Dans le Finistère, la première coopérative légumière française, la Sica de Saint-Pol-de-Léon, a annoncé avoir réalisé en 2019, 221 millions de d'euros de chiffre d'affaires (+14 %). Il s’agit du meilleur résultat depuis dix ans !
La coopérative, qui regroupe 608 exploitations (800 producteurs), a établi son chiffre d’affaires à 184 millions d’euros pour les légumes et 37 millions d’euros pour les fleurs et plantes de jardinerie. Les tomates ont progressé de 3 %, les choux-fleurs de 7 %, les échalotes ont monté de 96 %, les salades de 23 %, et le bio a gagné 20 %, avec plus de 60 produits légumiers et 56 producteurs bio ou engagés. Du côté des mauvais résultats, on observe des baisses sur les choux-fleurs de couleur, les champignons, les courgettes, mais surtout la fraise avec - 28 % en raison d’une production plus faible.
« La pandémie augurait un certain nombre de difficultés dans la mesure où la restauration était complètement bloquée », confie Marc Kéranguéven, président de la Sica. Cependant, malgré la crise, la consommation des produits de la coopérative n’a pas baissé, notamment grâce aux ventes de colis via Amazon. La Sica vendait jusqu'alors 100 colis sur trois mois sur cette place de marché, mais « dès le début du confinement, on est passés à 100 colis jour », poursuit-il. Le chiffre d’affaires de la coopérative ne cesse de progresser avec 5 % de gain sur le premier semestre 2020, avec une augmentation de 8 % pour les légumes. De même, durant cette période, les ventes à distance ont progressé de 30 % et de nouveaux acheteurs ont rejoint les 70 expéditeurs-négociants historiques.
« Nous avons su, ces dernières années, développer d’autres formats aux côtés du cadran (70 % de nos ventes) : ventes télématiques, à terme, à options, etc. », explique le président de la Sica. En effet, plusieurs choix stratégiques ont été faits au cours de ces dernières années pour mettre en valeur les produits, notamment en orientant ses producteurs vers le bio (56 producteurs pour 9 364 tonnes) ou le zéro pesticide. Ces derniers pourraient d’ailleurs « représenter l’ensemble de la gamme demain », estime Olivier Sinquin, le directeur général. Par ailleurs, la Sica possède une dizaine de certifications et cherche désormais à développer son offre en fruits rouges en accueillant une dizaine de producteurs de myrtilles et framboises.
En novembre, la plateforme logistique de Vilar Gren (Saint-Pol-de-Léon) devrait ouvrir ses portes. Cela permettra de réduire les coûts et rationaliser les déplacements de camions (- 47 % prévus) entre les différentes stations de conditionnement de la coopérative.
Source : ouest-france.fr / francetvinfo.fr