Covartis, une start-up en chimie limougeaude, envisage de substituer la pleurote aux pesticides. En effet, elle a découvert dans ce champignon des propriétés fongicides qui permettraient d'envisager son utilisation comme une alternative écologique.
« Notre analyse révèle l'action de la pleurote en tant que pesticide, confirme Covertis. Les molécules que nous en tirons étant capables d'assurer une protection partielle contre des maladies, mais aussi contre le gel et autres inconvénients. Le produit pourra être utilisé dans les grandes cultures céréalières, la vigne, les vergers, mais il ne remplacera pas le glyphosate, qui est un herbicide. »
La start-up vient de concrétiser un partenariat avec le producteur ChampiCreuse. Pour ce dernier, ce type de débouché est une véritable aubaine. Sa croissance devrait être multipliée par dix, et son développement auprès d'autres entreprises intéressées par sa matière première devrait être accéléré. L'association avec Covertis devrait lui permettre de passer de 200 tonnes de pleurotes annuelles à plus de 1 500 tonnes d'ici à 2021. Son personnel passerait quant à lui de 6 à 25 salariés. « Nous allons créer une unité de production en Creuse, confie Olivier BIanchi, codirigeant, avec son frère Bruno, de la champignonnière familiale. La ressource est inépuisable, la récolte permanente, et le travail très simple de récolte comme de culture ne nécessite pas des ouvriers spécialisés. Le futur produit, qui n'a pas encore de nom, est protégé par un brevet déposé, ses performances étant avérées par le laboratoire qui traitera sur place nos champignons… »
Source : business.lesechos.fr