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Marché mondial : l'ail

Le marché de l'ail est pratiquement désaffecté. Les stocks sont très limités et le peu qui entre est rapidement écoulé. En Afrique du Sud, cela se traduit actuellement par des prix très élevés sur le marché intérieur. D'autres pays profitent de la situation, notamment l'Égypte, qui voit ses exportations augmenter très fortement. Nous attendons maintenant la nouvelle récolte de la Chine et de l'Espagne. L'ail se présente bien dans les champs, mais la question est de savoir s'il y aura suffisamment de travailleurs pour le récolter.

Pays-Bas : l'ail entrant est rapidement épuisé
En raison du coronavirus, une importante demande inattendue d'ail a été enregistrée. Selon un importateur néerlandais, cela a provoqué une pénurie qui pourrait durer plusieurs semaines. Toute la chaîne d'approvisionnement a été touchée et tous les importateurs ont été affectés. Les quantités d'ail qui entrent sont rapidement épuisées. Bien que l'importateur reçoive des livraisons hebdomadaires, tout est vendu en prévente ; les premiers lots d'ail encore disponibles à la vente ne seront pas livrés avant la mi-mai.

L'Espagne manque de main-d'œuvre et les stocks sont pratiquement inexistants, ce qui affecte également la récolte chinoise. La question qui se pose maintenant, avant l'arrivée de la nouvelle récolte espagnole et chinoise, est de savoir s'il y a encore suffisamment de main-d'œuvre disponible pour la manipulation et le conditionnement du produit. Dans les champs, la récolte se porte bien, mais cela ne garantit pas la fin des pénuries sur le marché.

Allemagne : un marché caractérisé par les pénuries
En raison du confinement, l'approvisionnement en provenance de Chine a été temporairement restreint. En Espagne aussi, le volume disponible est tout juste suffisant. Les importateurs allemands cherchent toutefois activement d'autres fournisseurs. La pénurie est donc généralisée. Comme une nouvelle récolte va bientôt arriver en provenance des principales zones de culture espagnoles, les stocks sont maintenant utilisés au maximum. La demande du commerce de détail n'a cessé d'augmenter au cours des quatre dernières semaines et l'on se demande si elle sera satisfaite à long terme et comment elle le sera. « Les commandes ont doublé et même triplé par rapport à la normale. L'ail est apparemment toujours perçu comme un produit sain qui renforce le système immunitaire. Cette situation du marché a logiquement un impact sur les prix, qui ont grimpé en flèche ces dernières semaines ».

France : le marché est presque désert en raison d'une forte demande
L'ail a été l'un des produits dont la demande a connu la plus forte croissance pendant la crise. Le marché français est presque désert, et il en va de même pour l'Espagne voisine. Compte tenu de la forte demande, la question est de savoir s'il y en aura assez jusqu'à la prochaine récolte espagnole. Cette année, la récolte devrait arriver sur le marché plus tôt que d'habitude. Dans le sud-est de la France, l'ail frais est déjà disponible sur le marché, mais les volumes sont encore faibles. Le premier ail violet séché devrait arriver sur le marché aux alentours de la mi-juillet, suivi de l'ail blanc et du rose. Aucun problème n'est à déplorer sur le terrain cette saison.

Espagne : les producteurs sont préoccupés par la pénurie de main-d'œuvre
Le prix de l'ail espagnol a augmenté de 15 % depuis janvier. La demande est élevée en raison de la pénurie sur le marché mondial. La récolte de la nouvelle saison débutera début mai en Andalousie. Bien que les inondations n'aient pas causé de dégâts dans cette région, les producteurs surveillent de près la qualité. La superficie en Espagne reste stable, avec 27 000 hectares. Entre fin mai et fin juin, la récolte débutera dans la principale région productrice du pays : Castille-La Manche.

La principale préoccupation des producteurs est le manque au niveau des cueilleurs pour la saison à venir. En raison des mesures adoptées contre le coronavirus, les frontières restent fermées et les travailleurs migrants ne peuvent se rendre en Espagne. La récolte de l'ail est très exigeante en main-d'œuvre. Le gouvernement espagnol tente de couvrir ces emplois avec des chômeurs temporaires, mais la formation de ces employés inexpérimentés à la cueillette de l'ail prend du temps. Le secteur estime que la meilleure solution est le modèle allemand, qui propose des contrats de travail temporaires pour les travailleurs migrants travaillant dans le secteur agricole et horticole.

Italie : des prix plus élevés accueillis favorablement par les producteurs d'ail
Le prix de l'ail italien est en hausse, avec des pics pouvant atteindre 30 %. Mais il ne s'agit là que d'une reprise, car ces prix ont été très bas ces deux dernières années et les producteurs ont à peine réussi à couvrir leurs coûts de production. Le chef d'une grande coopérative de production d'ail dans le nord de l'Italie a déclaré que le produit national est désormais très demandé. Les supermarchés exigent de l'ail conditionné et certifié et préfèrent le produit national à celui provenant de l'étranger. Les hausses de prix de ces derniers mois n'ont rien à voir avec les effets du coronavirus.

Un commerçant du nord de l'Italie déclare que l'Égypte, qui a toujours été relativement moins attrayante pour les importations, est devenue intéressante, grâce à des prix beaucoup plus élevés que les années précédentes. « Nous allons commencer à vendre de l'ail égyptien ce week-end. L'Italie commencera la nouvelle récolte à la fin du mois de juin, c'est-à-dire qu'il reste encore environ deux mois. La superficie est comparable à celle de l'année dernière, mais les producteurs sont préoccupés par le manque de main-d'œuvre ». Le marché des produits biologiques est plus stable. « La production est réservée à une clientèle spécialisée et, là aussi, le prix a considérablement augmenté ».

En Italie centrale, un grand producteur a étendu sa superficie de 40 à 55 hectares, car la demande ne cesse d'augmenter. À l'heure actuelle, il n'a pas de production disponible. Les prix ont été satisfaisants.

Égypte : tirer profit des pénuries du marché
Les volumes d'ail disponibles cette saison sont comparables à ceux de l'année dernière. La saison de l'ail frais vient de s'achever et le passage à l'ail séché a déjà été effectué. La demande est actuellement élevée, ce qui permet à l'Égypte de pénétrer de nouveaux marchés. Par exemple, les exportations vers le Brésil (ce marché s'est ouvert à l'Égypte l'année dernière) ont de nouveau augmenté. La demande d'ail égyptien a également augmenté au Canada, aux États-Unis et en Afrique du Sud.

Afrique du Sud : des prix très élevés pour l'ail
En ce moment, l'ail d'Afrique du Sud provient d'Espagne et de Chine. Il y aurait eu quelques perturbations dans la logistique et l'offre sur le marché serait constamment faible. Le prix s'élève à environ 91 ZAR (4,43 €) le kilo ; il est donc très élevé (plus de 233 % de plus qu'à la même période l'année dernière). Cela n'est pas seulement dû à la situation du marché, mais aussi au taux de change et à une monnaie faible. Plus de 60 % de l'ail est importé. Les producteurs locaux ont planté de l'ail ; toutefois, un certain nombre d'entre eux ont arrêté parce qu'ils n'étaient pas en mesure de faire face à la concurrence exercée par les importations. Certains détaillants disent qu'ils préfèrent le produit national de saison.

Pérou : le marché a bénéficié de droits d'importation élevés sur les produits chinois
La culture de l'ail se fait principalement dans le sud du Pérou et est destinée au Mexique, au Brésil, aux États-Unis et à l'Australie. La campagne s'étend de septembre à janvier, avec des volumes plus faibles à partir de juillet. Au cours de la dernière saison, les tailles ont été plus petites que la normale. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté en raison des droits de douane élevés sur l'ail chinois qui ont entraîné une pénurie de produits. Toutefois, les États-Unis veulent surtout de l'ail blanc, tandis que le Pérou cultive surtout des variétés colorées.

Chili : les exportations vers le Brésil ont augmenté
La récolte a commencé en novembre, avec un pic entre janvier et mars. La principale variété est l'ail violet chinois et les principales destinations pour l'exportation sont le Mexique et le Brésil. Les prix sont meilleurs que l'année dernière. À l'époque, les prix étaient faibles en raison de la concurrence chinoise. Le Brésil achète davantage d'ail chilien, car les mesures antidumping ont rendu l'ail chinois plus cher.

Mexique : il ne reste pratiquement plus de stocks en raison de l'augmentation de la demande
La saison mexicaine s'étend de mars à la fin juillet, avec de nombreuses cultures d'ail violet et d'ail blanc chinois un peu partout. La demande est actuellement plus élevée que d'habitude en raison d'une pénurie des importations en provenance de Chine. Du fait de cette forte demande, il n'y a pratiquement pas de stock disponible et il faut attendre la prochaine phase de récolte à la fin du mois de mai.

Chine : une baisse des prix est attendue dans les prochaines semaines
Le marché de l'ail est très imprévisible cette année. Les stocks sont encore abondants et la nouvelle récolte arrivera en mai avec des volumes plus importants que l'année dernière. Normalement, le prix aurait déjà dû baisser, mais il est resté élevé ces dernières semaines. Après le nouvel an chinois, la demande d'ail a été forte, mais il n'a pas été possible de la satisfaire immédiatement en raison d'un manque de personnel ou de problèmes logistiques. Le prix est donc resté élevé, malgré l'importance des stocks.

Les problèmes en Chine ont été rapidement résolus et toutes les entreprises ont pu produire et exporter à nouveau ; toutefois, en raison de la propagation du coronavirus dans le monde entier, les pays importateurs ont maintenant du mal à assurer leur logistique, ce qui entraîne parfois des retards. Les entreprises chinoises sont désormais également très prudentes et concluent des accords clairs avant d'exporter. Le prix devrait baisser dans les prochaines semaines, mais on ne sait pas encore quand cela se produira. Le prix baissera néanmoins, car lorsque le nouvel ail arrivera sur le marché, l'ancien perdra automatiquement de sa valeur et son prix baissera.

Amérique du Nord : des prix élevés en raison de la diminution des stocks
Les stocks d'ail sont également limités sur le marché nord-américain. L'arrêt des importations en provenance de Chine, qui représente 80 % du commerce mondial de l'ail, a eu un impact sur le marché canadien et américain. En raison de la perte de ce circuit d'importation, les opérateurs se sont concentrés sur l'Argentine et l'Espagne, ainsi que, dans un rayon plus proche, sur la Californie et le Mexique. Ces stocks se sont rapidement taris en raison de la forte augmentation de la demande, si bien qu'il faut maintenant attendre la nouvelle récolte de l'Espagne, du Mexique et de la Chine, qui arrivera en mai. Une partie de l'approvisionnement provient actuellement de Californie, où des tailles plus petites sont désormais également vendues. Sur le continent, les prix ont parfois triplé. Les prix devraient revenir à la normale vers le mois de juin. La récolte d'ail en Californie est maintenant entièrement consacrée à la vente au détail, étant donné que les services de restauration ont été fermés dès la première semaine des mesures. La demande de ce secteur est maintenant ramenée à 15-20 % de ce qu'elle est en temps normal.

Australie : importations en hausse de 7 %
Le pays occupe seulement une petite place sur la scène mondiale en ce qui concerne la culture de l'ail. En 2019, la production s'élevait à 2 812 tonnes, et 13 060 tonnes étaient importées, dont un peu moins de 10 000 tonnes en provenance de Chine. Les importations ont augmenté de 7 %. Les principales variétés de la production australienne sont le Turban (60 %), l'Artichoke (20 %), le tropical (15 %), le Creole (3 %) et l'ail violet (2 %).


La semaine prochaine : Aperçu du marché mondial de la fraise

Date de publication: