Le bureau interprofessionnel du pruneau (BIP) et son comité économique connaissent actuellement une crise, alors que la campagne 2019 s’annonce tendue pour les prix payés aux producteurs. Cela fait suite au plan de reconquête et de compétitivité (PRE) qui a prouvé ses limites pour ce qui est du développement commercial du pruneau d'Agen sur le marché français et surtout à l’export.
Présidée par l'ancien numéro un du BIP Jacques Pomiés, la coopérative France Prune et sa filiale Maitre Prunille est leader. Elles comptent un millier de producteurs et plus de 8000 emplois directs et indirects en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.
Producteurs et entreprises de la transformation ont jusqu'au 17 mai pour trouver un terrain d'entente pour l'élaboration du budget du BIP, cet organisme qui réunit producteurs et transformateurs sous la même bannière. Si aucun accord n'est trouvé, la prochaine étape est judiciaire après un obligatoire droit d'alerte.
Le 17 mai, un budget de crise à hauteur de 1.4 M€ pourrait être adopté par le conseil d'administration du BIP pour l'année en cours. A la veille du 1er mai, producteurs et transformateurs n'ont jamais été aussi près d'une entente sur la participation des une et des autres à ce million et demi nécessaire pour que le BIP ne disparaisse pas. Le ratio de répartition serait de 30 % pour les entreprises du secteur aval, et 70 % pour la production.
Ce budget servira sur cinq ans à réformer le secteur.
Source : ladepeche.fr