« Avec les variétés précoces, nous arrivons presque à la fin de la saison, qui a commencé avec une semaine de retard, le 10 septembre. Nous avons enregistré une baisse de production de 40 %, mais les températures élevées ont favorisé la qualité des fruits. La variété Wonderful est maintenant prête pour la cueillette et nous commencerons à la récolter en fin de semaine. Là aussi, nous enregistrons une baisse de rendement de 30 %, mais le calibre est plus important que pour les grenades précoces. Nous parlons d'un calibre de 400 à 500 g par fruit. » C'est ce qu'a déclaré Natalino Gallo, président de l'organisation de producteurs Agricor de Corigliano-Rossano (CS), propriétaire de la marque Gallo.
Natalino Gallo, président de l'OP Agricor
Selon Gallo, la baisse générale de la production est due aux pluies enregistrées jusqu'au 15 juin, qui ont affecté la nouaison. OP Agricor dispose de 100 hectares de grenades, pour une production totale comprise entre 2 000 et 2 200 tonnes la saison dernière.
Campagne d'agrumes : commencer avec la variété Caffin
Depuis 20 ans, Agricor a toujours démarré la campagne d'agrumes vers les 10 ou 11 octobre. « Cette année, nous commencerons avec la clémentine Caffin le 14 ou le 15 octobre, avec presque une semaine de retard, afin d'obtenir la couleur et le degré Brix adéquats pour la commercialisation. Les quantités initiales seront très limitées. Le retard sera encore plus important pour la clémentine, dont la campagne ne devrait pas débuter avant la fin du mois de novembre », précise Gallo.
« Il y a un manque de variations de température, ce qui fait que les agrumes n'arrivent pas à la bonne couleur. Ces jours-ci, le climat est encore chaud et humide, avec des températures proches de 30 °C, ce qui favorise l'apparition de maladies. Ceci, en plus de l'augmentation de l'irrigation, augmente les coûts de production, qui sont déjà élevés », explique-t-il.
« Baisse des rendements et hausse des coûts de production : c'est une équation qui ne fonctionne pas. Dans la plaine de Sibari, je vois des exploitations qui ne sont plus aussi bien entretenues qu'avant, précisément à cause de l'augmentation des coûts », souligne Gallo, « au niveau commercial, la loi du marché veut que, pour des volumes de produits plus faibles, le prix augmente. » Cependant, les inquiétudes ne manquent pas en raison de deux phénomènes en particulier : il fait encore trop chaud et les consommateurs ne sont donc pas tentés d'acheter des agrumes, et il faut également faire face à la crise inflationniste. »
Sur ce dernier point, et parlant également du pacte anti-inflation qui exclut les fruits et légumes, le président d'OP Agricor commente : « En ce qui concerne les fruits et légumes, le vrai problème réside dans la façon dont le produit est proposé. En ce qui concerne le sud de l'Italie, la réalité des fruits et légumes est encore très fragmentée et les productions seront toujours attaquées en ce qui concerne les prix », déclare-t-il.
« Nous avons l'obligation morale de préserver le revenu de nos producteurs membres, sinon le risque de voir disparaître notre culture d'agrumes est envisageable. Et si cela devait arriver, nous serions obligés de nous tourner vers les Espagnols, dont les prix seront beaucoup plus élevés », conclut Gallo.
Photos de l'article fournies par Natalino Gallo
Pour plus d'informations : www.gallofrutta.net/it