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Une IGP pour le kiwi Corse

Les producteurs corses peuvent être rassurés, l’indication géographique protégée « Kiwi de Corse » a été officiellement enregistrée par la Commission européenne à la fin du mois de mars.

En effet, plusieurs d’entre eux prévoyaient la fin de cette culture si rien n’était fait pour la mettre en valeur : « Sans cette indication géographique protégée, en Corse, la filière du kiwi serait morte », commente Sylvie Ceccoli, arboricultrice à San Giuliano. « On ne se différenciait pas des autres kiwis français, avec ce label et le bio, ça va peut-être nous sauver, on vient un peu d’obtenir notre Saint Graal ».

A l’origine de la demande se trouve Jean-Paul Mancel, président de l’association de promotion de la clémentine corse (Aprodec). « C’est une grande satisfaction parce que c’est la première fois que notre cahier des charges [établi avec l’Institut national de l'origine et de la qualité et l’office du développement agricole et rural de Corse] était confronté à d’autres déjà existants, comme le kiwi de l’Adour ou italien. Cela montre que nous sommes capables de produire des fruits de qualité », a-t-il déclaré.

« Les plantations de kiwis sont présentes sur le territoire insulaire depuis les années 1980, nous étions alors un des premiers producteurs français et les terrains étaient très importants. Puis, faute d’une vraie mise en valeur tout s’est effondré », poursuit Jean-Paul Mancel. Aujourd’hui, la production annuelle s’élève à 3 800 tonnes réparties sur 25 productions.

Le Kiwi de Corse est cultivé dans 39 communes de Haute-Corse. Les fruits sont récoltés à la main dans des vergers de taille limitée. Grâce à sa production tardive, le kiwi a une chaire plus sucrée, et est très acidulé. « On sera reconnaissable en grande surface, maintenant tout est contrôlé, et surtout cela est gage de qualité », soutient Jean-Paul Mancel. 

Tous espèrent un succès comparable à celui obtenu par l’IGP clémentines de Corse. Décrochée en 2007, la distinction a permis de booster la filière qui représente aujourd’hui 98 % de la production en France. 

 


Source : francetvinfo.fr

Date de publication: