Les cours de la pomme de terre sur le marché français sont à 100-120 €/t pour les pommes de terre destinées à l’industrie, 180 à 250 €/t pour les variétés traditionnelles en frais et 300 à 450 €/t en chair ferme. Le marché du frais, quant à lui, reste relativement stable avec des prix fermes, mais situés dans une large fourchette suivant les variétés. La production de pommes de terre de fécule devrait avoir un rendement moyen d’environ 40 t/ha à 17, avec de fortes disparités.
Cette situation s’explique par la sécheresse ayant touché les différentes régions françaises. Le rendement final serait compris entre 40 et 50 t/ha en fonction des régions, avec des extrêmes compris entre 20 et 75 t/ha entre producteurs. La production nationale de pommes de terre de conservation avoisinerait 6,5 Mt, en augmentation de 700 000 tonnes par rapport à l’an passé. Le NEPG (North-Western European Potato Growers) évalue la production de ses pays membres (France, Allemagne, Grande Bretagne, Pays-Bas et Belgique) aux alentours de 27 Mt, soit 3 % de plus que la moyenne sur 5 ans et surtout 12 % de plus qu’en 2018.
Ces conditions déplorables ont entraîné des taux de matière sèche très élevés des tubercules, les rendant particulièrement sensibles aux chocs, notamment en industrie. Cela implique que les producteurs doivent redoubler de précaution lors des arrachages et de la mise en stockage.
La filière est aussi inquiète par rapport au retrait de l’antigerminatif CIPC (chlorprophame) après cette campagne 2019-2020. Sans aménagement de la réglementation sur les LMR (limite maximale de résidus), deux problèmes se posent : peu de bâtiments actuels de stockage seront utilisables et les solutions alternatives (beaucoup plus chères) ne sont pas aussi performantes. Les autres partenaires européens ont déjà obtenu un assouplissement quant à ce retrait.
Source : pleinchamp.com