Il y avait beaucoup de pression sur le marché de la carotte avant Pâques. Depuis lors, le commerce doit reprendre du poil de la bête. C'est ce que dit Kees Heegsma, de la ville néerlandaise de Lemmer. « Mais les producteurs qui veulent vendre leurs carottes doivent savoir ce qu'ils font. La demande de carottes est actuellement assez large. »
« L'Europe de l'Est est bien présente sur le marché, et beaucoup de grosses carottes vont aux transformateurs allemands. L'Afrique est également dans le tableau et la Belgique exige toujours des carottes de terre. Maintenant, quand il s'agit de diviser le marché, il y a encore des gens qui pensent qu'il y a plus que ça. »
« La question est de savoir s'ils seront corrects. Des pays comme l'Espagne, l'Italie, l'Irlande et le Portugal offrent maintenant aussi des carottes. Il y a donc des solutions de rechange à portée de main », dit-il.
Le prix des carottes de grande culture se situe actuellement entre 0,30 et 0,34 euro. « Cela fait plus d'un an que nous parlons de prix élevés ». Ainsi, les agriculteurs qui récoltent un bon produit ont certainement pu obtenir de bons prix. « Seuls les lots défectueux ne sont pas parvenus à livrer le prix normal. »
« Dans l'ensemble, nous n'oublierons pas rapidement l'année de culture 2018. Il est toujours vrai que nous avons moins de problèmes de stockage dans une année sèche. Cependant, j'ai été surpris de constater à quel point le produit a souffert du temps sec et des températures élevées », poursuit le négociant en légumes.
Ce n'était qu'un réveil brutal pour le marché biologique, selon le négociant. « Les attentes étaient élevées et les ventes se sont bien déroulées pendant l'été et l'automne. Les prix ont grimpé en flèche et la spéculation était alors de savoir si elle allait devenir plus folle encore. Les Pays-Bas se sont un peu écarté du marché à cause de ça. »
« L'Allemagne est le plus grand marché de vente de carottes biologiques néerlandaises. Là-bas, 25 à 30 % de moins ont été vendus. Ainsi, vous voyez alors les consommateurs jeter leurs principes biologiques par-dessus bord. Tout le monde a couvert ses contrats. Cela signifiait qu'à un moment donné, il n'y avait pas de marché libre. Et beaucoup de lots biologiques ont fini par être vendus sur les tablettes de carottes conventionnelles. »
« Mais c'est une leçon apprise pour la prochaine fois. Si vous pouvez obtenir des prix élevés directement sur le terrain, vous devez faire des affaires », conclut M. Heegsma.
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