Tout comme les récoltes tunisiennes de pommes et de grenades, celle des agrumes de la saison 2019/2020 rencontre des difficultés de commercialisation sur le marché local et notamment des prix bas. Une chute des prix due aux grands producteurs et commerçants qui n’achètent plus massivement des agrumes face à l’insécurité du marché.
Imed El Bey, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP) à Nabeul, a souligné dans un communiqué les problèmes rencontrés aux niveaux de la commercialisation locale et de l’exportation. Il a noté la baisse des achats en agrumes sur pied, avec seulement 20 % de la production vendue, contre 80 % l’année passée.
Face à la situation épidémiologique et son impact sur les opérations, les acheteurs sont réticents à effectuer des achats. Plusieurs maladies comme la tache noire des agrumes ont par ailleurs entaché les exportations. Ainsi, les exportations vers la France n’ont pas dépassé les 7 000 tonnes d’oranges maltaises, contre des taux annuels supérieurs à 15 000 tonnes habituellement. L’insuffisance des précipitations a également joué sur les volumes.
Afin de préserver la position de la Tunisie sur le marché français concernant les oranges maltaises et d’identifier une solution pour l’ouverture des frontières avec la Libye, Imed El Bey estime qu’il faut renforcer la promotion.
Cette saison, les agrumes devraient atteindre 440 000 tonnes, contre 367 000 l’année passée, soit une augmentation de 20 %. Les oranges maltaises représentent 25 % de la production totale. Les clémentines devraient atteindre les 80 000 tonnes.
Des campagnes de promotion seront organisées afin d’inciter à la consommation des agrumes. Des campagnes publicitaires sont aussi en préparation pour mettre en avant les bienfaits des agrumes pour la santé.
Par ailleurs, GIFruits œuvre en collaboration avec les professionnels afin de développer le marché libyen. L’exportation vers les pays du Golfe a déjà commencé, mais avec des volumes faibles uniquement.
Source : kapitalis.com