En quelques années, la patate douce est passée de produit exotique à produit courant dans les étals des supermarchés. En Alsace, la production de ce « légume à la mode » ne cesse de croître. Jean-Michel Obrecht, à Handschuheim (Bas-Rhin), a été parmi les premiers à la cultiver sur le territoire, il y a dix ans. « Il existe plus de 400 variétés de patates douces », confie-t-il. La plus connue est la patate douce à chair orange qui vient du Canada. Mais il cultive la patate chinoise à chair violette, la patate blanche originaire des pays chauds et la patate « Murisaki » qui est rouge à l'extérieur et blanche à l’intérieur. Si elles portent le nom de « patate », elles n’ont pourtant rien à voir avec les pommes de terre puisqu'elles ne sont pas de la même famille, n'ont pas le même goût ni la même consistance.
L’Alsace possède une terre idéale pour sa culture. La seule ombre au tableau est son stockage car elle ne supporte pas le froid et doit donc être conservée dans un endroit tempéré (12°C). Virginie Krieger a décidé de se lancer dans cette culture face à la demande accrue : « dans notre petit magasin, nos clients en demandaient. Nos patates douces venaient d’Égypte ou des États-Unis. Nous avons voulu tester », dit-elle. Elle a planté 50 tonnes de ces tubercules.
Du côté des consommateurs, elle connaît désormais un grand succès : « il y a quatre, cinq ans, elle faisait partie du rayon des légumes exotiques mais aujourd'hui elle trône au milieu des produits alsaciens. Nous en vendons une tonne par semaine », indique Noel Roth de la Sapam, un grossiste basé à Strasbourg.
Source : francetvinfo.fr