Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber

Marché mondial : l'oignon

Des oignons plus nombreux, de plus grands calibres et de meilleure qualité. Après la saison dramatique de 2018 en Europe et le repli du marché en 2019, les rendements de la campagne actuelle se situent à nouveau dans la moyenne. Les entrepôts frigorifiques européens étant remplis d'un nouveau stock d'oignons, les marchés ayant bénéficié des pénuries de l'année dernière exporteront désormais moins. La Chine exporte moins vers l'Europe, bien que la baisse des volumes sur le marché indien ait entraîné une augmentation soudaine et considérable des exportations d'oignons rouges. Le Chili a profité du déficit du marché européen l'an dernier. Ainsi, le volume d'oignons a augmenté de 7 %, après des années de tendances à la baisse. Ceux-ci ont principalement été acheminés vers les marchés espagnol et britannique.

Pays-Bas : quantité suffisante d'oignons après une saison marquée par des pénuries
Après une année assez étrange, caractérisée par une offre limitée et des prix très élevés, la situation des exportateurs néerlandais d'oignons est revenue à la normale. Malgré les conditions sèches, la récolte de cette année s'annonce bonne. Les estimations de l'AVV publiées cette semaine montrent que le rendement moyen avoisine les 59,6 tonnes par hectare, ce qui est conforme à la moyenne sur le long terme. En 2018, il est tombé à 41,4 tonnes par hectare. Cela signifie que le rendement à l'hectare est actuellement supérieur de plus de 44 % à celui de la saison précédente. Les chiffres des exportations montrent que moins d'oignons ont été exportés au cours des huit premières semaines de la saison. Toutefois, les exportations vers le Brésil ont augmenté de manière spectaculaire. L'année dernière, le Brésil n'a pas acheté d'oignon du tout au cours de ces semaines, mais aujourd'hui, il rentabilise la saison des oignons néerlandais au cours des premières semaines de la campagne. Ces derniers mois, on a pu constater qu'il existe déjà des régions où les conditions climatiques extrêmes ont entraîné d'importantes pénuries de production locale. L'Afrique et l'Extrême-Orient sont maintenant aussi sur le marché. On constate également une demande remarquablement précoce de la part de l'Europe de l'Est. Le prix par paquet oscille entre 0,17 et 0,19 euro ; un prix qui devrait permettre aux producteurs et aux négociants de réaliser quelques bénéfices. L'an dernier, les oignons pouvaient arriver en Europe en provenance du monde entier, mais étant donné la bonne qualité (la récolte se fait actuellement dans d'excellentes conditions) et un prix compétitif, les Néerlandais espèrent regagner rapidement leur part des exportations. C'est une nécessité absolue, car en raison des bons rendements et de la plus grande superficie, il y a beaucoup d'oignons à vendre.

Belgique : une saison difficile qui n'a pas encore porté ses fruits
Le marché belge de l'oignon est assez calme. La demande est à la traîne et les prix sont plus bas que prévu. Les producteurs ont eu une période de croissance difficile. Le temps sec a nécessité beaucoup d'eau et a rendu les risques de maladies, comme le fusarium, élevés. Les efforts n'ont toutefois pas encore porté leurs fruits. Les négociants espèrent que le marché reprendra lorsque tous les oignons de semence seront sortis de terre et que les exportations commenceront. 

France
Malgré le temps sec en France, la production d'oignons est relativement bonne, notamment grâce au recours à l'irrigation. La récolte des oignons a eu lieu entre juin et septembre. Le prix de l'oignon français est fortement déterminé par celui d'autres pays européens producteurs. Néanmoins, les prix risquent de baisser car le marché de l'oignon sera plus abondant. L'offre pourrait être supérieure à la demande.

Allemagne : marché stable après un premier semestre difficile
En raison de la chaleur enregistrée en 2018 et de la pénurie qui en a résulté, le marché allemand de l'oignon a été exceptionnellement déficitaire pendant le premier semestre 2019. L'absence d'oignon local a conduit à la transition vers des produits importés. Les oignons d'Italie et d'autres pays ont été très demandés sur le marché allemand. « J'oserais dire que c'est la meilleure saison depuis les 30 dernières années », rapporte un importateur d'oignons spécialisé.

La récolte intérieure bat actuellement son plein et les importations sont passées au second plan. Contrairement à l'année dernière, la récolte est relativement bonne dans les régions de culture allemandes. Jusqu'à présent, la saison s'est donc développée de manière équilibrée. « Dans une semaine ou deux, cependant, nous serons en mesure de donner une réponse définitive sur l'estimation de la récolte et nous aurons une meilleure idée de ce à quoi ressemblera la prochaine saison », explique un négociant.

Autriche : stabilité des prix
En Autriche, la récolte a rapidement repris après une courte pause. L'offre d'oignons destinés à la consommation intérieure est importante et les prix ne font pas encore l'objet d'une quelconque pression. La demande domestique est satisfaisante, en ligne avec la saison. La publicité dans le commerce de détail apporte une stimulation supplémentaire. En ce qui concerne les exportations, on observe relativement peu de mouvement : les prix restent stables, entre 23 et 28 euros / 100 kg payés pour les produits nettoyés et triés.

Espagne : la récolte européenne entraîne une baisse des prix 
Les fortes pluies à Valence, Alicante, Murcie et dans une partie d'Albacete ont retardé la récolte de l'oignon. La saison avait été en avance sur le calendrier avant que les conditions météorologiques ne se détériorent. Cela a été particulièrement vrai à Albacete, l'une des rares régions productrices d'oignons où le temps a été très doux jusqu'à présent et où il a très peu plu. Pour l'instant, on ne s'attend pas à ce qu'il y ait des répercussions négatives sur la qualité de la production en raison des conditions météorologiques. Les zones de culture des oignons n'ont pas été touchées par les inondations et la pluie n'a pas été accompagnée par la grêle. Néanmoins, la récolte sera retardée, car l'oignon ne peut être récolté s'il est humide.

La saison dernière a été caractérisée par des prix particulièrement élevés sur les marchés en raison d'une pénurie d'oignons presque mondiale. Cette année, l'offre est abondante dans tous les pays producteurs et les quantités d'oignons disponibles sont plus importantes, plus gros et de meilleure qualité que l'an dernier. Les prix étaient très bons jusqu'à ce qu'ils s'effondrent soudainement en juillet provoquant ainsi une instabilité des ventes. Une fois que les prix ont touché le fond, ils se sont stabilisés et sont restés stables jusqu'à présent. Le marché est maintenant revenu à la normale, bien que les prix soient encore bas et que les bénéfices réalisés ne soient pas importants. Les producteurs espagnols espèrent qu'une fois que les récoltes d'oignons destinés au stockage seront terminées dans toutes les zones de production, cette tendance commencera à changer et les prix augmenteront.

Italie : préférence du marché pour les oignons domestiques
La production d'oignons en Émilie-Romagne, dans le nord de l'Italie, a dépassé celle de 2018. Les prix sont globalement bons. Néanmoins, certains problèmes de qualité ont affecté les oignons rouges et blancs du fait des mauvaises conditions météo juste avant la récolte. La durée de conservation de ces oignons a également été affectée. Les prix payés aux producteurs ont oscillé entre 0,18 et 0,22 € / kg pour les oignons jaunes et entre 0,25 et 0,30 € / kg pour les rouges et les blancs. Les producteurs ont profité de bonnes ventes et seront en mesure de les maintenir. La majorité des oignons est vendue sur le marché national. Tous les canaux de vente, des grossistes aux détaillants, privilégient les oignons italiens.

Les oignons sont vendus sur le marché de gros italien entre 0,50 € et 1,80 €/kg, selon la variété et l'origine. En plus des oignons italiens, des oignons français et néerlandais sont également disponibles. « Les prix se situent dans la fourchette moyenne. Certains jours, nous devons composer avec une offre excédentaire. C'est difficile de vendre, mais la commercialisation des oignons reste plus ou moins la même toute l'année », explique un grossiste.

Grèce : de meilleurs résultats après une mauvaise récolte
Les oignons sont récoltés deux fois par an en Grèce, en avril et en août. En les conservant en chambre froide, les oignons peuvent être vendus toute l'année, mais la saison d'exportation se déroule d'avril à la fin de l'été. Jusqu'à présent, la récolte s'est bien passée. Ceci est une bonne chose, compte tenu de la mauvaise récolte de l'année dernière en Europe provoquée par la vague de chaleur. Les prix sont un peu élevés, ce qui réjouit les exportateurs, mais ne plait pas aux importateurs. La demande, elle, reste au même niveau.

Inde : le niveau de prix le plus haut depuis trois ans
« Cette saison, les prix payés pour les oignons indiens sont les plus élevés depuis 3 ans », explique un négociant indien. « L'an dernier, les producteurs ont reçu un prix dérisoire pour leurs oignons. Moins de semis ont donc été effectués cette année. La demande est toutefois restée la même au niveau local, ce qui a entraîné une hausse des prix cette saison. La nouvelle campagne débutera à la fin du mois d'octobre. Ce sont donc principalement les traders et les actionnaires qui en tireront profit. Cela est perceptible sur le marché de Lasalgaon, le plus grand marché de l'oignon en Asie, où les prix ont augmenté cette semaine de 500 INR (à € 6,33 / 100 kg). Les différences de prix entre les tailles sont également plus faibles que l'année dernière en raison de la pénurie qui sévit sur le marché. En revanche, cela rend les oignons indiens moins attrayants pour les exportations cette année, en concurrence avec la Chine, principalement en termes de prix. En plus de la faible superficie, nous sommes également confrontés à des précipitations excédentaires et à des inondations dans le Maharashtra, la plus grande région productrice d'oignons en Inde. » Les principaux marchés d'exportation de l'Inde sont le Bangladesh, le Sri Lanka, les EAU, la Malaisie et quelques autres pays d'Asie. « Il s'agit essentiellement des marchés où les oignons européens et américains ne peuvent arriver en raison des distances qu'ils doivent parcourir. En tout cas, je compte sur des oignons de bonne qualité pour la saison à venir. »

Chine : augmentation des exportations d'oignons rouges en raison des pénuries en Inde 
Le marché chinois de l'oignon a changé par rapport à l'année dernière. Alors que les oignons chinois ont pu combler le déficit en oignons néerlandais l'année dernière, cette année, il n'y a pas eu de pénurie d'oignons aux Pays-Bas. De ce fait, les exportations d'oignons chinois ont reculé par rapport à l'année dernière, même si elles restent à un niveau avoisinant celui des années précédentes. Les oignons chinois ont également dû faire face à des conditions climatiques extrêmes. Les prix ont donc augmenté, mais à mesure que de plus en plus de zones de production ont commencé à fournir leurs oignons, il a de nouveau baissé.

Actuellement, le prix des oignons rouges est très élevé. Cela est dû aux conditions climatiques extrêmes que connaît l'Inde depuis un certain temps. La production d'oignons rouges s'en est ressentie et le volume a considérablement diminué. La Chine comble actuellement ce manque, mais le prix continue d'augmenter en raison de la forte demande.

États-Unis : un potentiel d'exportation pour une offre plus abondante
Les prix de l'oignon ont été élevés au printemps et en été, mais le marché est sur le point de changer avec l'arrivée de la nouvelle récolte. « Il y a de bons stocks qui arrivent en ce moment », déclare un négociant. « Les choses devraient se passer mieux maintenant que l'an dernier ». Le temps n'a pas causé de problème et les vendanges ont commencé à l'heure dans le Nord-Ouest. En Californie, le volume de production est comparable à celui de l'an dernier. Les récoltes se poursuivent jusqu'à la mi-novembre. La nouvelle saison débutera fin avril 2020. Alors que la demande d'oignons dans le commerce de détail est quelque peu plus faible en ce moment, il en va autrement dans le secteur de la restauration. La demande d'oignons tranchés est stable. Ici, les produits ne doivent pas seulement avoir bon goût, mais ils doivent aussi être visuellement attrayants.

Le marché offre un potentiel d'exportation compte tenu de l'offre accrue d'oignons. « Je pense que les exportations peuvent commencer dès que l'offre augmente », affirme un négociant. « Les expéditions vont principalement au Panama, au Guatemala, au Honduras, en Corée du Sud, à Taiwan, à Hong Kong et en République dominicaine. Le Mexique offre même des possibilités d'exportation ». Les prix sont bons en ce moment même s'ils sont inférieurs à ceux de l'an dernier. Les prix devraient baisser un peu plus à mesure que les volumes disponibles augmenteront.

Pérou : une récolte normale attendue après El Niño
En raison de la position géographique du Pérou, les oignons peuvent être récoltés plusieurs fois par an. La première récolte commence fin juin à Ica et Olmos, tandis que la région côtière commence fin novembre. La récolte a été agitée ces dernières années à cause d'El Niño. Cette année, les producteurs d'oignons semblent renouer avec une saison normale, de qualité standard, avec des volumes et des tailles relativement importants. Les producteurs locaux sont la principale concurrence dans le pays. Le marché d'exportation du Pérou comble principalement les lacunes du marché américain et de certains marchés européens. Dès que la saison de l'oignon y est terminée, les exportations peuvent commencer.

Chili : une mauvaise récolte en Europe crée des opportunités pour les oignons chiliens
La récolte pour l'exportation commence fin février et se poursuit jusqu'à fin avril. Du fait des conditions climatiques favorables, la récolte peut durer plusieurs mois supplémentaires et la saison d'exportation peut être prolongée en conservant les volumes en chambre froide. Le marché chilien a été affecté par l'évolution du marché européen, en particulier en ce qui concerne les améliorations technologiques dans le domaine du stockage des oignons. Le potentiel d'exportation du pays, qui est de plus en plus réduit, s'en ressent. Le Chili se concentre sur les formats moyens et grands afin de combler le manque d'oignons espagnols de contre-saison. Mais les Chiliens ont connu une bonne saison cette année du fait de la mauvaise récolte en Europe l'été dernier ; elle a permis au Chili de combler le vide sur le marché. Pour la saison 2019, la production a augmenté de 7 %, après avoir diminué au cours des 9 saisons précédentes. Les marchés d'exportation les plus importants pour le Chili sont l'Espagne, le Brésil et le Royaume-Uni, qui représentent ensemble 80 % du volume des oignons chiliens.

Australie : hausse des exportations
Les exportations d'oignons australiens augmentent. Fin juin 2018, le volume total a augmenté de 23 %. La valeur des exportations a augmenté de 20 %. Selon un producteur, cette augmentation est principalement due à la mauvaise saison sur le marché européen en 2018. Néanmoins, on estime que ce commerce croissant pourrait se poursuivre. Les importations ont chuté de 34 % l'an dernier.

La semaine prochaine dans le Marché mondial : les poires

 

Date de publication: