La filière Fruits et légumes est un bien commun essentiel à la population et aux territoires du Val de Loire, des régions Centre Val de Loire et Pays de la Loire :
- La consommation de fruits et légumes influe directement sur la santé.
- Le revenu de milliers de familles du Val de Loire en dépend.
- La contribution de nos productions, par leur diversité, aux paysages et à notre patrimoine culinaire est un fait historique reconnu.
Les entreprises de production de la filière fruits et légumes sont actuellement sous tension à un niveau inédit.
Côté charges : Augmentation de 18 % à 30 % des charges selon les situations
o Coût de l’énergie multiplié par 3 à 8 selon les situations… L’énergie est essentielle pour préserver les qualités des fruits et légumes. Il faut en général les refroidir vite, les conserver à une température contrôlée et pour certains les sécher.
o La loi Agec impose de nouveaux emballages plus techniques et rares sur le marché… pouvant être 25 à 50% plus chers.
o Les surcoûts liés au transport sont énormes ; Manque de chauffeurs, Camions circulants non plein du fait de demandes clients toujours plus spécifiques…
Côté revenus :
o La sécheresse, le gel, la grêle, les coups de chaud, mais aussi le développement de nouveaux ravageurs et maladies contre lesquels les moyens de protection sont toujours plus réduits, génèrent d’importantes pertes de rendement et d’importants écarts de produits devenus non commercialisables.
o Les nouveaux emballages imposés par la loi Agec limitent souvent la vision directe que le consommateur peut avoir sur le produit en rayon, induisant de fait une baisse des ventes.
o Les surcoûts énergétiques sur le stockage incitent de nombreux producteurs à vendre vite, saturant les marchés, pressant sur les prix payés à la production, sans qu’ils ne baissent pour le consommateur.
o Les limites du pouvoir d’achat et la forte capacité de la distribution à contraindre les prix payés à la production, mettent de nombreux producteurs dans un ciseau infernal les amenant en marges négatives… tout droit vers la cessation de paiement et le dépôt de bilan.
L’objet de cette lettre ouverte est de tirer la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation des producteurs, et sur les conséquences importantes qu’induirait la disparition d’une part significative (¼ à 1/3) des exploitations de production de fruits et légumes si rien n’est fait d’urgence.
Notre territoire et nos concitoyens seraient des victimes collatérales de la disparition d’exploitations : Les producteurs en constituant la base, chaque arrêt d’activité met un peu plus en tension chaque échelon de la filière, et les emplois induits. L’inflation sera inévitable en rayon, réduisant la capacité d’une part grandissante de la population de se nourrir sainement, et générant des surcoûts important pour les fonds sociaux. Les productions locales perdues pourraient remplacées par des importations de zones lointaines.
Les surfaces perdues seront autant de contributions en moins à la diversité des paysages et à la biodiversité.
Il y a urgence à agir, et nous invitons, chacun à son échelle, à son niveau de responsabilité et capacité d’action, à nous aider à casser cette spirale infernale naissante, il en va du futur de nos territoires et de la santé de nos enfants ! Parmi les leviers d’actions :
- Aide d’urgence permettant d’absorber les surcoûts énergétiques
- Moratoire sur la Loi Agec
- Mise en place et surveillance de l’accord sur la modération des marges
- Travail interprofessionnel pour optimiser les flux logistiques
- Soutien important à la recherche et à l’expérimentation
- Aides aux investissements durables pour protéger les cultures des effets du changement climatique.
- Aides au développement d’énergies alternatives
- Mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, par exemple garanties par les collectivités publiques…
Pour plus d'informations :
IDfel Val de Loire
idfel@valdeloire-fel.org
www.idfel.fr
Lettre ouverte à l’ensemble des élus du Bassin Val de Loire