Selon les douanes, la Bretagne exporte l'équivalent de 830 millions d'euros de marchandise par an. On y trouve de l'agro-alimentaire en frais et en congelé, des pièces détachées automobiles, de l’électronique. Mais ce chiffre ne prend en compte que les produits qui ont quitté le territoire national par les ports et aéroports bretons. Il exclu donc les produits qui sont produits dans la région mais qui sont exportés via Calais et surtout Le Havre. Par exemple, le beurre Le Gall est fabriqué à Quimper mais il est comptabilisé par les douanes dans les exportations normandes en raison d'un départ par le port du Havre.
Avec le Brexit qui se rapproche, l’inquiétude monte chez les producteurs : « J'ai deux craintes. Une nouvelle baisse de la livre qui rendent nos produits trop chers et amène les britanniques à produire localement. Et des paperasses qui obligent à payer des salariés ou des prestataires pour s'en occuper. Ces tracasseries administratives vaudront le coup pour un camion de choux fleur mais pas forcément pour d'autres produits de diversification que l'on exporte actuellement en demi-palette », explique Marc Kerangueven, producteur à Lannilis et président du Cerafel (2 000 producteurs). Sur les 100 millions de choux fleurs produits par Prince de Bretagne, huit millions partent en Grande Bretagne, soit 20% du volume exporté.
Depuis l'annonce du Brexit, la livre sterling a été dévalorisé de 14 %. Les entreprises bretonnes ont déjà du augmenter leurs prix ou réduire leurs quantités. De l’autre côté de La Manche, les Britanniques font actuellement du stock.
Bretagne Commerce International devrait programmer rapidement deux nouvelles réunions par département à l'intention des chefs d’entreprise pour traiter du sujet.
Source : www.francebleu.fr