Avec quelque 1 700 maraîchers et une gamme comprenant pas moins de 141 légumes majoritairement récoltés main et conditionnés directement dans ses exploitations, Prince de Bretagne, leader de la production des légumes frais en Europe, est la marque de trois coopératives bretonnes regroupées sous l’association Cerafel, qui a fêté son 50e anniversaire l’année dernière.
Pommes de terre primeur / Crédit photo : l’Œil de Paco
La saison de la pomme de terre primeur commence tous les ans au mois de février, avec un cycle de culture de 90 jours. « Nous avons la particularité d’avoir une petite production cultivée sous abris qui se termine fin avril, suivie par les pommes de terre primeur récoltées main de plein champ qui, elles, débutent fin avril/début mai. A partir de là, la production augmente car les surfaces sont plus importantes par rapport à la production sous serres », indique Pierre Gélébart. Prince de Bretagne affiche en moyenne 12 000 à 13 000 tonnes de pommes de terre primeur par an.
Côté variétés, Prince de Bretagne propose la Starlette et la Lady Christel (cultivées à la fois sous abris et en plein champ) et dès le mois de mai, arrivent notamment la Charlotte, la Colomba (spéciale frites) et la Nicola. « Il y a beaucoup de variétés car nous avons pas mal de contrats tripartites donc c’est le client qui choisit les variétés ». Pas de stockage pour la pomme de terre primeur, commercialisée comme un légume frais « Nous vendons ce que nous récoltons ».
Si une grande partie des volumes de pommes de terre primeur est contractualisée, l’incertitude demeure pour les volumes restants. « Nous sommes un peu inquiets au niveau de la situation des restaurants, ce n’est pas un gros marché pour nous mais si les pommes de terre de conservation ne s’écoulent pas, le risque est qu’elles restent disponibles longtemps et qu’elles concurrencent la pomme de terre primeur. »
Crédit photo : Prince de Bretagne
Petites particularités locales pour Prince de Bretagne qui dispose de deux autres productions de pommes de terre dont une sur l’Île de Batz. « C’est une production très réputée en local ; tout se vend en Bretagne entre le mois de mai et la mi-juillet ». Ainsi qu’une production de pommes de terre de sable avec les variétés Charlotte et Ruby qui bénéficient de débouchés sur les marchés de gros et notamment Rungis, Lille et Lyon. « Ce sont des pommes de terre que l’on retrouve beaucoup plus sur les circuits de spécialistes et de détaillants, très peu en GMS ».
« Nous allons avoir des changements cette année »
Loi Agec (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) oblige, de nouveaux emballages sont actuellement à l’étude. « Nous travaillons sur deux pistes indépendantes, comme tout le monde nous avons la problématique de la loi Agec et donc de l’interdiction du plastique. Nous travaillons sur des emballages papier, mais nous surveillons les évolutions ; par exemple les biopolymères seront-ils autorisés ou non », explique Pierre Gelebart. Pour le moment, les pommes de terre primeur (sachet de 750g -1 kilo) conservent leurs sachets fraîcheur avec action anti-verdissement. Pour les conditionnements plus gros (2,5 kilos) : « Nous allons faire une segmentation par usage culinaire pour la première fois. Jusqu’à maintenant nous avions un emballage unique sous la marque Primabreizh, désormais il y aura des déclinaisons en vapeur/rissolées et une autre en spécial frite ».
Pour plus d’informations :
Prince de Bretagne
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Pierre Gelebart
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