L’Inra a publié une nouvelle étude qui montre que les grands consommateurs de produits bio ont un régime alimentaire en meilleur adéquation avec les recommandations nutritionnelles. De plus, il a un moindre impact environnemental et expose moins aux pesticides.
L'organisme de recherche a interrogé 29 000 adultes en 2014 dans le cadre du projet français BioNutriNet qui évalue les dimensions nutritionnelles, environnementales, économiques et toxicologiques du régime bio.
De cette étude ressort que, comparativement aux non-consommateurs, les grands consommateurs de produits bio ont des habitudes alimentaires différentes, avec davantage de végétaux (le rapport protéines végétales / protéines animales est de 14.29 contre 0,46) et moins de produits animaux. Ils consomment 51 % en moins de viande rouge et 38 % en moins de produits laitiers. De plus, contrairement à la croyance populaire, ils ont aussi des apports énergétiques sensiblement plus élevés : 2115 kcal / jour contre 2040 kcal / jour.
Les consommateurs férus de bio ont un régime alimentaire moins impactant pour l’environnement. Il produit moins de gaz à effet de serre (3.17 kg CO2eq/jour contre 5.07 kg CO2eq/jour) et nécessite aussi moins d'énergie primaire (14.67 contre 19.72 MJ/jour).
Enfin, les adeptes du bio subissent une moindre exposition aux résidus de pesticides de synthèse via leur alimentation. Les scientifiques ont mesuré des écarts de 23 à 100 % selon les molécules, avec une moyenne de -40 %. En revanche, le coût de l'alimentation est plus élevé.
Source : processalimentaire.com