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Marché mondial : l'impact du coronavirus

Cette semaine, le marché mondial est légèrement différent de ce que vous avez l'habitude de lire. Ces derniers jours, les mesures appliquées par les différents gouvernements des pays se sont succédées rapidement. Par conséquent, cette fois-ci, nous présentons un aperçu des conséquences de ces mesures sur le commerce mondial des produits frais.

Des précautions sont prises dans presque tous les pays : recours au travail à domicile dans la mesure du possible, entrepôts ne tournant pas à pleine capacité en raison de la distance requise entre les employés, transporteurs qui doivent rester dans les camions et restrictions relatives aux locaux des entreprises. La demande se concentre sur le commerce de détail, bien que dans certains pays, ce phénomène se stabilise déjà, maintenant que les gens ont constitué des stocks. La demande d'agrumes augmente en raison de leur teneur en vitamine C ; cependant, l'Espagne signale qu'il ne reste pratiquement plus de stocks et que les prix sont en hausse. Dans le même temps, les négociants en avocats, mangues et fruits rouges craignent une baisse de la demande de leurs produits. En matière de logistique, la pénurie de conteneurs frigorifiques et les restrictions au fret aérien sont les principaux facteurs qui affectent le secteur. Le trafic routier en Europe est entravé par les contrôles aux frontières intérieures. Les producteurs sont également préoccupés par la pénurie de main-d'œuvre.

Pays-Bas : forte augmentation du chiffre d'affaires des supermarchés, alors que les fournisseurs de la restauration voient leur chiffre d'affaires s'évaporer
Le week-end dernier, les supermarchés ont été le théâtre de situations singulières. Malgré les avertissements, les rouleaux de papier toilette, le savon pour les mains ou les pâtes, mais aussi les fruits et les légumes, ont fait l'objet d'accumulation. La CBL rapporte que certains consommateurs ont acheté beaucoup plus que la quantité habituelle dans leurs courses quotidiennes ou hebdomadaires. Les conséquences pour le commerce des fruits et légumes sont très diverses. Les fournisseurs de supermarchés ont connu une augmentation considérable de leur chiffre d'affaires. Les fournisseurs de la restauration, eux en revanche, voient leur chiffre d'affaires s'évaporer. Selon Steven Martina, PDG de The Greenery, les volumes du week-end dernier ont dépassé ceux de Pâques et de Noël. Les établissements de restauration, en revanche, vivent une situation plus délicate puisqu'ils sont fermés depuis dimanche soir. Il y a également de grandes inquiétudes du côté des importations, surtout pour les fournisseurs éloignés. « Il est très difficile de prendre des décisions concernant les échanges de produits qui arriveront dans trois ou quatre semaines. Nous le constatons maintenant en préparation de la saison des agrumes en Afrique du Sud. L'incertitude est omniprésente », déclare Michel Jansen, de Total Produce. L'accent semble être mis principalement sur les produits auxquels sont attribués des effets bénéfiques, tels que le gingembre et l'ail, et sur les produits à longue durée de conservation comme les oignons, le chou et les pommes. Le marché de la pomme de terre ne semble pas encore tirer profit de la situation. Les commerçants se sentent désavantagés par rapport aux supermarchés maintenant que de nombreux marchés publics ont été fermés. Cependant, aux Pays-Bas, comme dans d'autres pays, il n'y a toujours pas de confinement total. Les producteurs qui ne parviennent pas à vendre leurs produits trouvent des solutions créatives, comme les drive-in pour écouler leurs marchandises. Par ailleurs, le nombre de personnes travaillant à domicile dans le secteur des fruits et légumes est plus élevé que jamais. Globalement, les entreprises se sentent épaulées par les mesures de soutien annoncées par le gouvernement. 

Belgique : le secteur de la pomme de terre est le plus touché
Bien que la Belgique soit indéniablement touchée par le coronavirus, les conséquences pour les importations ne sont pas encore trop dramatiques. L'approvisionnement en produits d'outre-mer se poursuit pour l'instant, mais cela pourrait rapidement changer. Les vols sont annulés et les importateurs espèrent que les ports ne fermeront pas. Les ventes du Centre européen de fruits et légumes se poursuivent normalement. Désormais, les ventes n'ont plus lieu dans la grande galerie et les étals ne sont plus installés. La galerie reste accessible, mais le centre a demandé à ce que les commandes soient passées si possible par téléphone ou par courriel. Dans le secteur de la pomme de terre, les entreprises qui approvisionnent les cuisines industrielles et les sociétés de restauration rapide sont particulièrement touchées actuellement. En ce qui concerne les commandes de légumes transformés, on constate une baisse de la demande (écoles, hôpitaux, etc.), bien que celle-ci soit compensée par l'augmentation des achats auprès des détaillants.

Royaume-Uni : le manque de travailleurs représentera le plus grand défi en mai
La demande de fruits et légumes se déplace de la restauration vers les supermarchés et les hôpitaux. Maintenant que les gens font des réserves, les rayons de fruits et légumes des supermarchés sont souvent vides. Avec le déplacement de la demande, de plus en plus de personnes affluent vers les supermarchés locaux pour acheter de grandes quantités de fruits et légumes provenant directement du marché de gros. Les marchés de gros eux-mêmes ouvrent également leurs portes au public pour la vente directe. La principale préoccupation des producteurs est surtout la pénurie imminente de travailleurs d'Europe de l'Est. Cette crainte était déjà présente avec le Brexit, mais avec le coronavirus, elle ne fait que s'aggraver. Un producteur a suggéré que les personnes travaillant dans les hôtels et les restaurants soient incitées à donner un coup de main.

Allemagne : pénurie imminente de travailleurs saisonniers et de travailleurs en logistique
En Allemagne, aucune raison ne permet encore de redouter un manque d'approvisionnement en fruits et légumes frais. Toutefois, en ce qui concerne la main-d'œuvre du secteur, le syndicat DFHV prévoit de sérieux problèmes à court terme. « La pénurie actuelle de chauffeurs de camion ne fera qu'empirer », a déclaré le chef du DFHV, le Dr Andreas Brügger. Il a donc plaidé pour un assouplissement des mesures préventives, afin que les travailleurs en logistique ne soient pas inutilement mis en quarantaine.

Les travailleurs saisonniers connaissent une situation similaire. En ce moment, il existe un besoin urgent de travailleurs pour amener les premières asperges de la saison sur les étagères. « Il ne sert à rien de cultiver des fruits et légumes si ceux-ci ne peuvent pas être transportés d'un point A à un point B, ni même récoltés », déclare M. Brügger.

Autriche : climat de détresse dans le pays
En Autriche, des mesures de sécurité strictes sont en place pour empêcher la propagation du virus. Les réunions de plus de cinq personnes ne sont pas autorisées et la liberté de mouvement est limitée. « Il y a un calme apparent dans la rue ; l'ambiance est très déprimante. Les supermarchés sont dans le chaos total depuis une semaine en raison de l'accumulation massive de marchandises et les marchés de gros sont toujours opérationnels ».

Un commerçant qui se consacre principalement à l'approvisionnement des entreprises de restauration signale une baisse de son chiffre d'affaires d'environ 90 %. « Le gouvernement parle de régimes de compensation, mais reste à voir si cela s'applique également aux PME ». Selon le commerçant, les gens essaient maintenant de tirer le meilleur parti de la situation. « Nous fournissons des packs de fruits aux particuliers depuis un certain temps, et nous allons maintenant développer cette activité au maximum. De nombreux consommateurs évitent désormais les espaces publics, y compris les magasins de détail, et préfèrent se faire livrer ».

Suisse : scènes dramatiques dans les supermarchés
Depuis plus d'une semaine, des rayons de fruits et légumes vides sont observés quotidiennement dans les magasins de détail suisses. Le volume quotidien des commandes est supérieur d'environ 60 % à la normale, ce qui a un impact sur les processus logistiques. « Des efforts sont faits pour que les commandes passent du point A au point B dans les délais ». La situation est mouvementée et incertaine dans tous les domaines, mais elle reste gérable.

France : les produits de base sont largement stockés
La vie sociale française s'est en grande partie arrêtée. Les écoles, les établissements d'accueil et les magasins de produits de première nécessité ont tous fermé leurs portes. Toute personne se trouvant dans la rue sans raison valable risque une amende de 135 euros. Bien entendu, tout cela a des répercussions sur le marché des fruits et légumes.

Comme dans beaucoup d'autres pays européens, les français ont fait des réserves. Cela a eu pour conséquence de vider les rayons et d'augmenter considérablement le chiffre d'affaires des supermarchés. Les directeurs de supermarchés et les politiciens continuent à assurer au public qu'il n'y aura pas de pénurie et qu'il n'est pas nécessaire de faire des réserves, mais les consommateurs ne semblent pas en tenir compte. Les produits les plus populaires sont les produits de base, tels que les carottes, les pommes de terre et les agrumes. Les produits de luxe, comme les asperges, en revanche, ne se portent pas aussi bien. Les producteurs qui vendent normalement de gros volumes aux écoles et aux établissements de restauration ont été durement touchés. Ils doivent maintenant chercher d'autres canaux de vente.

La logistique est devenue beaucoup plus compliquée en raison de la crise provoquée par le coronavirus. « Par exemple, les transporteurs ne veulent pas courir le risque d'être bloqués en Italie, si bien que les Italiens vont parfois chercher eux-mêmes les marchandises dans le sud de la France ». Les contrôles aux frontières sont également plus nombreux, ce qui entraîne des retards.

Bien que le marché de gros de Rungis ait fermé son rayon fleurs cette semaine, le commerce des fruits, légumes et autres produits alimentaires se poursuit, selon Stéphane Layani, directeur de Rungis.

Pour la saison à venir, les grossistes s'attendent à une légère baisse des volumes de fruits et légumes, non pas par manque de volumes, mais parce que de nombreux retards sont encore attendus dans tous les domaines. Cela est dû aux contrôles aux frontières, au respect des règles d'hygiène strictes et au fait que les travailleurs, y compris les cueilleurs de fruits, tombent malades. Compte tenu de cette situation et de la forte demande, les prix devraient augmenter. On peut déjà le constater pour certains produits.

Italie : les agrumes se portent bien ; pénurie de travailleurs avant la récolte
Le pays tout entier est en état d'urgence. La situation dans le nord est extrêmement mauvaise, alors que dans le sud, elle est mieux maîtrisée pour l'instant. À quelques exceptions près, les Italiens devront rester chez eux jusqu'au 3 avril. Les supermarchés sont ouverts, mais le tourisme a cessé et les écoles sont fermées, ce qui entraîne une forte baisse de la consommation.

Dans certains cas, le commerce de détail en Italie a augmenté ses commandes de 30 %, tandis que celles de l'hôtellerie et de la restauration ont chuté de 80 % au cours des trois dernières semaines. Les prix sont actuellement bons pour les fournisseurs, principalement parce que la disponibilité des produits importés a été réduite. Pour certains, les ventes ont augmenté de 40 % ou plus.

Des modifications sont apportées aux programmes sur place pour les mois à venir. Par exemple, les producteurs de fruits à noyau laissent moins de fruits sur les arbres, si bien que leur récolte sera plus petite, mais avec des tailles plus importantes. Les agrumes se portent bien actuellement, mais la demande de légumes tels que les brocolis, les choux-fleurs, les épinards et les artichauts a diminué. Les artichauts ne sont plus récoltés en raison de la faible consommation et de la fermeture des marchés et des restaurants. Les prix de ce produit ont chuté de 50 % en moyenne. Le prix des fraises a également chuté de 40 à 50 %. Entre-temps, la saison industrielle de la tomate est sur le point de commencer.

En ce qui concerne la logistique, les problèmes se posent principalement aux frontières avec l'Autriche, la Slovénie et la Croatie. Pour l'instant, aucun problème ne semble se poser dans les ports. Les marchés de gros sont ouverts, mais avec de nombreuses précautions. Cependant, les commerçants constatent que leurs ventes ont diminué de moitié. La pénurie de main-d'œuvre reste un problème majeur. Beaucoup de travailleurs sont actuellement dans leur pays d'origine et ne peuvent et/ou ne veulent pas aller en Italie pour aider à la récolte.

Espagne : la demande d'agrumes est en hausse, mais les stocks sont presque vides
Après l'Italie, l'Espagne est le pays le plus touché d'Europe, le virus s'étant propagé beaucoup plus rapidement qu'ailleurs ces derniers jours. Le pays est en quarantaine depuis vendredi. Des records ont été battus lors des ventes aux enchères, dans la mesure où les produits y parviennent malgré tout. Les producteurs essaient de récolter le plus possible et travaillent plus longtemps pour répondre à la demande des supermarchés. Certains commerçants ont limité leurs ventes à leurs clients, tandis que d'autres ont spéculé sur le marché. La demande de bananes et de pommes de terre est particulièrement élevée et leurs prix ont augmenté. Ces derniers jours, le prix a de nouveau baissé, maintenant que les consommateurs espagnols sont un peu plus calmes et ne font plus autant de réserves. Il s'agit d'un effet de « rebond » que l'on peut observer sur de nombreux produits. La demande d'agrumes reste élevée et les prix augmentent, même s'il ne reste pas grand-chose en stock en Espagne. Avec la récession économique qui s'annonce, les commerçants craignent que la demande de produits de luxe, comme les mangues, les avocats et les fruits rouges, ne diminue.

Les entrepôts restent actuellement ouverts, avec une réglementation stricte pour leurs travailleurs, ce qui ralentit le processus de production. Les exportations vers d'autres pays européens augmentent en raison de la demande croissante de fruits et légumes. L'augmentation de la demande, les problèmes de production et la hausse des coûts ont entraîné des tensions entre les importateurs et les exportateurs. De nombreux camions rentrent également en Espagne complètement vides. De nouvelles restrictions sur les produits non transformés pourraient entraîner davantage de problèmes pour le secteur.

Maroc : fermeture des frontières avec l'Europe
Le Maroc a fermé ses frontières à l'Europe. Cela a empêché l'arrivée de travailleurs marocains en Espagne, créant ainsi un sérieux problème pour la prochaine récolte. Seulement 35 % de la main-d'œuvre se trouve actuellement dans le pays, ce qui signifie que tous les produits ne pourront pas être récoltés.

Pologne : la demande de pommes augmente, les frontières se ferment
Les frontières polonaises sont fermées, seules les marchandises destinées au transport et les citoyens polonais sont autorisés à passer, mais les files d'attente à la frontière avec l'Allemagne sont longues. En fait, elles dépassent souvent les 20 kilomètres. Pendant ce temps, la demande de pommes dans le pays augmente fortement en raison d'un comportement agressif de stockage. Les entreprises indiquent qu'elles peuvent poursuivre leur activité, tout en respectant certaines règles de sécurité. D'autres commerçants craignent une baisse de la demande de fruits et légumes en raison de leur durée de conservation plus courte, étant donné que les écoles sont fermées et que les circuits de vente sont limités.

Hongrie : « De graves pénuries de personnel affectent la récolte du chou chinois »
La saison des récoltes est sur le point de commencer en Hongrie. Les premiers lots de choux chinois seront récoltés dans ce pays d'Europe centrale la semaine prochaine. « Cependant, je n'ai aucune idée de la manière dont nous allons y parvenir, maintenant que les travailleurs saisonniers de Roumanie restent massivement chez eux », déclare un commerçant du sud de la Hongrie. Cela va certainement poser un problème lorsque les principaux produits d'exportation hongrois, les poivrons, les tomates, les cerises et les prunes, seront également récoltés, prédit un commerçant. Presque toutes les infections causées par le coronavirus ont été signalées dans et autour de la capitale hongroise, Budapest. Néanmoins, une fermeture complète du secteur de la restauration a été annoncée. Dans le commerce de détail, comme dans d'autres pays européens, on a observé une tendance à une accumulation des stocks. Les rayons de fruits et légumes ne peuvent pas être remplis assez rapidement, surtout dans le cas de produits ayant une durée de conservation plus longue, tels que les pommes de terre, les oignons, les carottes et les légumes en conserve.

Grèce : la logistique constitue le principal défi
Toutes les obligations fiscales sont actuellement suspendues pour les entreprises grecques. Cela signifie qu'il n'y aura pas de pénalités si les entreprises sont en retard dans le paiement des impôts. En attendant, les ventes se poursuivent dans la mesure du possible, car les fruits et légumes restent une denrée indispensable. Le plus grand défi pour un exportateur grec est de pouvoir livrer les commandes à temps en raison des problèmes aux frontières intérieures de l'UE.

Turquie : fermeture des frontières avec l'Iran et l'Irak ; baisse des prix
Alors que la demande européenne d'agrumes a triplé, les Turcs de l'Est ont vu leurs frontières avec l'Irak et l'Iran se fermer complètement. La frontière avec la Syrie est également fermée, bien que des raisons politiques y soient également pour quelque chose. Les fruits et légumes de l'est de la Turquie ont donc été vendus avec des remises allant jusqu'à 90 %.

Certains entrepôts sont actuellement fermés et prennent une dizaine de jours de congés. Toutes les commandes ont maintenant été expédiées et vendues à un prix inférieur à la normale. Le nombre d'infections en Turquie est en augmentation et on craint que le pays ne suive la voie de l'Europe. Le transport est l'un des plus gros problèmes actuellement. Les transporteurs n'osent pas se rendre en Europe en voiture et les contrôles aux frontières intérieures européennes ne facilitent pas le transport.

Israël : les ouvriers ne peuvent pas se rendre au travail en raison de la fermeture des frontières
En Israël, tout est fermé. Seuls les supermarchés, les pharmacies et les autres magasins vitaux restent ouverts. La population a commencé à accumuler, surtout des conserves et des aliments secs, mais aussi des fruits et des légumes. Les personnes travaillant dans l'industrie alimentaire sont toujours autorisées à travailler. Le plus gros problème, cependant, touche les travailleurs de terrain, car beaucoup d'entre eux ne peuvent pas se présenter au travail en raison de la fermeture des frontières avec, par exemple, la Cisjordanie. Il y a également des problèmes dans les stations d'emballage. Si vous disposez d'une autorisation de travail, vous devez vous tenir à deux mètres de vos collègues et il n'y a de la place que pour un tiers du personnel global. La semaine dernière, un cargo italien a rencontré un problème dans un port israélien, car des craintes ont été émises quant à une éventuelle contamination de l'équipage. Bien que les choses s'améliorent lentement en ce qui concerne les problèmes affectant les travailleurs, tout se déroule plus lentement que d'habitude dans le secteur des fruits et légumes en Israël.

Inde : la logistique constitue un défi
La récente saison de la grenade s'est terminée en Inde avec des volumes plus faibles. Cependant, pour la prochaine saison, qui commence en juin, on s'attend à un grand rendement (+30 %) grâce à la mousson. Le principal marché pour les graines de grenade est l'Europe occidentale. En raison du coronavirus, les Indiens s'attendent à une plus grande demande pour les graines de grenade, car elles sont riches en antioxydants. Cependant, la logistique devient un enjeu majeur, car le fret aérien n'est guère possible. Cela pourrait avoir des effets sur la chaîne logistique en Inde.

Thaïlande : le coronavirus fait des ravages sur les exportations de pomelos
Bien que les pomelos soient de bonne qualité cette année et que les volumes soient élevés, avec 3 millions de fruits, les exportations devraient diminuer sensiblement en raison du coronavirus. L'exportation de ce produit est perturbée par le virus depuis le début de l'année 2020.

Ghana : les exportations vers l'Europe ont complètement cessé
Bien que le coronavirus ne soit pas encore arrivé au Ghana, le commerce s'est complètement arrêté à cause de celui-ci. Les importateurs européens ont annulé leurs commandes en bloc. Un exportateur de papayes et d'ananas n'effectue actuellement aucune expédition vers l'Europe. L'exportateur espère que le virus va disparaître en été, lorsque la saison des mangues commencera pour lui, puisqu'il a étendu sa superficie cette année. En attendant, il est nécessaire de chercher d'autres marchés, mais des alternatives comme le Moyen-Orient ont également été durement touchées par le virus.

Afrique du Sud : l'industrie des agrumes attend la restitution des conteneurs frigorifiques en provenance de Chine
L'impact du coronavirus sur les pommes et les poires, les fruits les plus exportés à l'heure actuelle, semble être minime. La demande est bonne et il ne semble pas y avoir de réduction de celle-ci. Au cours de la semaine 11, les exportations de pommes vers le Royaume-Uni ont augmenté de 177 % et celles vers le Moyen-Orient de 56 %, tandis que les exportations vers l'Asie de l'Est ont chuté de 34 %. Au total, à la fin de la semaine 11, les exportations de pommes vers l'Asie de l'Est avaient augmenté de 42 % par rapport à 2019. Il en va de même pour les poires, dont les exportations vers le Royaume-Uni et la Russie ont augmenté, tandis que celles vers l'Asie de l'Est ont diminué de 54 %. À la fin de la semaine, les exportations vers toutes les régions avaient augmenté par rapport à l'année dernière.

Les ventes d'agrumes sont actuellement fortes et un producteur pense que c'est un bon moyen de tester les lignes logistiques. Faire entrer les produits dans les rayons des supermarchés européens peut s'avérer être un défi.

Le secteur sud-africain des agrumes attend avec impatience que la Chine débloque les ports et les conteneurs frigorifiques pour l'industrie, car les premiers gros volumes d'agrumes sud-africains devraient arriver sur le marché en mai et juin.

L'Afrique du Sud a également pris des mesures. Les documents de transport sont établis sous forme numérique, de nombreuses personnes travaillent à domicile et les entrepôts appliquent certaines règles. Les écoles sont fermées. Pour l'instant, la maladie est relativement bien maîtrisée en Afrique du Sud.

Chine : le pays se remet lentement sur les rails
La Chine a tout fait ces derniers mois pour maîtriser le virus. Au cours des deux dernières semaines, de nouvelles entreprises ont repris la production et le virus est désormais mieux maîtrisé. Le secteur des fruits et légumes fait exception et avait déjà repris la production pendant les périodes difficiles où les supermarchés devaient être approvisionnés en produits frais. Aujourd'hui, toutes les activités ont repris et les importations et les exportations redémarrent lentement.

Amérique du Nord : le fret aérien en provenance d'Amérique du Sud et d'Europe a été entravé
Le Canada et les États-Unis ont dû faire face à de nombreux achats de panique, mais vu qu'il y a suffisamment de fruits et légumes en stock, aucune menace de pénurie ne pèse sur eux. La transition entre les saisons et les précipitations en Californie est désormais un défi. Après tout, elles peuvent entraîner une baisse des volumes de certains types de fruits et légumes. Une pénurie de produits de niche est également imminente, car beaucoup de ces aliments spécifiques arrivent par fret aérien, et c'est là que se situent les principaux obstacles au marché. Par exemple, l'offre de papayes et de gingembre en provenance du Brésil est réduite sur le marché canadien. Les frontières entre les États-Unis et le Canada sont fermées, mais pas pour les denrées alimentaires. Les importateurs et les exportateurs se méfient d'une éventuelle fermeture de la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Chili : l'impact du virus sur le commerce n'est pas encore visible
Des écoles et des événements ont été annulés dans le pays, mais les mesures n'ont pas encore eu d'impact sur le commerce des fruits et légumes. Le pays est maintenant engagé dans la saison des pommes, et celle des kiwis suivra bientôt. Pour l'instant, les Chiliens n'ont pas encore constaté de hausse inhabituelle de la demande pour leurs produits. Cependant, le gouvernement retient son souffle à l'approche de l'automne, ce qui rendra la population plus vulnérable aux maladies. Si le virus se répand, il pourrait devenir un défi majeur pour les producteurs et les stations de conditionnement du pays. Cependant, le président a annoncé un « état de catastrophe » pour les 90 prochains jours, avec des pouvoirs étendus pour le gouvernement du pays.

Costa Rica : la demande d'ananas est en hausse, les problèmes se situant principalement au niveau de la logistique
La récolte d'ananas reste sur la bonne voie, tandis que la demande en provenance d'Amérique du Nord et d'Europe semble être en forte augmentation. L'un des principaux défis consiste à trouver des conteneurs frigorifiques pour l'exportation. Cela pourrait faire grimper les prix dans les semaines à venir, mais pour l'instant, il s'agit de spéculation.

Mexique : la plus grande crainte est la fermeture de la frontière américaine
Peu de cas de personnes infectées ont été signalés et le pays a également pris peu de précautions. L'industrie de l'avocat s'efforce de maintenir la stabilité du marché avec des produits en quantité suffisante tout en respectant les délais de livraison. Pour les légumes d'hiver, ils continuent de travailler à un rythme normal, bien que certains importateurs souhaitent actuellement traverser la frontière aussi souvent que possible. Si les frontières entre le Mexique et les États-Unis se ferment, de nombreux exportateurs anticipent des difficultés.

Australie : peur d'une pénurie de main-d'œuvre
L'impact majeur du coronavirus est la pénurie imminente de travailleurs dans le secteur. L'Australian Fresh Produce Alliance demande au gouvernement d'étendre les visas de tous les travailleurs du secteur afin de garantir l'approvisionnement en fruits et légumes des consommateurs australiens. En outre, la disponibilité de conteneurs frigorifiques et de fret aérien pour expédier leurs produits constitue un réel défi pour les exportateurs. Le gouvernement assure que la chaîne logistique alimentaire fonctionne bien dans le pays et n'est pas en péril.

Nouvelle-Zélande : faire travailler des personnes d'autres secteurs
Comme en Australie, le plus grand défi à l'heure actuelle est une pénurie imminente de main-d'œuvre. Pour l'éviter, le secteur a proposé d'employer des personnes d'autres secteurs, comme par exemple la sylviculture, pour la récolte des fruits et légumes.

La semaine prochaine : Aperçu du marché mondial de l'orange

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