« La campagne de la pomme de terre primeur vient de démarrer », indique Yoann Morin. La première de la saison, la fameuse Starlette, une pomme de terre hâtive qui sera présente jusqu’au début du mois de mai « correspond bien à la période primeur, aussi bien sur le plan production que sur le plan gustatif. C’est une pomme de terre fondante et très savoureuse. Nous avons également d’autres variétés comme la Maïwen, une pomme de terre à chair ferme et très parfumée ».
Des variétés cultivées sous abris sans chauffage qui laissent ensuite place à la culture de plein champ vers le début du mois de mai. « Une culture de plein champ qui se déroule aussi sur l’Ile de Batz avec la particularité d’avoir une terre fertilisée aux algues. Ça permet d’enrichir son sol avec une ressource naturelle et donne en plus aux pommes de terre un petit côté iodé. » Autre variété phare de l’Ile de Batz : la Bleue d’Artois, une variété à peau bleue/violacée. 
« Nous essayons au maximum de garder l’aspect ‘du champ jusqu’au consommateur’ »
Biobreizh a choisi de conditionner ses pommes de terre primeur en colis bois et protégées par un complexe kraft « pour éviter d’abîmer le produit. Nous essayons au maximum de garder ce côté ‘du champ au consommateur’ et donc on évite que le produit ne soit trop manipulé ». Et pour les produits en provenance de l’île bretonne c’est une coiffe en carton qui recouvre le colis et permet en magasin au consommateur « de se servir et de refermer la barquette pour préserver de la lumière ». Mais cette année la coopérative veut également se tourner vers le sachet. « Quand la pomme de terre devient moins fragile nous pouvons la conditionner en sachet 1,5 ou 2,5 kilos ».
Biobreizh produit près de 250 tonnes de pommes de terre primeur de plein champ et 30 tonnes sous abris
Un marché de plus en plus concurrentiel
« Nous constatons depuis 2/3 ans un marché de plus en plus concurrentiel pour la pomme de terre primeur. » Une concurrence à la fois au niveau de la quantité et des prix. « Il y a eu un certain recul de consommation et surtout l’arrivée de pommes de terre d’import moins chères. Sur certains étals on peut voir des pommes de terre italiennes qui arrivent un poil plus tôt que les nôtres ».
Un marché concurrentiel qui s’installe dans un contexte déjà morose. « La pomme de terre primeur est une culture assez difficile donc nous cherchons à la valoriser au maximum. C’est en partie ce qui explique son prix. Elle doit être payée à sa juste valeur ».
Pour plus d’informations :
Yoann Morin
Biobreizh
Tél. : 02 98 63 19 03
[email protected]