Suite aux fortes pluies qui ont frappé la Sicile début février, des pénuries de légumes et une hausse des prix ont été enregistrées.
« Dans la province de Ragusa, les dégâts sur les légumes de serre ont été considérables et, en présence de températures plus basses, le produit mûrit encore plus lentement. En l'absence de production, par conséquent, selon la loi du marché, les prix ont montré une tendance à la hausse. Une situation commerciale qui a également touché nos grandes cultures dans la région de Syracuse. Nous avons enregistré un grand élan commercial pour la laitue Iceberg, le chou-fleur et le chou pointu en particulier », indiquent Francesco et Simone Zito, respectivement responsable de la production et responsable de la transformation de la Soc. Agr. Zito & Co.
Fenouil conditionné au champ en 16 pièces par colis de 13,5 kg
« Le fenouil a été assez stable, avec une légère amélioration de 10 à 15 centimes par kilogramme à partir de janvier. Ces augmentations ne compenseront toutefois pas ce qui s'est passé sur le marché jusqu'en décembre 2022 », poursuivent les frères Zito : « Une météo défavorable, avec des températures printanières et une humidité élevée, a créé de nombreux problèmes de qualité et une accélération du mûrissement, face à une consommation médiocre ». Même combat pour le chou-fleur.
Choux-fleurs et choux pointus proposés par l'entreprise sicilienne
Depuis janvier 2023, le marché a complètement changé. « Un exemple frappant de cette situation est le chou pointu. Si jusqu'en décembre 2022, nous travaillions pratiquement à perte », souligne Simone Zito, « depuis le début de la nouvelle année, les prix se sont envolés, doublant. Cette situation a également été dictée par le fait qu'une grosse partie est produite au Portugal, où il y a eu de gros dégâts météorologiques. La demande a été énorme, surtout de la part de la Vénétie, et le produit s'est vraiment bien vendu. »
« Cette année, notre production de légumes de plein champ comprenait du fenouil, du céleri, des laitues, du chou-fleur vert, blanc et violet, et d'autres brassicacées », explique Francesco Zito. « Pour l'année prochaine, nous prévoyons de mettre en œuvre une stratégie différente, tant en termes de production que de commercialisation. Nos légumes sont commercialisés localement et nous avons des projets avec une chaîne de distribution, mais les coûts augmentent et nous voyons les marges devenir de plus en plus minces. »
Chou-fleur violet
Début de la campagne pour la pomme de terre nouvelle
En raison du mauvais temps, la crainte était grande pour les pommes de terre nouvelles. « Heureusement, les dégâts causés par les intempéries sur les pommes de terre primeurs sont relatifs : on parle de moins de 5 % de perte. Pour les tubercules moyennement précoces, on s'inquiète pour les rendements totaux : le vent a, en effet, cassé certaines tiges des plantes, malmenant les pommes de terre », explique Francesco Zito. « La récolte des premières pommes de terre nouvelles de la variété Arizona devrait commencer vers le 10-15 mars. »
« Il n'y a pas d'urgence à récolter, tant pour des raisons de production que pour des raisons commerciales », ajoute Simone Zito, « nous avons tendance à déterrer les tubercules 130 à 150 jours après le semis, afin qu'ils aient plus de poids et de maturité. En outre, les pommes de terre nouvelles se vendent mieux au printemps, et si vous arrivez à un moment où les stocks de tubercules de l'ancienne récolte commencent à s'épuiser, le commerce s'en trouve favorisé. »
Échantillon test de pommes de terre nouvelles, 110 jours après la plantation
Les deux frères, qui dirigent l'entreprise avec leur père Tonino et la responsable administrative Miriam, expliquent que, de produit pauvre, la pomme de terre nouvelle est devenue aujourd'hui une référence très chère. « Aux augmentations de prix généralisées pour chaque étape de la production, nous avons du ajouter 20 à 30 % de plus sur l'achat des semences cette année. Il est nécessaire de trouver des alternatives, car nous ne pourrons pas produire à ces coûts pendant longtemps. »