Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber

Marché mondial : la tomate

Les températures élevées, les coûts de production et de main-d'œuvre importants et les prix variables rythment le marché mondial de la tomate actuellement. Aux Pays-Bas, les producteurs reprennent leurs activités sous éclairage après une année d'utilisation restreinte de l’énergie. On assiste à une flambée des prix de la tomate alors que l'on s'inquiète du ToBRFV et de la hausse des coûts de la main-d'œuvre. Pendant ce temps, en Allemagne, des ventes régulières côtoient une fluctuation des prix, sous l'effet d'une offre belge dominante pour les tomates cœur de bœuf et des origines turco-espagnoles pour les tomates cerises. La France connaît une semaine de transition marquée par de faibles volumes et des prix stables, marqués par des pénuries de produits belges et néerlandais. L'Italie s'efforce de stabiliser les prix des tomates de table siciliennes tout en cherchant des débouchés pour les produits biologiques, tandis que l'Espagne doit faire face à un retard dans le démarrage de la campagne de tomates et à une fluctuation des prix liée à divers facteurs. En Afrique du Sud, les températures extrêmes influencent les prix des tomates, qui atteignent leur niveau le plus élevé depuis quatre saisons, tandis que l'Amérique du Nord est confrontée à un scénario d'offre plus restreinte et à une demande massive de tomates.

Pays-Bas : les producteurs rallument les lumières
Les cultures sous éclairage battent leur plein. Quant aux premières cultures traditionnelles, elles ont été replantées pour entrer en production au printemps prochain. La superficie cultivée sous éclairage est beaucoup plus importante que l'hiver dernier. Environ la moitié de la superficie éclairée avant le déclenchement de la crise énergétique est revenue après une année au cours de laquelle l'utilisation de l'éclairage a été limitée. Cela porte la superficie éclairée à environ 400 acres. Certains producteurs ont également une récolte d'automne avec laquelle ils produisent jusqu'en décembre ou début janvier.

Les prix des tomates en vrac et des tomates en grappe sont supérieurs à la moyenne pour cette période de l'année. Dans les deux cas, les prix au cadran belge, une référence clé en matière de prix, ont commencé à augmenter dès le début du mois d'octobre. Au cours des dernières semaines, le prix médian a peu évolué et se situe bien au-dessus de celui des deux dernières années.

Le virus du fruit brun rugueux de la tomate reste au centre de l'attention des cultivateurs. Officiellement, les Pays-Bas comptent actuellement 57 sites infectés. Un autre domaine de préoccupation est celui de la main-d'œuvre. À partir du 1er janvier, le salaire minimum aux Pays-Bas augmente à nouveau. Il incombe aux producteurs de répercuter cette hausse des coûts.

Allemagne : vente fluide, mais prix à la hausse
Le marché de la tomate cœur de bœuf est dominé par les approvisionnements belges, suivis des origines espagnoles et turques. Les tomates cerises proviennent essentiellement d'Italie et des Pays-Bas, les livraisons espagnoles venant compléter l'offre.

La présence des tomates grappes en provenance de Turquie et des Pays-Bas s'est réduite, tandis que l'importance des arrivages belges et espagnols s'est légèrement accrue. Le secteur des tomates rondes a été dominé par les origines turques et marocaines.

Elles étaient également moins chères que les variétés néerlandaises et espagnoles. Globalement, les ventes se sont déroulées sans problème. La qualité a été en général convaincante. Cependant, les prix ont évolué de manière distincte, avec des hausses et des baisses de valeur. Par exemple, les prix de gros des tomates espagnoles sont déjà supérieurs à la moyenne et de nouvelles hausses ne sont pas à exclure compte tenu de l'augmentation récente des droits de douane.

La saison nationale s'est achevée, il y a environ 2 à 3 semaines dans les serres, avec d'excellents résultats en Allemagne et en Autriche, bien que la saison ait commencé quelques semaines plus tard que les années précédentes. « La demande était encore satisfaisante à la fin de la saison. Nous n'avons pas eu de surplus nulle part. Nous avons été en mesure de commercialiser nos stocks sans problème », souligne un producteur autrichien.

France : une semaine de transition avec des volumes très faibles
Sur le marché français, les échanges ont été relativement calmes cette semaine, avec des volumes particulièrement faibles. La production espagnole est assez marginale en volume, avec des prix plutôt élevés de 2 € à 2,15 € la grappe. Quant à la production française : « L'ancienne récolte est terminée et la nouvelle commence à peine, avec des volumes très faibles et donc des prix actuellement élevés, jusqu'à 2,50 € par grappe », indique un opérateur. Cette semaine est donc une semaine de « pénurie », puisqu'il s'agit d'une semaine de transition. « Certains opérateurs se sont arrêtés et d'autres n'ont pas encore redémarré. » Les produits belges et néerlandais sont également présents en faibles quantités, avec des prix fixes à 2,40 €.

Italie : marché difficile pour les tomates de table siciliennes
« Le marché de la tomate de table sicilienne est actuellement assez délicat. Cependant, malgré la baisse des prix, ceux-ci ne dépassent pas le seuil d'alerte », explique un producteur expérimenté. « L'époque où le produit était vendu à perte semble révolue. La dernière fois que nous avons vendu à 0,50 €, c'était l'année dernière, à la même époque, en raison de conditions climatiques anormales. Les marges sont désormais relativement minces, mais au moins, nous pouvons couvrir nos coûts de production. Les tomates cerises sont à 1,20-1,30 €/kg, les Prunes et les Midi Prunes à 1,50 €/kg. Pour l'heure, nous ne sommes pas affectés par la concurrence espagnole et marocaine. » La production est en état convenable et subit de moins en moins la pression du virus ToBRFV.

Près de 90 % des ménages italiens achètent des tomates au moins une fois par an, selon GfK Consumer Panel Services. Ce fruit est acheté plus de 17 fois par an, soit environ toutes les 3 semaines, pour un poids moyen d'environ 0,8 kg à chaque occurrence. Les produits biologiques pourraient constituer une opportunité pour cette catégorie.

Espagne : retard dans le démarrage de la campagne et hausse des prix
Les productions de tomates d'Almería ont pris le relais d'autres productions horticoles européennes qui se sont terminées, avec des prix en hausse. « Cette campagne 2023/24 a démarré avec un certain retard par rapport aux autres années », confirme un opérateur d'Almería. « Soit parce que les plantations ont été faites plus tard en raison de la chaleur, afin de ne pas subir les problèmes qui se sont produits l'année dernière, soit parce que les semis semblent avoir été retardés de quelques jours, la campagne a environ 15-20 jours de retard par rapport à l'année dernière. »

« Jusqu'à présent, avec moins de production, les prix étaient convenables. Mais au fur et à mesure que nous gagnons en poids, les prix baissent ; pour le concombre, c'est la chute libre, avec jusqu'à un euro de moins par kilo. Cependant, nous espérons que l'année ne sera pas désastreuse en termes de prix, car les coûts ne diminuent pas, eux. »

Pour l'instant, au cours de la semaine médiane de novembre, les tomates ont enregistré des prix supérieurs à la moyenne des trois campagnes précédentes. Comme le souligne l'Observatoire des prix et des marchés de la Junta de Andalucía, « l'offre andalouse réduite en cette période, ajoutée à la fin des campagnes de production en Europe centrale et aux troubles de la production marocaine de tomates, diminuée par les conditions climatiques et par le virus de la tomate, favorise les prix pratiqués par les horticulteurs andalous ».

Maroc : La tomate est actuellement dans la tourmente
Au cours de la saison 2022-2023, la tomate a eu un impact significatif sur le marché européen. Le Maroc a élargi la diversification de son marché en exportant 727 000 tonnes de tomates la saison dernière. La France est le premier importateur de tomates marocaines si elle en reçoit 50 %, mais en réalité, une part importante est expédiée ailleurs.

Le Royaume-Uni en reçoit 18 %, les Pays-Bas 9,5 % et l'Espagne 6,6 %. Les tomates figurent parmi les 10 produits les plus exportés du Maroc. Selon l'Office des changes marocain, les exportations de tomates représentaient 2,4 % des exportations totales du Maroc, tous produits confondus, soit une augmentation de 35 % en 2022-23.

Deux facteurs majeurs ont ralenti la progression du Maroc. L'impact du virus ToBRFV est le premier élément à prendre en compte. Ensuite, les conditions climatiques de cet été. La région du Souss a connu les températures les plus élevées jamais enregistrées au Maroc. Sur une longue période, on a enregistré des températures comprises entre 48°C et 50°C. De ce fait, les plants qui devaient produire cet hiver ont été perdus. De nombreux producteurs ont dû replanter, ce qui a entraîné un retard et une baisse de l'offre d'octobre à décembre. La performance du Maroc a diminué de 24,5 % par rapport à la saison précédente au 20 novembre. Le Maroc et l'Europe ont connu une flambée des prix en raison de la perte d'un quart de la production sur le marché.

Afrique du Sud : les températures extrêmes pourraient entraîner la fin prématurée de la saison des tomates
L'Afrique du Sud a connu des températures extrêmement élevées. En effet, récemment, Augrabies, dans la province du Cap Nord, a été l'endroit le plus chaud de la planète pendant une journée.

Les tomates mûres ont augmenté de 4 % tandis qu'au cours de la semaine écoulée, les prix ont baissé de 11 % pour atteindre 7,13 rands (0,34 €) le kilo (8,43 rands, soit 0,4 €, pour les tomates extra-larges).

En-dehors des programmes de vente au détail, la plupart des tomates sont acheminées vers le marché municipal de gros de Johannesburg, qui représente 45 % du marché national de la tomate, suivi du marché de Tshwane, l'autre grand marché de Gauteng. Ce n'est qu'ensuite que vient le Cap, où le prix médian est supérieur de plus de 2 rands à celui du Gauteng : 10 rands (0,49 €) par kilogramme.

Les prix actuels n'ont jamais été aussi élevés depuis quatre saisons, même si les volumes sont en hausse. Les prix ont grimpé en avril et ont grimpé à nouveau en octobre, à un niveau nettement supérieur à celui de l'année dernière.

Les répercussions des coupures d'électricité sur les programmes d'irrigation, et donc sur les superficies plantées ainsi que sur les rendements, font partie de toutes les discussions sur la production de légumes en Afrique du Sud. 60 % des tomates sud-africaines sont cultivées dans le Limpopo, 17 % dans le Mpumalanga, 8 % dans l'Eastern Cape et 3 % dans la province du North West, qui est la plus proche de Gauteng.

Un agent de marché de Johannesburg a noté que les prix étaient de 12 à 15 rands (0,7 €) par kg pour les tomates Saladette il y a deux semaines.

Un seul producteur de tomates dans le Limpopo est responsable de 70 à 85 % des tomates en cette période de l'année.

Au cours des six dernières semaines, ce producteur de tomates en position dominante a envoyé de considérables volumes sur les marchés nationaux, mettant les autres producteurs de tomates « sous une pression incroyable », indique une source de l'industrie.

Les volumes vont probablement diminuer en raison des coups de soleil et de l'abscission des fruits dans la chaleur actuelle. Ainsi, les producteurs de tomates du Cap commenceront à récolter.

Amérique du Nord : l'offre de tomates se resserre
Après un marché plus faible la semaine dernière, le marché de la tomate connaît une période exceptionnelle. Cette semaine, les choses s'améliorent même si l'offre est actuellement insuffisante. En Floride, les conditions de croissance incluent une combinaison de journées fraîches depuis une semaine ou deux, des températures en dents de scie et des journées plus courtes, ce qui se traduit par une offre plus restreinte et peu de tomates de gros calibre.

Les tomates Romas, les tomates rondes et les tomates grappes ont toutes été particulièrement rares avec des prix élevés.

Parallèlement, l'offre du Mexique est elle-aussi restreinte en raison des conditions météorologiques. Plus récemment, le manque d'ensoleillement a affecté les tomates cultivées en serre dans ce pays.

Quant à la production en serre au Canada, elle est également en train de se terminer en raison des températures plus froides et du manque de soleil.

Cependant, la demande de tomates est forte compte tenu de l'offre limitée. Les prix des tomates grappes sont particulièrement élevés et se situent entre 50 et 60 $.

La semaine prochaine : aperçu du marché mondial de la papaye !