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Xavier Popot, responsable du projet « HVE : Objectif 2019 » de la Ferme des Arches :

HVE : « Une certification intelligente qui rend sa fierté au producteur »

Cette année à l’occasion du Fruit Logistica, la Ferme des Arches a souhaité communiquer sur son objectif d’obtenir en 2019 la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) de niveau 3.  « Nous avons déjà atteint le niveau 1, mais le niveau 3 est le seul qui nous permette de communiquer par la présence du logo sur nos produits commercialisés », précise Xavier Popot, producteur et responsable du projet au sein de la société Ferme des Arches.

Système d'irrigation et bineuse

L’aventure a réellement commencé à la fin du mois d’octobre 2018 suite à un entretien avec l’un de ses clients, qui a manifesté de l’intérêt pour la fameuse certification. « Comme nous mettons un point d’honneur à être à l’écoute de nos clients, nous avons étudié la faisabilité pour nos exploitations d’accéder au label. Et en les étudiant au cas par cas, nous nous sommes rendus compte que grâce à toutes les démarches précédemment mises en œuvre pour la Ferme des Arches, elles étaient déjà assez proches de la certification HVE », raconte Xavier. « Bien sûr, il reste quelques étapes à franchir pour obtenir le label, mais c’est aussi l’occasion de mettre en évidence tout ce que l’on a entrepris ces dernières années pour maîtriser au mieux nos intrants et respecter l’environnement ».

Cette année, 5 producteurs de la Ferme des Arches ont mis en œuvre un certain nombre de techniques dans le but d’obtenir la certification pour la récolte 2019. « Nous pensons en avoir au moins une douzaine supplémentaire sur 48 producteurs pour la récolte 2020 », affirme Xavier.

Il faut dire que cette certification officielle établie depuis 2012 suscite l’intérêt des agriculteurs pour bien des raisons. Sur son site internet, le ministère de l’Agriculture a d’ailleurs confirmé le franc succès que la HVE a remporté le 13 février dernier, lors des premières rencontres nationales qui ont été organisées autour du sujet.

Station météo

HVE : Liberté et simplicité
Xavier ne tarit pas d’éloges sur la HVE : « Ce qui m’a séduit dans cette certification, c’est la grande liberté d’action qu’elle donne au producteur. Le principe est simple : nous devons utiliser à l’échelle de l’exploitation 50 % d’intrants en moins que la moyenne des exploitations de la région, tout en gardant à disposition l’ensemble des techniques de l’agriculture conventionnelle. Et pour atteindre cet objectif, nous faisons comme nous le voulons ! En sélectionnant des variétés qui vont être plus tolérantes à certaines maladies, ou qui vont nécessiter moins d’engrais, en mettant des terres au repos etc. Nous mettons tout en œuvre pour réduire nos intrants, par contre s’il y a une attaque nous continuons de pouvoir protéger les cultures et garantir, à nos clients, un approvisionnement sécurisé. En tant que producteur, je trouve que cette certification est particulièrement intelligente et aussi avantageuse pour le consommateur que pour le producteur ».

« Pour obtenir la certification, le producteur peut choisir entre deux options à partir d’un tronc commun axé sur la protection de la biodiversité. L’option B propose une approche plus générale, puisqu’elle concerne l’intégralité des intrants de l’exploitation. Le calcul va donc être fait à partir de la comptabilité, excluant uniquement les amortissements et la main d’œuvre. A l’échelle nationale, le ratio Intrants/CA est de 60 %. Si l’on obtient un ratio inférieur à 30 % hors prime PAC alors il est possible d’accéder à la certification. Et puis, il y a l’option A que nous avons choisie, qui se focalise davantage sur 4 articles à savoir : les produits phytosanitaires, les engrais, l’irrigation et la biodiversité pour lesquels il faut répondre à un certain nombre d’exigences. Pour chacune d’elle, il faut obtenir 10 points au minimum ».

Le grand avantage de la certification étatique selon Xavier, est aussi la simplification administrative qu’elle présente : « Avec la HVE, nous devons répondre à un cahier des charges uniquement pour l’ensemble des cultures présentes sur l’exploitation. Ce qui nous facilite rudement la tâche. Ce qui est également remarquable avec cette certification, c’est qu’en termes d’audit elle est très simple, parce que c’est la globalité de l’exploitation qui est évaluée ».

La Ferme des Arches au Fruit Logistica

HVE : Une démarche complémentaire au ZRP
Depuis novembre 2018, la Ferme des Arches a également adhéré au collectif Nouveaux Champs en proposant une gamme de produits Zéro Résidu de Pesticides (ZRP). Xavier explique l’intérêt qu’il peut y avoir de combiner les deux labels : « La grande différence entre les deux certifications est que l’une, le ZRP, est délivrée à l’échelle de la parcelle et spécifiquement de la culture qui y est conduite. Elle concerne le produit en lui-même. Tandis que l’autre, la HVE, s’applique à l’ensemble de l’exploitation et les techniques qui sont globalement mises en œuvre pour répondre à des exigences environnementales. C’est-à-dire que je peux valoriser l’intégralité des produits qui seront issus de la structure. C’est pour cela que je trouve que les deux démarches sont assez complémentaires ».

« La HVE apporte une vraie plus-value qui est de respecter certes les LMR (Limite Maximale de Résidus) ou d’aller plus loin en faisant du ZRP, mais en plus aussi la biodiversité et l’environnement du fait d’avoir utilisé moins de produits que la moyenne. Nous avons ici un vrai moyen de proposer du made in France et de nous différencier. Car aujourd’hui avec les exigences socio-écologiques des lois françaises, nous sommes incapables d’être compétitifs sur les marchés mondiaux sans se différencier ».

Bineuse

HVE : Quelle différence avec le bio ?
Même si le cahier des charges diffère, Xavier explique que la HVE se rapproche du bio sur le principe et qu’une complémentarité existe. A la différence supplémentaire qu’une seule saison suffit pour certifier son exploitation en HVE, lorsque trois années sont nécessaires pour se convertir au bio.

Être certifié Haute Valeur Environnementale, c’est aussi mettre en place des démarches pour assurer la biodiversité des territoires. « La certification HVE demande à ce qu’une attention toute particulière soit portée à la protection de la biodiversité. Planter des haies, installer des bandes enherbées, mettre en place des ruches ou encore avoir une diversité culturale importante sont des techniques qui comptent pour l’obtention du label ; c’est à ce titre une exigence différenciant du cahier des charges bio », explique Xavier.

« Mais la grande différence entre les deux démarches réside dans la possibilité d’utiliser de manière ultra raisonnée l’ensemble des outils mis à notre disposition et autorisés par le gouvernement, entre autre les produits de synthèse. Ainsi, nous pouvons protéger nos cultures si besoin avec plus de garantie sur l’efficacité d’application ».

Comme le dit Xavier : « La clé de la réussite de cette démarche va résider dans le fait qu’elle soit aussi HVE comme Haute Valeur Economique. En tant que producteur, nous sommes ravis de mettre en place des mesures qui visent à protéger la biodiversité et réduire nos intrants. Mais pour que tout le monde y trouve son compte, il faut que nos efforts et la prise de risques économiques soient valorisés ».

« La valorisation économique des produits HVE doit se déterminer en proportion de la valorisation des produits issus de l’agriculture biologique et certainement pas en proportion de celle des produits issus de l’agriculture conventionnelle. Une décote de 30 % par rapport aux prix de vente des produits biologiques serait raisonnable pour inciter cette mutation de l’agriculture et rendre accessible ce produit à plus de consommateurs ».

Pour plus d’informations :
Xavier Popot
Ferme des Arches
Gommiers, 28140 Terminiers, France
+33 2 37 32 11 31
xpopot@fermedesarches.com
www.fermedesarches.com