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L'Association réagit après l'annonce de Marc Fesneau d'un plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes

L'ANPP demande en urgence un plan de sauvegarde pour les 24 prochains mois

L’Association Nationale Pommes Poires demande un plan de sauvegarde de la pomme française avec des mesures reposant sur trois piliers pour les 24 prochains mois.


Lors de sa visite au Salon de l'Agriculture, le ministre Marc Fesneau a annoncé le lancement d'un plan de souveraineté de 200 millions d'euros pour la filière fruits et légumes / © Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

« Le plan de souveraineté fruits et légumes annoncé ce matin par le ministre de l’agriculture Marc Fesneau ne répond pas aux difficultés immédiates rencontrées par les producteurs de pommes et de poires. Sans remettre en cause les objectifs de ce plan peu ambitieux, l’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) rappelle la détresse actuelle des arboriculteurs. L’échéance de 2030 du plan est un horizon beaucoup trop lointain alors que les 2 années qui viennent seront déterminants pour la survie du verger français. La souveraineté du pays en pommes et en poires ne peut s’envisager qu’avec des vergers agronomiquement sécurisés et économiquement viables et ce, sans délai. L’ANPP demande en urgence un plan de sauvegarde sur 24 mois reposant sur trois piliers. 

1.  Assurer la viabilité économique des entreprises de la filière
Les coûts de production ont augmenté de plus de 20 % entre 2021 et 2022 selon les observations de l’ANPP.  Ceux-ci continuent à s’accroître sans que les dispositifs d’aide d’Etat sur l’énergie ne viennent corriger la situation. Des vergers aux stations, la capacité des producteurs à financer l’avance aux cultures pour la prochaine campagne est compromise pour de nombreuses entreprises.

L’Etat doit garantir le financement de l’avance aux cultures de la prochaine campagne auprès des banques avec la réactivation pour 2 ans d’un dispositif de Prêts Garantis par l’Etat. L’échéance des avances aux cultures se compte désormais en semaines.

Il y a urgence car il manque toujours 0,20 €/kg aux arboriculteurs pour vivre de leur métier.

2. Garantir l’accès aux moyens de production
Pour retrouver le chemin de la compétitivité, l’Etat doit garantir aux arboriculteurs français l’accès aux mêmes moyens de production que les producteurs européens, en matière de solutions phytopharmaceutiques, d’eau et de main d’œuvre. La montée en gamme est aujourd’hui impossible à rémunérer et ouvre en grand le marché français aux produits d’importation. L’adaptation au changement climatique passe immédiatement par la mobilisation suffisante de moyens d’irrigation et de protection anti-gel par aspersion.

L’ANPP approuve l’arrêt immédiat de toute surtransposition française annoncée par la 1ère Ministre et appuyée par la proposition de résolution du groupe Renaissance. Les arboriculteurs resteront vigilants sur son application.

Pour les situations d’urgence, l’ANPP demande à avoir accès aux mêmes solutions phytopharmaceutiques que les autres producteurs européens.

L’ANPP demande que, par voie réglementaire, l’Etat augmente pour les deux ans à venir le seuil d’autorisation nécessaire à la création des retenues d’eau pour l’irrigation et qu’un plan de création de retenues soit acté à l’échelle de chaque département avec des modalités simplifiées et accélérées d’instruction.

3. Apporter une information loyale aux consommateurs français
Les politiques françaises de surtransposition en matière de produits phytosanitaires conduisent à une situation de distorsion de concurrence majeure sur les sujets productivité et adaptation au changement climatique. Dès lors, il est légitime de se poser la question de laisser l’accès au marché français d’aliments importés produits sans les mêmes exigences sans en informer le consommateur. 

L’ANPP demande que la mention d’origine des pommes soit rendue obligatoire sur tous les produits frais, quel que soit le réseau de distribution (restauration hors domicile notamment) ou entrant dans la composition de produits élaborés.

Nous demandons que pour toutes pommes fraîches, conservées ou transformées issues de pays où des solutions phytosanitaires interdites en France sont autorisées, l’étiquetage consommateur porte la mention « Ce produit est d’origine (nom du pays), pays dans lequel des produits phytosanitaires interdits en France sont utilisés ».

Pour plus d'informations : 
Association Nationale Pommes Poires
www.lapomme.org 
www.vergers-ecoresponsables.fr   

Date de publication: