Cette année, les asperges et les fraises n’ont pas eu de retard dans les champs de Lorraine. A Rettel, les fraises ont même eu quinze jours d’avance. L’ensoleillement aura été optimal cette année malgré des températures parfois un peu fraîches. Sur les plus de 15 000 m² de champs du Chambeyron, Norbert a une équipe de dix cueilleurs à pied d’œuvre, composée d’habitués dont des étudiants et quelques locaux.
Malgré la fermeture des restaurants, l’annulation du marché de la fraise et des Nocturnes du terroir de Sierck cet été, les ventes sont au beau fixe : « On constate un fort engouement pour le circuit court, c’est une bonne chose », apprécie Bernadette Handrick. « On est sollicités par des supermarchés, mais on a du mal à suivre la cadence. C’est de la folie. On entrera en pleine récolte d’ici peu et ce sont 25 cueilleurs qui seront mobilisés. »
Si les asperges ne seront bientôt plus disponibles, les fraises ont encore de beaux jours devant elles : « On n’en est qu’à deux variétés sur douze qui sont arrivées à maturité et on va poursuivre ainsi jusqu’en juillet. On a même innové avec deux cents plants d’une variété ancienne nommée Madame Moutot, très en vogue dans le secteur autrefois. J’ai hâte de la déguster dans une dizaine de jours », s’impatiente Norbert.
Aucun problème de qualité n’est a signalé cette année : « Elles ont du goût. Et on ne lésine pas sur le lavage des mains ! Alors qu’on était en plein confinement, on est parvenus à vendre énormément d’agneaux et ça continue. Honnêtement, on ne se lève pas pour rien, c’est rassurant, on a du pain sur la planche et on rencontre de nouveaux clients ». Niveau prix, il faut compter 10 ou 12 € la botte d’asperges, 5 € les 500 g de fraises.
Source : republicain-lorrain.fr