« Vous avez goûté les tomates soi-disant bio espagnoles ? C'est immangeable ! », des propos tenus par Ségolène Royal, sur BFMTV le mardi 30 janvier. Car pour l'ancienne ministre et ex-candidate à la présidentielle « Le bio espagnol est un faux bio » et les fruits et légumes espagnols « ne respectent pas les normes françaises ». Des propos qui ont provoqué la colère des producteurs espagnols, jusqu'au premier ministre, Pedro Sanchez, lequel a invité l'ancienne ministre à « venir en Espagne » pour voir que « la tomate espagnole est imbattable ».
« L'Agence bio réaffirme qu’il n’y a pas de vrai ou faux bio »
Suite aux propos de l'ancienne ministre, l'Agence Bio a réaffirmé qu'« Un produit agricole ou transformé est certifié bio dès lors qu’il est produit en parfaite conformité avec le cahier des charges bio européen. Ce cahier des charges bio définit les règles qui encadrent le mode de production biologique et qui sont communes à toute l’Union européenne.
Alors qu’il vienne de France, d’Espagne ou de tout autre pays européen, un produit bio est bio ! »
Les organisations bio françaises « condamnent les propos diffamatoires sur la production bio espagnole »
La FNAB, Ifoam France, Synabio, Ecocert et Interbio Nouvelle Aquitaine indiquent, dans un communiqué commun qu' « il n'existe pas de fruits et légumes bio sur le marché français qui ne respectent pas les normes communautaires ». Les organisations françaises du secteur biologique ont indiqué qu'elles se joignaient à Ecovalia pour condamner les déclarations de l'ancienne ministre française Ségolène Royal sur les produits biologiques espagnols.
L'association bio espagnole Ecovalia intente une action en justice
Dans un communiqué, l'association professionnelle espagnole de production biologique (Ecovalia), rappelle que les mêmes règles s'appliquent en France et en Espagne, et a annoncé intenter une action en justice contre l'ancienne ministre devant le parquet général de l'État et la Commission européenne. « Nous ne pouvons pas permettre que des déclarations infondées ruinent un secteur », a indiqué le président d'Ecovalia, Álvaro Barrera.
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