La pomme de terre est devenue une culture très importante en Afrique de l'Est, tant sur le plan alimentaire qu'économique. Rien qu'au Kenya, la pomme de terre contribue à l'économie pour plus de 500 millions de dollars par an et emploie environ 2,5 millions de personnes.
Mais la productivité est en baisse constante, en raison notamment de la présence des nématodes à kyste de la pomme de terre, un type de ver rond microscopique qui se nourrit des racines de la pomme de terre et vit dans le sol. Ce ravageur cause des pertes substantielles à la production de pommes de terre au Kenya, et probablement dans la région. Les estimations actuelles montrent que des pertes d'environ 127 millions de dollars US sont attribuées aux nématodes au Kenya chaque année.
En raison de l'ampleur des dégâts causés par les nématodes à la production de pommes de terre, des réglementations strictes de quarantaine ont été mises en place dans de nombreuses régions du monde pour contenir et limiter leur propagation. Mais il existe peut-être une solution : le papier banane. Les pommes de terre peuvent être enveloppées dans un « papier banane » au moment de la plantation. Ce papier est fabriqué à partir de déchets de fibres provenant de bananes récoltées. En Afrique de l'Est, les bananes sont abondantes, et donc les déchets de fibres aussi.
Lors de tests menés au Kenya, les rendements des pommes de terre ont été jusqu'à cinq fois supérieurs à la pratique normale des agriculteurs, les densités de nématodes ayant été considérablement réduites.
Source : theconversation.com