Un producteur et exportateur kenyan, qui approvisionne actuellement le marché européen en herbes fraîches, cherche à s'étendre aux marchés américain et scandinave. Mais, c'est plus facile à dire qu'à faire, en raison des coûts élevés du fret aérien, explique Solomon Mumbi, PDG d'Avohass, qui produit et exporte des herbes fraîches du Kenya vers l'Europe.
(à gauche) Solomon Mumbi, PDG d'Avohass, et (à droite) Domonic Chege de Zwei, également basé au Kenya
« Nous cultivons et exportons du basilic, du romarin, de la menthe, de la sauge, de l'origan et de l'estragon. Nous exportons toutes ces herbes coupées pendant l'hiver en Europe, de septembre à mai. Ces dernières années, le fret aérien était difficile, mais nous avons réussi, même lorsque le coût du fret aérien a triplé. Même si les clients se sont plaints, ils avaient besoin du produit et devaient l'acheter à ces prix élevés », explique Mumbi lors d'une interview réalisée à l'occasion de la version 2023 de Macfruit en Italie.
En Europe, leur principale concurrence vient d'Israël et d'Amérique du Sud, tandis qu'en Italie, ils produisent toute l'année et sont très nationalistes, préférant les produits locaux, explique Mumbi. « Notre avantage est que nos produits sont biologiques à 99 %. Nous disposons de toutes les certifications nécessaires. Les clients européens nous choisissent également pour nos conditions de paiement, qui sont anticipées. Nous voulons nous aventurer aux États-Unis et conquérir les marchés scandinaves, mais notre plus grand défi est le coût du fret aérien. Nous utilisons Qatar, KLM et Kenya Airways. Nous voulons abandonner le fret aérien au profit du fret maritime, mais nous avons besoin de réduire les délais de transit. Nous avons besoin de conteneurs réfrigérés. Les conteneurs à atmosphère contrôlée (CA) sont très chers, mais ils restent beaucoup moins chers que le fret aérien ». 
Selon lui, l'expansion est une bonne chose, mais elle dépend aussi de ce que le marché veut et de ce qu'ils sont en mesure de fournir. Si de nombreux producteurs kenyans se sont tournés vers la culture lucrative de l'avocat, cela n'inquiète pas Mumbi. « Lorsqu'il y a un pic sur le marché, nous avons suffisamment d'offre. Nous avons toujours un programme d'approvisionnement. Nous avons passé des contrats avec environ 200 agriculteurs et nous nous approvisionnons auprès d'eux en cas de pénurie. Le Kenya est un grand pays, donc tout le monde ne peut pas produire des avocats. Il y a beaucoup d'eau au Kenya. Nous avons des sources naturelles et des rivières. »
Principaux défis
« Notre plus grand défi est la logistique. Notre bureau est situé à l'aéroport, où nous avons notre propre société de logistique. Au Kenya, nous sommes toujours en concurrence avec les fleurs pour l'espace de chargement. »
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Solomon Mumbi
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