissage rigoureux, nous avons atteint les calibres souhaités par nos clients, avec une majorité de fruits en calibre AA, extrêmement demandé, mais aussi en A, B et C, tout en limitant les excès dans les très gros (AAA) ou très petits (D). »

Les principaux débouchés à l'export pour les fruits à noyau marocains restent l'Allemagne et le Royaume-Uni. La vive concurrence espagnole limite cependant l'accès à d'autres marchés européens. D'autres destinations comme le Golfe ou l'Afrique de l'Ouest se heurtent à des contraintes logistiques : durées d'expédition longues, infrastructures de froid insuffisantes ou coûts élevés.

Liban : une saison écourtée, freinée par le climat et les restrictions commerciales
La saison libanaise des cerises, courte et concentrée de mai à mi-juillet, a été durement affectée cette année par des conditions météorologiques défavorables. Selon les producteurs, les pertes de volume varient entre 60 % et 80 %. Cette raréfaction a provoqué un doublement des prix sur le marché local, rendant les exportations difficilement compétitives. Toutefois, les fruits encore disponibles affichent une qualité nettement supérieure.

Les exportations vers l'Europe restent marginales, en raison du nombre limité d'opérateurs disposant des certifications exigées. Les principaux marchés d'exportation demeurent les pays du Golfe, ainsi que les voisins régionaux comme l'Irak et la Jordanie. Depuis 2021, les exportateurs libanais sont confrontés à l'interdiction d'importation imposée par l'Arabie saoudite (auparavant leur principal client) dans un contexte de tensions diplomatiques.

« Le marché saoudien a toujours été crucial pour nous », souligne un exportateur. « Je sais que notre gouvernement et nos représentations diplomatiques font tout pour rétablir les échanges, peut-être même dès la saison prochaine. » Il ajoute : « Au-delà de l'Arabie saoudite, nous visons une relance vers trois zones : les pays du Golfe, l'Afrique du Nord — notamment l'Égypte, un partenaire traditionnel — et l'Union européenne. Notre production de haute qualité et notre fenêtre de récolte unique nous donnent un véritable atout. Nous constatons déjà des signes d'intérêt en Europe. »

Pour conquérir de nouveaux marchés, les exportateurs de cerises et de fruits à noyau libanais intensifient leurs efforts : obtention de certifications, participation à des foires commerciales, missions de prospection, modernisation des infrastructures logistiques. Mais les progrès sont lents. En 2024, les conflits internes ont freiné les avancées. Cette année, c'est le climat qui a posé problème. Néanmoins, le secteur garde espoir pour la prochaine campagne.

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