Le stress oxydatif, déséquilibre entre la quantité de radicaux libres et les antioxydants, impliqué dans de nombreuses maladies et notamment cancers, diabète ou encore maladies neurodégénératives pourrait être significativement réduit par la consommation d'aliments biologiques.
C'est ce que révèle une étude menée par des chercheurs français publiée en 2018 et confirmée par des scientifiques chypriotes en 2021. Les travaux ont été publiés dans la revue Environment International, et associent pour la première fois l'alimentation bio avec une baisse significative des marqueurs de stress oxydatifs. D'après les scientifiques, ces résultats s'expliquent par la présence de résidus de pesticides de synthèse dans les produits cultivés de manière conventionnelle.
Les chercheurs de l’Université de Chypre ont étudié 191 enfants séparés en deux groupes pour ensuite collecter des échantillons d'urine. Le premier groupe ne consommant que des produits bio pendant 40 jours avant revenir à un régime alimentaire habituel et le second groupe ayant alterné les deux régimes dans l'ordre inverse. Des analyses métabolomiques ont ensuite été effectuées sur les échantillons.
« Ce que nous observons dans les deux groupes d’enfants est que le régime bio est associé à une réduction des marqueurs de dommages oxydatifs, fortement corrélée à une augmentation des marqueurs d’exposition aux pesticides. On constate aussi que cet effet se renforce au cours de la période où les enfants s’alimentent en bio, pour devenir significatif au bout d’environ quarante jours », avait indiqué le professeur Konstantinos Makris, coordinateur des travaux.
Source : lemonde.fr