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Marché mondial : le gingembre

Le marché mondial du gingembre est actuellement confronté à plusieurs défis, dans un contexte d'incertitudes et de pénuries affectant différentes régions. À mesure que la saison du gingembre s'achève, les négociants sont confrontés à des fluctuations de prix et à des qualités variables, ce qui rend le marché néerlandais imprévisible. L'Allemagne, quant à elle, connaît des problèmes de sous-approvisionnement en raison de la baisse des volumes et de la qualité insatisfaisante du gingembre en provenance de Chine, alors qu'elle anticipe l'impact des prochaines récoltes du Brésil et du Pérou. Une partie de la récolte péruvienne a été détruite à son arrivée en Allemagne en raison de la présence de la bactérie Ralstonia solanacearum. En Italie, la baisse de l'offre fait grimper les prix. On s'inquiète de l'arrivée massive de gingembre en provenance de Chine pour stabiliser le marché. Parallèlement, l'Afrique du Sud est confrontée à une grave pénurie de gingembre causée par les conséquences du cyclone Freddy, entraînant une flambée des prix et des incertitudes quant à la disponibilité future du gingembre. En Amérique du Nord, la situation est mitigée : le Brésil et le Pérou expédient du gingembre, mais des inquiétudes subsistent quant à d'éventuelles réductions des expéditions futures. Les volumes chinois, eux, restent pour le moment inconnus.

Pays-Bas : incertitudes sur le marché du gingembre
La saison du gingembre est actuellement en transition entre l'ancienne et la nouvelle saison. « Cela crée des incertitudes. Les gens ne donnent pas facilement les prix. Parfois, le gingembre semble très cher et d'autres fois, ce n'est pas si mal. Les prix du gingembre chinois sont quelque peu sous pression tandis que ceux du gingembre du Pérou et du Brésil ont été relativement stables ces dernières semaines. Toutefois, les différences de qualité sont importantes et il en résulte parfois une différence de prix de 4 à 5 € par boîte », déclare un importateur néerlandais.

Allemagne : des pénuries sont attendues cette saison
Selon un importateur, le marché allemand est actuellement quelque peu sous-approvisionné. « En Chine, les volumes disponibles sont plus faibles et les qualités ne sont généralement pas très satisfaisantes, ce qui se traduit par des prix élevés. La saison d'exportation brésilienne commencera à prendre de l'importance vers la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre. Au Costa Rica, la saison du gingembre est déjà terminée. Seules de petites quantités peuvent être importées du Nicaragua. Il reste à voir comment la récolte péruvienne évoluera cette année », ajoute l'importateur. « Ils ont réduit la surface cultivée d'environ 40 % l'année dernière. De plus, ils luttent actuellement contre une bactérie présente dans la culture. »

La demande a légèrement augmenté depuis la semaine dernière, dit-il. Cela est probablement dû aux températures plus froides en Allemagne. En général, les ventes s'en trouvent stimulées, souligne-t-il.

Italie : une offre plus faible que d'habitude fait grimper les prix
Trois pays sont les principaux exportateurs de gingembre vers l'Europe : le Brésil, la Chine et le Pérou. Le produit thaïlandais est également disponible.

Il y a encore deux semaines, le gingembre coûtait très cher. Selon un grossiste du nord de l'Italie, plusieurs raisons expliquent cette situation : le climat dans les pays producteurs et surtout la situation créée par le Covid-19 en Chine. À partir de la mi-août, les choses devraient changer : les prix à l'origine semblent en effet baisser en ce moment. « Nous sommes passés de 3 400 dollars la tonne il y a 15 jours à 2 800 dollars le 17 juillet. Pour une boîte de 5 kg de gingembre chinois, il faut compter 22-23 € sur le marché ; soit plus de 4 €/kg. La demande intérieure chinoise a baissé et des réserves sont encore disponibles étant donné que la nouvelle campagne démarre entre décembre et janvier. » Les prix du gingembre brésilien sont également élevés : 25 € pour le produit quittant le Brésil dans une boîte de 13 kg, 40-45 € lorsqu'il est vendu en Europe.

Selon un autre opérateur du nord de l'Italie, les importations de gingembre dans ce pays sont moins importantes que d’habitude. Par ailleurs, les quantités disponibles sont assez chères. Aujourd'hui, le produit provient essentiellement d'Amérique du Sud et est loin d'être bon marché. La pénurie de gingembre chinois se fait sentir, ce qui a pour effet de normaliser les prix. Dans les magasins de consommation, on trouve du gingembre péruvien conventionnel à 6 €/kg ou du gingembre biologique à 12 €/kg. On ne s'attend pas encore à ce qu'une arrivée massive de gingembre en provenance de Chine fasse baisser les prix actuels.

Afrique du Sud : pénurie de gingembre causée par le cyclone Freddy
En février et mars de cette année, le cyclone Freddy, la tempête tropicale la plus longue jamais observée (plus de 5 semaines !), a provoqué de graves inondations. Le marché du gingembre en subit aujourd'hui les conséquences sur les cultures du nord-est de l'Afrique du Sud et du Mozambique.

Le gingembre se fait très rare, déclare un négociant en gingembre sur le marché de Johannesburg. Cela ne concerne pas seulement les rhizomes destinés à la consommation, mais également le matériel végétal : avec les pluies et les sols gorgés d'eau de façon prolongée, les producteurs de gingembre ont perdu leur culture destinée à la transplantation.

Le gingembre frais se vend à des prix très élevés : « Pour 5 kg, il faut compter environ 450 [22,4 €], soit 80 Rands [4 €] le kilo. »

Les grands détaillants sud-africains seraient également à court de gingembre.

Le marchand se demande s'il aura du gingembre au-delà du mois de novembre. Le gingembre est principalement cultivé à des fins commerciales autour de Hazyview et de Kiepersol, à Mpumalanga.

L'importation de gingembre de Chine est devenue plus coûteuse qu'auparavant, car la Chine post-Covid consomme davantage de gingembre. L'Afrique du Sud importe généralement du gingembre de Chine et de Thaïlande.

Amérique du Nord : les prix du gingembre peuvent-ils se maintenir aussi haut ?
La saison du gingembre brésilien est en cours, avec des volumes réduits cette année. Cette semaine, un expéditeur vient de recevoir son deuxième lot de conteneurs de gingembre et affirme que la saison devrait durer jusqu'à la fin novembre-décembre. « La saison a été retardée parce que personne ne voulait expédier trop tôt et avoir des problèmes de qualité, en particulier avec un produit beaucoup plus cher que par le passé », explique l'expéditeur.

En conséquence, les prix ont atteint plus de 30 dollars FOB Brésil. L'année dernière, à la même époque, les prix se situaient entre 16 et 18 dollars FOB. « Les producteurs ont augmenté les prix en raison de la faiblesse de l'offre », explique l'expéditeur, qui précise que si la demande est actuellement stable, elle devrait s'intensifier en septembre.

Actuellement, le Pérou expédie également du gingembre, mais les expéditions pourraient diminuer au cours des prochaines semaines. Les prix pourraient donc atteindre les 20 dollars, contre 21 à 22 dollars actuellement au Pérou.

La Chine expédie elle aussi du gingembre, mais les quantités expédiées restent un mystère. Les prix du gingembre chinois sont également plus élevés que ceux du gingembre brésilien ou péruvien.

Pérou : le gingembre péruvien détruit en Allemagne
Des cargaisons de gingembre en provenance de Junín, au Pérou, ont été incinérées en Allemagne en raison de la présence de la bactérie Ralstonia solanacearum retrouvée dans les chargements de gingembre.

Un producteur et exportateur a déclaré que l'Union européenne effectuait des analyses plus fréquentes. Il craint que si la détection de Ralstonia se poursuit, cela pourrait entraîner des sanctions, des restrictions de marché voire la fermeture du marché du gingembre péruvien.

Le SENASA, le service national de santé agraire du Pérou, a envoyé une lettre aux conditionneurs de gingembre leur demandant expressément de ne pas inclure de gingembre d'origine inconnue dans leurs expéditions et de ne pas accepter de gingembre provenant de laveurs.

Il appelle les supermarchés et les grossistes à s'assurer qu'ils achètent du gingembre auprès d'exportateurs réputés et vérifiables qui ne s'approvisionnent pas auprès de nombreux laveurs soupçonnés de ne pas être agréés. Selon lui, alors que les autorités péruviennes n'ont autorisé qu'une quarantaine d'entreprises de conditionnement, une centaine d'entre elles exporteraient du gingembre.

Le marché mondial revient le 11 août avec la pomme de terre !