Au Canada, le doctorant en biologie végétale Maxime Delisle-Houde et le professeur Russel J. Tweddell, du Département de phytologie de l’Université Laval, ont montré que les feuilles d’érable à sucre pourraient aider les producteurs de laitue aux prises avec certaines bactéries. En effet, elles permettraient d’empêcher la croissance in vitro de deux bactéries phytopathogènes : Xanthomonas campestris et Pseudomonas cichorii. La première est responsable de la tache bactérienne de la laitue, et la seconde de la maladie des taches et des nervures noires.
Habituellement, pour lutter contre la première maladie, les producteurs canadiens utilisent le Confine Extra, un pesticide autorisé par l'Institut national de santé publique du Québec. Mais les feuilles d’érable qui tapissent le sol durant l’automne ont donné des résultats similaires à l‘action de ce pesticide. De plus, l’extrait de feuilles d’érable n’occasionne aucun symptôme de toxicité susceptible de nuire à la commercialisation des laitues.
« Il est possible que le composé qui possède une activité antibactérienne importante identifié dans l’extrait, la géraniine, soit responsable de l’effet observé. Il ne faut toutefois pas exclure l’hypothèse que la géraniine et peut-être d’autres composés aient stimulé les défenses naturelles de la plante », explique l’un des chercheurs.
Les feuilles d’érables pourraient aussi être utilisées de manière préventive. « Comme il est plausible que l’extrait stimule les défenses naturelles de la plante, on peut le croire, mais on devra mettre en évidence son mécanisme d’action et évaluer la persistance du composé antibactérien sur les feuilles avant de tirer des conclusions », précise-t-il.
Suite à ces résultats encourageant, l’extrait de feuille d’érable devrait être testé sur d’autres cultures telles que le céleri, les endives et les plantes de la famille du chou.
Source : laterre.ca