Les plaintes déposées ces derniers mois par diverses organisations agricoles à Almería et Grenade en raison de la détection de productions marocaines de fruits et légumes étiquetées comme étant d'origine espagnole, ont conduit la députée européenne Clara Aguilera, porte-parole socialiste de la Commission de l'Agriculture, à soumettre une question écrite à la Commission européenne sur l'indication d'origine de certains produits marocains à base de fruits et légumes.
La députée européenne a consulté la Commission pour savoir si cette dernière était au courant de ces fraudes et si elle pouvait garantir que les États membres, par lesquels ces produits entrent dans l'UE, appliquent les contrôles de manière similaire ou si ces contrôles différaient selon le port d'entrée par lequel les produits sont importés dans l'UE. Cela concerne en particulier les tomates. Clara Aguilera a notamment souligné dans sa communication à l'exécutif communautaire que seulement 4 % des importations de l'UE en provenance du Maroc entraient dans l'UE par l'Espagne.
L'UE achète davantage de tomates marocaines que de tomates espagnoles, même si elle n'exige rien de ces tomates pour entrer sur le marché et bien qu'elle entraîne le secteur dans une crise des prix. Selon les données de l'ICEX, entre septembre 2019 et août 2020, les exportations marocaines de tomates fraîches vers l'Union européenne (424 000 t) ont dépassé pour la première fois les exportations d'Almeria (371 000 t). Selon EsAndalucia, les achats du produit andalou n'ont cessé de diminuer au cours des dernières campagnes.
« Pouvons-nous confirmer que les quotas établis dans l'accord UE-Maroc pour les produits marocains à base de fruits et légumes sont respectés ? » a ainsi demandé la porte-parole.
Il convient de noter que la Junta de Andalucia a déjà effectué près de 400 inspections spécifiques à Almeria contre le réétiquetage des produits à base de fruits et légumes importés de pays non communautaires pour vérifier s'ils étaient d'origine espagnole, ce qui a donné lieu à des sanctions ou à l'ouverture de procédures de sanction pour onze entreprises de la province au motif d'un réétiquetage illégal de produits.
Source : agroinformacion.com