Il faut bien distinguer la consommation d’un fruit entier de celle d’un dérivé : boire un verre de jus de fruit ou manger une compote n'apportent pas les mêmes bénéfices sanitaires. « Ce sont des fruits transformés... donc ce ne sont plus des fruits ! », souligne Irène Margaritis, chef de l'évaluation des risques liés à la nutrition à l'ANSES, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation. En effet, pour la compote, la "transformation" réside dans la cuisson et pour les jus, c'est la pression.
De plus, leur devenir dans l’organisme n’est pas le même : un fruit entier sera délivré plus tranquillement à l'organisme qu'un jus de fruit ou une compote, parce que son assimilation par le système digestif nécessite plus de temps.
Voici un bref comparatif entre un fruit et un fruit transformé :
L’eau : Si le but est de se désaltérer, mieux vaut boire de l'eau pure car c'est plus efficace.
Le sucre : dans les fruits transformés on trouve du saccharose, utilisé pour corriger l’acidité excessive de certains jus à base de concentré. Les jus industriels sont donc bien plus sucrés et caloriques que les fruits entiers.
Les fibres : elles disparaissent la plupart du temps lorsque le fruit est transformé.
Les vitamines et les minéraux : que le fruit soit entier ou transformé, ceux-ci restent présent en quantité égale. Cependant, ceux qui ont été perdus lors du processus de fabrication ont souvent été remplacés par des vitamines et des minéraux chimiques et non naturels - donc moins facilement assimilables.
Les additifs et auxilliaires technologiques : dans les produits industriels, on retrouve certains produits comme le diméticone, un anti-moussant utilisé pour qu'un jus d'orange soit bien homogène et brillant. Celui-ci est considéré comme étant cancérigène.
Pour plus d’informations sur le sujet, écoutez ici le débat qui s’est tenu dans l’émission Grand bien vous fasse de la radio France Inter.
Source : franceinter.fr/