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Les usines belges de transformation de la pomme de terre gagnent du terrain en France

Depuis une quinzaine d’années, on constate que dans le secteur de la pomme de terre, la France devient producteur de matière première tandis que la Belgique transforme celle-ci, engrangeant ainsi de la valeur ajoutée et créant des emplois outre-Quiévrain. En 2006, à la demande du ministère de l’Agriculture, l’inspecteur général de l’agriculture, Jean-Baptiste Danel, avait produit un rapport pour essayer de comprendre pourquoi le développement de l’industrie se faisait en Belgique, ainsi qu’aux Pays-Bas et en Allemagne, mais pas en France. « Chaque année, la France exporte 1 à 1,2 million de tonnes de pommes de terre vers la Belgique et, en 2018-2019, on sera dans le haut de la fourchette », indique Martin Mascré, directeur de l’UNPT.

L’un des points phares qui nuisent à l’installation d’usine de traitement est la vision complexe des relations sociales et des procédures administratives en France. Dans les autres pays, les choses avancent beaucoup plus vite. De plus, l’industrie belge est en plein essor. Constatant les besoins nationaux, des agriculteurs aux méthodes entrepreneuriales sont allés prospecter des terres dans le pays voisin. L’hectare de terre agricole peut coûter dix fois moins cher en France qu’aux Pays-Bas, selon l’UNPT.

On assiste donc à l’essor des sous-locations. Très équipés en matériel, maîtrisant les méthodes pour abaisser les coûts par des économies d’échelle et en faisant travailler des équipes de jour et des équipes de nuit de salariés détachés pour le travail du sol et les arrachages de pommes de terre, ils sont prêts à faire des chèques de 1 200 à 1 500 € par hectare à des fermiers français qui leur donnent des surfaces à sous-louer, même si cette pratique est illégale. 

Mickaël Jacquemin, fondateur du site « echangepatate.fr » d’échanges de parcelles, et producteur de pommes de terre lui-même, explique que la sous-location est une dérive du système d’échanges de parcelles, lequel «rend un vrai service» aux agriculteurs qui ont des parcelles éloignées de chez eux et qu’il est coûteux de remembrer. L’échange de parcelles permet aussi aux agriculteurs d’allonger leurs rotations.

Une des solutions serait, d’après Arnaud Delacour, que les usines de transformation choisissent de s’implanter dans les zones de production, où elles auraient « un véritable avantage compétitif », et non près des ports d’exportation. Située dans les lieux de production, la transformation française n’expédierait que des produits finis, c’est-à-dire moins de tonnes et plus de valeur ajoutée. Une évolution qui serait favorable au bilan carbone, à l’emploi et limiterait le problème de la sous-location.

Source : action-agricole-picarde.com

Date de publication: