Les chiffres des exportations d'oignons néerlandais ne mentent pas : les niveaux sont nettement inférieurs depuis le début du mois de janvier. Néanmoins, Lindert Moerdijk de MSP Onions ne se plaint pas de la demande actuelle. « Nous sommes très occupés. Nous pouvons maintenant trier les oignons par des moyens optiques. Ainsi, nous touchons un marché où il n'y avait auparavant aucun débouché - les détaillants européens. »
« La qualité des oignons se dégrade. On en trouve peu qui soient corrects. Cependant, la demande s'oriente de plus en plus vers des oignons qui sont calibrés par la machine. Notre machine a 16 sorties. Nous pouvons donc obtenir 16 variantes à partir d'un seul lot. Auparavant, nous pensions que c'était trop. Maintenant, nous réalisons que nous pourrions même en avoir 20. »
« Les acheteurs sont en train de se rendre à l'évidence. Ils commandent des rapports taille-qualité très spécifiques. Les gradations de cinq et dix millimètres ne sont plus exceptionnelles. Le poids de chaque oignon est souvent lié à ce critère. La machine élimine rapidement 20 % des oignons adaptés à la classe I. Les 80 % restants sont alors parfaits pour la vente en gros. Cela ne serait pas envisageable avec un tri manuel. Les oignons de cette année ont clairement plus de problèmes de fermeté au niveau de la pelure. La machine peut détecter les plus petits détails au niveau de la peau. Nous pouvons donc parfaitement anticiper cela », explique M. Lindert.
« La demande de l'ensemble du marché est stable mais faible. Nous approvisionnons les destinations africaines habituelles. Citons la Guinée, la Mauritanie et le Congo. Mais sinon, l'Europe est le principal acheteur. Le prix de la botte pour les oignons ordinaires est d'environ 0,20 €. Le concept de commerce local pour les locaux devient extrêmement populaire. C'est une tendance extrême en Europe en ce moment. Dans certains pays, on ne trouve pratiquement pas de beaux oignons. Et pourtant, les gens veulent des produits locaux. Certains détaillants européens commencent seulement à se tourner vers les oignons néerlandais. Et ce, pour des raisons de qualité. »
M. Moerdijk est très optimiste pour la saison à venir. « On s'attend à ce que 5 % d'oignons en plus soient semés. C'est une expansion importante. Mais les Pays-Bas sont aussi capables de transformer beaucoup d'oignons. Nous l'avons prouvé l'automne dernier. Il fait froid maintenant, et la saison commencera un peu plus tard. Mais les oignons sont en bonne santé. Attendons la nouvelle saison. »
« La saison dernière, nous n'avons démarré dans la nouvelle usine qu'en septembre. Ce sera notre première saison complète. Eqontrol travaille actuellement avec nos opérateurs. Ils mettent en œuvre la technologie de la gestion automatique dans notre usine. Autrement dit, un logiciel viendra remplacer les décisions de l'opérateur. C'est un développement extraordinaire à observer », conclut Lindert.
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